1945 : Naissance de Milo Manara le 12 septembre à Luson, Italie. 1959 : Comme la majorité des dessinateurs italiens, Manara débute, à vingt-quatre ans, en noircissant à la chaîne des pages de fumetti, ces fascicules bons marché qui font le bonheur des kiosques transalpins. Les années 70 : Manara se fait la main et un style, passant de la satire au livre pour enfants, du feuilleton fantastique aux récits de pirates. Rien ne le distingue encore du peloton compact de ses collègues de labeur. 1976 : Avec Le Singe, notamment traduit en France par Charlie Mensuel, il signe sa première œuvre réellement personnelle. Suivent L'Homme des Neiges et, surtout, le déroutant HP et Giuseppe Bergman. Les initiales HP ne sont autres que celles d'Hugo Pratt, à qui Manara rend là son premier hommage. Les deux hommes sont déjà amis. 1981 : Hugo Pratt retourne le compliment à Manara, en imaginant à son intention le scénario du formidable Été indien, puis celui du Gaucho, que Manara terminera juste avant la mort de son mentor, en 1993. 1983 : Manara dessine le premier volume du Déclic. L'album lui vaut immédiatement une réputation sulfureuse - et un immense succès. Avec, plus tard, Le Déclic n° 2 puis Le Parfum de l'Invisible, il devient LE dessinateur érotique des années 80. 1987 : Pour Federico Fellini, Manara réalise les affiches d'Intervista et de la Voce della Luna, avant de dessiner deux de ses scripts non tournés, Le Voyage à Tullum et Le Voyage de G. Mastorna. A cette occasion, le cinéaste écrit que "les crayons, les encres de Chine, les demi-teintes de l'ami Manara sont l'équivalent des mises en scène, des costumes, des visages des acteurs, des décors et des lumières avec lesquels je raconte mes histoires dans mes films". 1996 : Manara emprunte aux Voyages de Gulliver sa Gulliveriana, alter ego très féminin et séduisant du personnage de Jonathan Swift. 1999 : Premier chapitre d'Aphrodite, l'illustration du roman sulfureux de Pierre Louÿs. Manara réalise aussi aux Humanoïdes Associés une adaptation en BD d'un roman antique et érotique, La Métamorphose de Lucius. 2004 : Parution, aux Humanoïdes Associés, du 9e tome des aventures de Giuseppe Bergman, L'Odyssée de Giuseppe Bergman. Puis commence la réedition des anciens tomes, toujours aux Humanos. 2004 : Parution chez Albin michel de la série Borgia. Le clan Borgia évoque pour tous une image sulfureuse : des empoisonnements, César Borgia despote éclairé, Lucrèce beauté fatale et vénimeuse. Manara s'est lancé dans la reconstitution de cette période de la renaissance italienne qui lui est si chère et Jodorowsky nous propose une saga bâtie sur des faits historiquement reconnus. 2005 : Publiée chez Albin Michel, le Kama Sutra nous donne une vision de l'amour signée Manara. 2006 : Réédition de "La Fleur Mystérieuse", tome 6 des aventures de "Giuseppe Bergman - Rêver peut-être" paru chez Casterman en 1989, puis du tome 7, "Les Épines de Kali", deuxième volume de "Rêver peut-être". 2007 : En plus de "Revoir les étoiles", qui conclue la réédition de l'Odyssée de Giuseppe Bergman, Manara réalise, sur un scénario de Vincenzo Cerami, "Les yeux de Pandora", un thriller diabolique où les secrets de famille se dévoilent au gré d'une action trépidante...
Texte et photo © Humanoïdes Associés
1945 : Naissance de Milo Manara le 12 septembre à Luson, Italie. 1959 : Comme la majorité des dessinateurs italiens, Manara débute, à vingt-quatre ans, en noircissant à la chaîne des pages de fumetti, ces fascicules bons marché qui font le bonheur des kiosques transalpins. Les années 70 : Manara se fait la main et un style, passant de la satire au livre pour enfants, du feuilleton fantastique aux récits de pirates. Rien ne le distingue encore du peloton compact de ses collègues de labeur. 1976 : Avec Le Singe, notamment traduit en France par Charlie Mensuel, il signe sa première œuvre réellement personnelle. Suivent L'Homme des Neiges et, surtout, le déroutant HP et Giuseppe Bergman. Les initiales HP ne sont autres que celles d'Hugo Pratt, à qui Manara rend là son premier hommage. Les deux hommes sont déjà amis. 1981 : Hugo Pratt retourne le compliment à Manara, en imaginant à son intention le scénario du formidable Été indien, puis celui du Gaucho, que Manara terminera juste avant la mort de son mentor, en 1993. 1983 : Manara dessine le premier volume du Déclic. L'album lui vaut immédiatement une réputation sulfureuse - et un immense succès. Avec, plus tard, Le Déclic n° 2 puis Le Parfum de l'Invisible, il devient LE dessinateur érotique des années 80. 1987 : Pour Federico Fellini, Manara réalise les affiches d'Intervista et de la Voce della Luna, avant de dessiner deux de ses scripts non tournés, Le Voyage à Tullum et Le Voyage de G. Mastorna. A cette occasion, le cinéaste écrit que "les crayons, les encres de Chine, les demi-teintes de l'ami Manara sont l'équivalent des mises en scène, des costumes, des visages des acteurs, des décors et des lumières avec lesquels je raconte mes histoires dans mes films". 1996 : Manara emprunte aux Voyages de Gulliver sa Gulliveriana, alter ego très féminin et séduisant du personnage de Jonathan Swift. 1999 : Premier chapitre d'Aphrodite, l'illustration du roman sulfureux de Pierre Louÿs. Manara réalise aussi aux Humanoïdes […]