Shigeru Mizuki est né le 8 mars 1922 à Sakai-minato, petite ville côtière du sud-ouest du Japon. Il connaît là une enfance libre et heureuse, période faste dont il s'inspirera à de nombreuses reprises dans ses mangas. Très tôt, il montre des aptitudes étonnantes pour le dessin, talent encouragé sans réserve par ses parents. Il a à peine vingt ans lorsque la guerre vient interrompre ses espoirs de carrière. Il est enrôlé dans l'armée impériale japonaise et est envoyé dans la jungle de Nouvelle-Guinée, où il va vivre un véritable cauchemar : il contracte rapidement la malaria, assiste à la mort de la plupart de ses camarades et perd le bras gauche dans un bombardement... Détenu sur place à la fin de la guerre, il se lie d'amitié avec les membres d'une tribu locale, amitié qui le sauvera de la famine, de la maladie et de la folie. Ce n'est finalement qu'en 1957, après une vie déjà riche de souvenirs et de blessures, que Mizuki entame la carrière qui a fait de lui l'un des plus grands raconteurs d’histoires de son pays. Fin connaisseur des yôkaï et du surnaturel, il n'a eu de cesse d'explorer depuis les univers qui se cachent derrière notre monde pour mieux dire sa profonde compréhension de l'âme humaine.
Texte © Cornélius
Shigeru Mizuki est né le 8 mars 1922 à Sakai-minato, petite ville côtière du sud-ouest du Japon. Il connaît là une enfance libre et heureuse, période faste dont il s'inspirera à de nombreuses reprises dans ses mangas. Très tôt, il montre des aptitudes étonnantes pour le dessin, talent encouragé sans réserve par ses parents. Il a à peine vingt ans lorsque la guerre vient interrompre ses espoirs de carrière. Il est enrôlé dans l'armée impériale japonaise et est envoyé dans la jungle de Nouvelle-Guinée, où il va vivre un véritable cauchemar : il contracte rapidement la malaria, assiste à la mort de la plupart de ses camarades et perd le bras gauche dans un bombardement... Détenu sur place à la fin de la guerre, il se lie d'amitié avec les membres d'une tribu locale, amitié qui le sauvera de la famine, de la maladie et de la folie. Ce n'est finalement qu'en 1957, après une vie déjà riche de souvenirs et de blessures, que Mizuki entame la carrière qui a fait de lui l'un des plus grands raconteurs d’histoires de son pays. Fin connaisseur des yôkaï et du surnaturel, il n'a eu de cesse d'explorer depuis les univers qui se cachent derrière notre monde pour mieux dire sa profonde compréhension de l'âme humaine.
Texte © Cornélius