Kyôko Okazaki est l’une des auteurs féminines majeures de la BD japonaise de ces vingt dernières années. Née en 1963 à Tokyo, elle se distingue vite de ses consoeurs par la place centrale qu’elle accorde, dans ses récits, à la sexualité. Après des premières oeuvres aux titres évocateurs (Virgin, Boyfriend is better), paraît le détonnant Pink (1989). Ce récit singulier, publié chez SAKKA en 2007, retrace le quotidien d’une jeune femme partagée entre son travail d’employée de bureau le jour, de prostituée la nuit, et son animal de compagnie (un crocodile). En 1994, Kyôko Okazaki signe River’s edge, ou l’errance d’un groupe de lycéens réunis autour d’un mystérieux cadavre... Depuis son grave accident de voiture, survenu en 1996, Kyôko Okazaki poursuit sporadiquement son œuvre, et avec elle l’exploration de l’intime d’un point de vue féminin. En 2003 paraît Helter- Skelter, également publié chez SAKKA, qui relate de façon mordante, le destin d’une top-modèle devenue criminelle. Outre son nom, incontournable, Kyôko Okazaki dispose d’une remarquable descendance spirituelle. Son abord sans fard du quotidien de jeunes japonaises d’aujourd’hui a en effet révolutionné à jamais la BD nippone adressée aux femmes. La parution en français de Nonamour vient aujourd’hui apporter une nouvelle preuve du talent singulier de cette grande dame de la bande dessinée japonaise.
Texte © Casterman
Kyôko Okazaki est l’une des auteurs féminines majeures de la BD japonaise de ces vingt dernières années. Née en 1963 à Tokyo, elle se distingue vite de ses consoeurs par la place centrale qu’elle accorde, dans ses récits, à la sexualité. Après des premières oeuvres aux titres évocateurs (Virgin, Boyfriend is better), paraît le détonnant Pink (1989). Ce récit singulier, publié chez SAKKA en 2007, retrace le quotidien d’une jeune femme partagée entre son travail d’employée de bureau le jour, de prostituée la nuit, et son animal de compagnie (un crocodile). En 1994, Kyôko Okazaki signe River’s edge, ou l’errance d’un groupe de lycéens réunis autour d’un mystérieux cadavre... Depuis son grave accident de voiture, survenu en 1996, Kyôko Okazaki poursuit sporadiquement son œuvre, et avec elle l’exploration de l’intime d’un point de vue féminin. En 2003 paraît Helter- Skelter, également publié chez SAKKA, qui relate de façon mordante, le destin d’une top-modèle devenue criminelle. Outre son nom, incontournable, Kyôko Okazaki dispose d’une remarquable descendance spirituelle. Son abord sans fard du quotidien de jeunes japonaises d’aujourd’hui a en effet révolutionné à jamais la BD nippone adressée aux femmes. La parution en français de Nonamour vient aujourd’hui apporter une nouvelle preuve du talent singulier de cette grande dame de la bande dessinée japonaise.
Texte © Casterman