Laurence Harlé est née à Paris en 1949. À la fin de ses études secondaires, elle fait plusieurs stages dans différents journaux : documentation, maquette, rédaction, etc. À 18 ans, elle épouse le styliste Nicolas Harlé, dont elle aura trois enfants. Avec lui, elle collabore à la réalisation de costumes de comédies musicales et de films dont Touche pas la femme blanche de Marco Ferreri. C’est en 1973 que cette passionnée d’écriture, de cinéma et d’histoire des civilisations indiennes d’Amérique du nord rencontre Michel Blanc-Dumont et écrit avec lui les aventures de Jonathan Cartland, d’abord dans Lucky Luke Magazine, puis dans Pilote. Série atypique où la scénariste et le dessinateur se servent de l’univers du western pour aborder des thèmes plus contemporains, Jonathan Cartland va s’imposer rapidement comme une œuvre majeure, qui lui vaudra le prix du meilleur scénario pour Silver Canyon en 1984 au festival d’Hyère, et le prix du meilleur album à Angoulême en 1988 pour Les Survivants de l’ombre. Parallèlement à Cartland, elle commence à écrire en 1981 La Cavalerie américaine, illustrée par Jean Marcellin, sur laquelle elle travaillera cinq ans. Elle collabore avec d’autres dessinateurs, notamment Patrick Lesueur pour Reste-t-il du miel pour le thé ? chez Dargaud, mais aussi Rémy Brenot pour Les Yeux de cendres (1991, Zenda). Dans les années 1990, elle travaille à des adaptations littéraires pour Je Bouquine avec des illustrateurs comme André Juillard ou Frank Le Gall. Elle participera également à l’émission Panorama de France-Culture en tant que journaliste et signera plusieurs chroniques dans le mensuel (À SUIVRE). Son dernier projet s’intitule La Voix de l’arc, un western, à nouveau, qu’elle avait signé chez Dargaud avec Michel Crespin, et qui ne pourra jamais voir le jour après le décès soudain de son dessinateur en 2001. Passionnée, rigoureuse, exigeante, celle dont Jacques Lob disait qu’elle avait "apporté un ton vraiment neuf, une sensibilité rare et une âme" au scénario de BD, s’est éteinte le 4 juin 2005.
Texte et photo © Dargaud
Laurence Harlé est née à Paris en 1949. À la fin de ses études secondaires, elle fait plusieurs stages dans différents journaux : documentation, maquette, rédaction, etc. À 18 ans, elle épouse le styliste Nicolas Harlé, dont elle aura trois enfants. Avec lui, elle collabore à la réalisation de costumes de comédies musicales et de films dont Touche pas la femme blanche de Marco Ferreri. C’est en 1973 que cette passionnée d’écriture, de cinéma et d’histoire des civilisations indiennes d’Amérique du nord rencontre Michel Blanc-Dumont et écrit avec lui les aventures de Jonathan Cartland, d’abord dans Lucky Luke Magazine, puis dans Pilote. Série atypique où la scénariste et le dessinateur se servent de l’univers du western pour aborder des thèmes plus contemporains, Jonathan Cartland va s’imposer rapidement comme une œuvre majeure, qui lui vaudra le prix du meilleur scénario pour Silver Canyon en 1984 au festival d’Hyère, et le prix du meilleur album à Angoulême en 1988 pour Les Survivants de l’ombre. Parallèlement à Cartland, elle commence à écrire en 1981 La Cavalerie américaine, illustrée par Jean Marcellin, sur laquelle elle travaillera cinq ans. Elle collabore avec d’autres dessinateurs, notamment Patrick Lesueur pour Reste-t-il du miel pour le thé ? chez Dargaud, mais aussi Rémy Brenot pour Les Yeux de cendres (1991, Zenda). Dans les années 1990, elle travaille à des adaptations littéraires pour Je Bouquine avec des illustrateurs comme André Juillard ou Frank Le Gall. Elle participera également à l’émission Panorama de France-Culture en tant que journaliste et signera plusieurs chroniques dans le mensuel (À SUIVRE). Son dernier projet s’intitule La Voix de l’arc, un western, à nouveau, qu’elle avait signé chez Dargaud avec Michel Crespin, et qui ne pourra jamais voir le jour après le décès soudain de son dessinateur en 2001. Passionnée, rigoureuse, exigeante, celle dont Jacques Lob disait qu’elle avait "apporté un ton vraiment neuf, une sensibilité rare et une […]