Jean Gourmelin, est un dessinateur de l'idée, de l'absurde et du fantastique, évoquant un univers personnel unique et fort, d'influence surréaliste. Son dessin s'exprime le plus souvent à l'aide de la plume et de l'encre mais il pratiqua également la gravure, la peinture et la sculpture. Il a développé au fil de son art des thèmes métaphysiques tels que le hasard, l'espace et le temps. Il est né à Paris, rue de Tilsitt, près de l’Étoile. Ses parents, d'origine modeste, l'un Breton, l'autre Franc-comtoise, étaient employés de maison dans une famille de riches israélites qui possédaient un hôtel particulier dans ce quartier. Il y fréquenta l'école de la rue St Ferdinand, où il fut très tôt remarqué par son professeur de dessin Robert Lesbounit. À l'âge de 14 ans, il dut quitter Paris pour la province, ses parents ayant repris un commerce à Vendôme (Loir-et-Cher). Il y suivit les cours du Lycée Ronsard, surtout ceux de dessins où il fit des études de plâtres. Il y fit des rencontres importantes pour sa carrière, particulièrement celle du peintre Charles Portel qui l'initia à la peinture, à l'art du pochoir, du papier-peint, et à la gravure. Ces années marquèrent également le début d'une amitié avec le futur critique d'art Henry Galy-Carles et le graveur Roland Brudieux en compagnie desquels il découvrit le Surréalisme. À 17 ans, il s'inscrit à l'École Supérieure des Arts Décoratifs ainsi qu'à de grandes académies de dessin telles celle de la Grande Chaumière, où il suit notamment les cours d'Othon Friesz et de Brianchon, et apprend à dessiner d'après les nus. Il exécute ensuite des papiers-peints pour la Maison Nobilis où il collabore à une “restauration” de la toile de Jouy, ce qui lui valut déjà une certaine notoriété (avec La fête chez Thérèse en particulier). Pendant la guerre, il fait des aller-retour entre Paris et Vendôme. En 1943, il doit rentrer comme dessinateur industriel dans une usine de produits métallurgiques vendômoise pour échapper au S.T.O..En 1945, il divorce d'un premier mariage au bout de 6 mois. À cette époque, il exécute des peintures sur chevalet, notamment des natures mortes et des paysages et des portraits pour des personnages de la bourgeoisie vendômoise. En 1951, ses premiers dessins paraissent dans la revue Caractères dirigée par Maximilien Vox. De 1951 à 1969, il collabore, comme son cousin Claude Serre, avec le maître verrier Max Ingrand, pour le compte duquel il réalise de très nombreux vitraux (chapelle des châteaux de Blois et d'Amboise, cathédrale de Rouen et de Saint-Malo notamment). En 1952, il épouse sa seconde femme avec qui il vivra jusqu'à la fin de sa vie et dont il aura deux enfants. En 1957, le couple s'installe à Meudon. En 1961, il fait à Paris une rencontre déterminante : celle de l'écrivain de science-fiction, historien du dessin, Jacques Sternberg qui le détermine à privilégier “l'idée “ à la forme et le présente à Louis Pauwels, fondateur de la revue Planète. Celui-ci le publie ainsi que dans les Anthologies du même nom. En 1967 a lieu sa première exposition personnelle à la galerie Le Tournesol à Paris. L'année d'après, il abandonne le vitrail pour vivre du dessin. Il collabore à la chronique de Jacques Sternberg de France Soir qui tire alors à un million d'exemplaires. Il publie son premier album dans la collection Chefs-d'œuvre du dessin chez Planète. En 1971, il participe à l'émission télévisée de Jean Frapat "Tac au Tac" en compagnie de Cardon, Gébé, Fred, Serre, Soulas et Desclozeaux. En 1973, il entre au Point. Commence alors une collaboration de 14 ans pour la rubrique société de ce magazine. Sa production, importante, ne cessera qu'en 2000 car il fut alors atteint d'une grave maladie des yeux.
Jean Gourmelin, est un dessinateur de l'idée, de l'absurde et du fantastique, évoquant un univers personnel unique et fort, d'influence surréaliste. Son dessin s'exprime le plus souvent à l'aide de la plume et de l'encre mais il pratiqua également la gravure, la peinture et la sculpture. Il a développé au fil de son art des thèmes métaphysiques tels que le hasard, l'espace et le temps. Il est né à Paris, rue de Tilsitt, près de l’Étoile. Ses parents, d'origine modeste, l'un Breton, l'autre Franc-comtoise, étaient employés de maison dans une famille de riches israélites qui possédaient un hôtel particulier dans ce quartier. Il y fréquenta l'école de la rue St Ferdinand, où il fut très tôt remarqué par son professeur de dessin Robert Lesbounit. À l'âge de 14 ans, il dut quitter Paris pour la province, ses parents ayant repris un commerce à Vendôme (Loir-et-Cher). Il y suivit les cours du Lycée Ronsard, surtout ceux de dessins où il fit des études de plâtres. Il y fit des rencontres importantes pour sa carrière, particulièrement celle du peintre Charles Portel qui l'initia à la peinture, à l'art du pochoir, du papier-peint, et à la gravure. Ces années marquèrent également le début d'une amitié avec le futur critique d'art Henry Galy-Carles et le graveur Roland Brudieux en compagnie desquels il découvrit le Surréalisme. À 17 ans, il s'inscrit à l'École Supérieure des Arts Décoratifs ainsi qu'à de grandes académies de dessin telles celle de la Grande Chaumière, où il suit notamment les cours d'Othon Friesz et de Brianchon, et apprend à dessiner d'après les nus. Il exécute ensuite des papiers-peints pour la Maison Nobilis où il collabore à une “restauration” de la toile de Jouy, ce qui lui valut déjà une certaine notoriété (avec La fête chez Thérèse en particulier). Pendant la guerre, il fait des aller-retour entre Paris et Vendôme. En 1943, il doit rentrer comme dessinateur industriel dans une usine de produits métallurgiques vendômoise pour échapper au S.T.O..En 1945, il […]