Raymond Parent est né en 1957. Dans sa jeunesse il dévore toutes les BD qui lui tombent sous la main de Tintin à Pilote en passant par Mad. Il admire particulièrement les maîtres de la BD franco-belge (Hergé, Uderzo, Goscinny, Franquin) mais également les Américains Don Martin et Jim Davis. Après avoir obtenu son diplôme d'études collégiales en Arts plastiques au cégep du Vieux-Montréal, il s'initie à la bande dessinée en autodidacte. C'est le début d'une longue carrière, qui verra ses œuvres publiées dans un nombre impressionnant de revues, de journaux et de magazines. Que ses personnages soient des poissons, des légumes, des animaux ou même… des dentiers (!), ce sont les petits travers de la société contemporaine que Raymond Parent traque impitoyablement. En 1978, Raymond Parent fait paraître sa première bande dessinée dans le journal montréalais La Patrie (celui-là même qui a publié la première BD à bulles de langue française en 1904). La même année il prend part à l'album collectif Québec-Humour publié par les éditions Héritage sous la direction d'Henri Desclez. En plus de réaliser la couverture (une caricature de René Lévesque), Parent y fait paraître 17 planches de BD - dont certaines reprises de La Patrie - et deux autres caricatures. Raymond Parent retrouve, en 1979, une partie de l'équipe de Québec-Humour (Henri Desclez et Toufik) dans le magazine Le Petit Rire Illustré. Pour cette publication, il réalise plusieurs BD (dont La sainte vie de Claude Ryan et la série Télévrac) ainsi que des caricatures. Comme plusieurs autres auteurs, Raymond Parent participe aussi occasionnellement à Perspectives, supplément de fin de semaine des journaux La Presse et Dimanche-Matin. L'année suivante, il collabore à tous les numéros de Mic Mac, revue pour enfants. Pour celle-ci, il crée plusieurs séries : Églantine et Magané qui met en scène une fillette et son canard (une préfiguration de Bi Bop!); Capharnaüm et Les Cyclones, une équipe de hockey absolument délirante. Parent réalise également les couvertures de quatre des cinq numéros de Mic Mac, qui disparaît en février 1980. Raymond Parent fait partie de l'équipe initiale du tabloïd Cocktail avec Jules Prud'homme, Luis Neves et Caroline Merola. Dès le premier numéro, en octobre 1981, il réalise la BD Le Potager de Léon ainsi que quelques illustrations. Le Potager de Léon, série de strips qui met en vedette des légumes, paraît dans les trois premiers numéros, puis cesse au moment où Cocktail passe au format revue. Au cours des années 1980, Raymond Parent réalise des bandes dessinées, des illustrations et des caricatures pour différentes revues : Rénovation-Bricolage (1982), La Puce à l'oreille (1982-1984), Opinion (1983), Quipo (1982-1984), Prestige-Beauté (1982-1984), Hi-Fi Son (1985), Maison d'ici (1985), Vélo-Québec (1986-1988) ainsi que pour le quotidien québécois Le Soleil (1985). En 1983, il participe à l'aventure de Titanic, ambitieuse revue de bandes dessinées fondée par Jacques Hurtubise. Il y rejoint plusieurs auteurs de Cocktail (Merola, Prud'homme, Simard) ainsi que des vétérans de Croc (Godbout, Fournier, Garnotte). Pour Titanic, Raymond Parent anime la série Le Domaine Goul qui présente les occupants d'un étrange édifice à logements. Les personnages principaux en sont Jean-Paul Brazo, un dentier à pattes, et son petit frère Gordon. À la même époque, Parent réalise pour le mensuel humoristique Croc quelques illustrations, puis la BD Les Ravibreur sur des scénarios d'Yves Taschereau. Cette série de gags, d'une page ou deux, s'inspire d'une modeste famille québécoise, les Lavigueur, qui a gagné une fortune à la loterie. Le père Ravibreur, amateur de poulet frit à la Kentucky et de danseuses nues, tourmente et exploite sa fille, Cendrillon, qui n'a pas participé au tirage avec le reste de la famille. Plus tard, en entrevue, Parent déclarera : « Je n'avais jamais vu le père quand on m'a donné le scénario. Alors j'ai dessiné un bonhomme à l'allure méchante, chauve, avec deux couettes comme des cornes qui lui donnait l'allure d'un diable. Eh bien mon dessin ressemblait au vrai Lavigueur! ». La série Les Ravibreur paraît du no 88 (novembre 1986) au no 119 (juin 1989). Parent poursuit sa collaboration à Croc en produisant de multiples illustrations jusqu'en 1992. Certaines de celles-ci, ainsi que quelques planches des Ravibreur, sont reprises dans les numéros 1, 2 et 4 de Croc-Classique. Malgré toute cette activité, Raymond Parent trouve le temps, en 1986, d'écrire, de concevoir les décors et d'interpréter, avec quelques amis, une pièce de théâtre. Le nœud, comédie parodiant les psychothérapies, connaît un certain succès et la troupe s'associe au Festival juste pour rire pour une tournée à travers la province. Par la suite, en compagnie de trois autres humoristes, Parent fait partie d'un spectacle de stand up comiques. En mai 1989, Raymond Parent amorce une collaboration avec Gargouille Magazine, revue fondée par Tristan Demers. Il y publie la série poissonnière Histoire d'eau ainsi que quelques dessins humoristiques regroupés sous le titre Culbute. Au cours de la décennie 1990, Parent participe à plusieurs revues telles TV Hebdo (1989-1991), 7 Jours (1989-1992), Esthétique (1990-1992), Sentier (1990-1992), Protégez-vous (1990-1994), PME (1992) Électricité-Québec (1996-1997), Québec-Oiseaux (1998-1999) ainsi qu'au journal La Presse pour lequel il illustre la chronique hebdomadaire Science, trucs et rock and roll (1989-1991). Dans les années 1990, Raymond Parent explore toute les facettes du dessin. Il travaille, à titre d'illustrateur, pour des agences de publicité (Allard SMW, Riva-Communication et Armada Bates) et il réalise ainsi plusieurs dessins publicitaires pour les compagnies BMR, KLM Gaz Métropolitain, Bell Canada, Hydro-Québec, le magasin La Cordée, les Restaurants Pacini, les centres de ski Mont Saint-Sauveur, Mont Olympia et Mont-Tremblant, etc. Il illustre également des cartes de souhaits pour les éditions Galerie L'Imagerie en 1992-1994. Puis, en 1994-1995, il travaille pour Ciné-Groupe, le studio d'animation responsable de la série Spirou et Fantasio. Il réalise les décors de cette série. Son premier album solo, Culbute, paraît en 1994. Cet album regroupe 137 dessins humoristiques dont certains ont déjà paru dans Gargouille Magazine. Un des premiers album publiés par les éditions Mille-îles, Culbute en est aujourd'hui à sa cinquième réédition et une sortie européenne - incluant des inédits - est prévue pour bientôt aux éditions 400 Coups-France (la filiale française de Mille-îles) ! Deux ans plus tard Raymond Parent fait paraître un second album chez le même éditeur : Et que ça saute!, premier volume de la série Bi Bop. Bi Bop est un petit canard jaune ayant pour seul vêtement des souliers. Avec son épouse Odile, son fiston Boris et son chien Gaeuh, Bi Bop doit affronter Tony Winchester, chasseur au front bas, qui rêve de le transformer en creton de canard. Et que ça saute! reçoit le prix Bédéis Causa de l'album québécois de l'année au dixième Festival de la Bande Dessinée Francophone de Québec en 1997 ainsi que la Palme Livromagie 1997 du livre préféré des 9-12 ans décernée par Communication Jeunesse. La série Bi Bop est publiée dans Junior en 1997 puis dans Les Débrouillards en 1998-1999. Un second album paraît en 1999, Ça passe et ça casse ! Parallèlement à ces activités créatrices, Raymond Parent consacre une partie de son temps à l'enseignement. Il donne de nombreux ateliers et des conférences sur la BD dans les écoles primaires et secondaires, dans les bibliothèques et dans les salons du livre. En tant qu'auteur de BD, il participe à la tournée « Artiste à l'école » du ministère de la Culture et des Communications de 1994 à 1997. De plus, de 1991 à 2000, il anime un atelier de bandes dessinées au Centre culturel Jacques Ferron à Longueuil. Les jeunes auteurs qui participent à cet atelier (Karine Church, Annie Harrison, Christian Lemelin, Julien Chung et plusieurs autres) publient annuellement un recueil de leurs œuvres, Cactus, auquel Raymond Parent collabore avec quelques planches de Bi Bop. Depuis, Raymond Parent a réalisé une série de courtes animations (trente épisodes) pour la chaîne spécialisée Vrak.tv. Ces dessins animés humoristiques, inspirés des personnages qui ornaient ses cartes de souhaits (deux poires tombées en bas de leur arbre), connaissent le succès et Raymond Parent travaille actuellement à une seconde série d'épisodes. Il promet toutefois, de revenir bientôt à la BD pour un nouvel album de Bi Bop.
Texte et photo © BD Québec
Raymond Parent est né en 1957. Dans sa jeunesse il dévore toutes les BD qui lui tombent sous la main de Tintin à Pilote en passant par Mad. Il admire particulièrement les maîtres de la BD franco-belge (Hergé, Uderzo, Goscinny, Franquin) mais également les Américains Don Martin et Jim Davis. Après avoir obtenu son diplôme d'études collégiales en Arts plastiques au cégep du Vieux-Montréal, il s'initie à la bande dessinée en autodidacte. C'est le début d'une longue carrière, qui verra ses œuvres publiées dans un nombre impressionnant de revues, de journaux et de magazines. Que ses personnages soient des poissons, des légumes, des animaux ou même… des dentiers (!), ce sont les petits travers de la société contemporaine que Raymond Parent traque impitoyablement. En 1978, Raymond Parent fait paraître sa première bande dessinée dans le journal montréalais La Patrie (celui-là même qui a publié la première BD à bulles de langue française en 1904). La même année il prend part à l'album collectif Québec-Humour publié par les éditions Héritage sous la direction d'Henri Desclez. En plus de réaliser la couverture (une caricature de René Lévesque), Parent y fait paraître 17 planches de BD - dont certaines reprises de La Patrie - et deux autres caricatures. Raymond Parent retrouve, en 1979, une partie de l'équipe de Québec-Humour (Henri Desclez et Toufik) dans le magazine Le Petit Rire Illustré. Pour cette publication, il réalise plusieurs BD (dont La sainte vie de Claude Ryan et la série Télévrac) ainsi que des caricatures. Comme plusieurs autres auteurs, Raymond Parent participe aussi occasionnellement à Perspectives, supplément de fin de semaine des journaux La Presse et Dimanche-Matin. L'année suivante, il collabore à tous les numéros de Mic Mac, revue pour enfants. Pour celle-ci, il crée plusieurs séries : Églantine et Magané qui met en scène une fillette et son canard (une préfiguration de Bi Bop!); Capharnaüm et Les Cyclones, une équipe de hockey absolument délirante. Parent […]
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