Une autobiographie sommaire et subjective. Je suis né à Nigata, une ville sans grande histoire, sans charme naturel ni culture urbaine avancée, et j'y ai passé 18 ans de ma vie. Mes parents étaient tolérants et plutôt bien éduqués, je n'ai pas eu de problèmes majeurs à la maison. J'étais pourtant un enfant légèrement retardé en apparence. Je ne pouvais me faire à l'idée d'être conditionné à vivre en groupe. Je perturbais les cours. J'ai mouillé mon lit presque toutes les nuits jusqu'à l'age de 15 ans et j'étais le souffre-douleur de ma sœur à cause de ça. J'aimais peindre, mais ce que j'aimais le plus c'étaient les sciences et je voulais devenir un savant. En même temps, j'admirais le grand dessinateur (mangaka) Ozamu et j'avais envie de devenir dessinateur moi aussi. Bien que j'aie été un enfant enjoué dans les petites classes, je suis devenu un adolescent sérieux. Je me suis intéressé aux idéologies de gauche et j'ai boycotté les cours d'anglais pensant que l'enseignement de la langue anglaise était une manoeuvre de l'impérialisme américain. J'ai relâché mes études, suis tombé dans la délinquance mais ne fus pas trop influencé par les dessins animés et les jeux télé qui deviendront plus tard les symboles de la soi-disant culture otaku. À mon entrée au lycée, j'ai eu un déclic, j'ai décidé de devenir un artiste, pas simplement un artiste classique mais dans un sens un peu plus large. J'adorais Yukio Mishima, sans aucun regret, j'ai laissé tombé le lycée. Je m'y ennuyais jusqu'à dormir en classe. Pendant cette période et jusqu'à l'age de 23 ans, j'étais très intimidé par les femmes. J'ai décidé d'aller à Tokyo étudier l'art à l'université pour pouvoir vivre dans cette ville au frais de mes parents. Je n'ai pas réussi l'examen d'entrée. J'ai donc fait une année de préparation. Je me souviens que durant cette année, j'ai pris pour la première fois de ma vie des cours d'art avec quelqu'un, pour le meilleur et pour le pire.(J'ai réalisé plus tard que les universités des beaux-arts n'étaient pas l'endroit où l'on vous enseigne les dernières tendances artistiques). Je vivais dans un petit appartement miteux et pourtant, j'aimais ma vie à Tokyo. J'ai fini par intégrer l'université des beaux-arts et depuis j'ai été rattrapé et pris par l'art contemporain.
Texte et photo © Le Lézard Noir
Une autobiographie sommaire et subjective. Je suis né à Nigata, une ville sans grande histoire, sans charme naturel ni culture urbaine avancée, et j'y ai passé 18 ans de ma vie. Mes parents étaient tolérants et plutôt bien éduqués, je n'ai pas eu de problèmes majeurs à la maison. J'étais pourtant un enfant légèrement retardé en apparence. Je ne pouvais me faire à l'idée d'être conditionné à vivre en groupe. Je perturbais les cours. J'ai mouillé mon lit presque toutes les nuits jusqu'à l'age de 15 ans et j'étais le souffre-douleur de ma sœur à cause de ça. J'aimais peindre, mais ce que j'aimais le plus c'étaient les sciences et je voulais devenir un savant. En même temps, j'admirais le grand dessinateur (mangaka) Ozamu et j'avais envie de devenir dessinateur moi aussi. Bien que j'aie été un enfant enjoué dans les petites classes, je suis devenu un adolescent sérieux. Je me suis intéressé aux idéologies de gauche et j'ai boycotté les cours d'anglais pensant que l'enseignement de la langue anglaise était une manoeuvre de l'impérialisme américain. J'ai relâché mes études, suis tombé dans la délinquance mais ne fus pas trop influencé par les dessins animés et les jeux télé qui deviendront plus tard les symboles de la soi-disant culture otaku. À mon entrée au lycée, j'ai eu un déclic, j'ai décidé de devenir un artiste, pas simplement un artiste classique mais dans un sens un peu plus large. J'adorais Yukio Mishima, sans aucun regret, j'ai laissé tombé le lycée. Je m'y ennuyais jusqu'à dormir en classe. Pendant cette période et jusqu'à l'age de 23 ans, j'étais très intimidé par les femmes. J'ai décidé d'aller à Tokyo étudier l'art à l'université pour pouvoir vivre dans cette ville au frais de mes parents. Je n'ai pas réussi l'examen d'entrée. J'ai donc fait une année de préparation. Je me souviens que durant cette année, j'ai pris pour la première fois de ma vie des cours d'art avec quelqu'un, pour le meilleur et pour le pire.(J'ai réalisé plus tard que les universités des […]