Gilles Rochier est né en 1968 à Ermont. Mais n'en disons pas plus, laissons lui la parole... J'ai commencé à dessiner dès que j'ai pu tenir un crayon et je ne l'ai jamais lâché. À la maternelle, ma mère a été convoquée par un pédopsychiatre très inquiet par le fait que je pousse le détail sur mes dessins (quand je dessinais un personnage je faisais toujours les coutures sur ses vêtements). Ma mère claque la porte du bureau et fonce m'acheter des feutres et des crayons de couleurs. Autodidacte, je n'ai jamais pris de cours de dessin ni fait d'école, trop fainéant, trop branleur. Je découvre la bande dessinée avec Métal hurlant, c'est décidé je veux faire ça comme métier, faire de la bande dessinée. N'ayant aucune volonté à l'époque pour me lancer sur un projet d'album, je laisse tomber facilement, alors j'attaque la peinture, mais sur les murs et la nuit, j'arrête juste à temps. J'enchaîne sur la toile pendant deux ans avec assez de rigueur, tout seul dans mon coin. Par hasard, je vais à Paris découvrir le travail de Combas et Dirosa, je rentre chez moi et jette toutes mes peintures et ne fais plus rien pendant un an, puis je découvre le monde du fanzine. Le fait de faire de la bande dessinée, sans avoir besoin des gros éditeurs me ravit, Envrac naît en septembre 1996, j'y raconte des histoires qui me sont arrivées dans mon quartier en faisant intervenir quelquefois des amis sans tomber dans les clichés classiques de la banlieue. J'essaye d'en parler juste, mais déjà je sais pertinemment que les histoires que je raconte sont très très loin de ce qui se passe réellement dans les banlieues de nos jours.
Texte © 6 Pieds sous Terre
Gilles Rochier est né en 1968 à Ermont. Mais n'en disons pas plus, laissons lui la parole... J'ai commencé à dessiner dès que j'ai pu tenir un crayon et je ne l'ai jamais lâché. À la maternelle, ma mère a été convoquée par un pédopsychiatre très inquiet par le fait que je pousse le détail sur mes dessins (quand je dessinais un personnage je faisais toujours les coutures sur ses vêtements). Ma mère claque la porte du bureau et fonce m'acheter des feutres et des crayons de couleurs. Autodidacte, je n'ai jamais pris de cours de dessin ni fait d'école, trop fainéant, trop branleur. Je découvre la bande dessinée avec Métal hurlant, c'est décidé je veux faire ça comme métier, faire de la bande dessinée. N'ayant aucune volonté à l'époque pour me lancer sur un projet d'album, je laisse tomber facilement, alors j'attaque la peinture, mais sur les murs et la nuit, j'arrête juste à temps. J'enchaîne sur la toile pendant deux ans avec assez de rigueur, tout seul dans mon coin. Par hasard, je vais à Paris découvrir le travail de Combas et Dirosa, je rentre chez moi et jette toutes mes peintures et ne fais plus rien pendant un an, puis je découvre le monde du fanzine. Le fait de faire de la bande dessinée, sans avoir besoin des gros éditeurs me ravit, Envrac naît en septembre 1996, j'y raconte des histoires qui me sont arrivées dans mon quartier en faisant intervenir quelquefois des amis sans tomber dans les clichés classiques de la banlieue. J'essaye d'en parler juste, mais déjà je sais pertinemment que les histoires que je raconte sont très très loin de ce qui se passe réellement dans les banlieues de nos jours.
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