René Pétillon naît le 12 décembre 1945 dans le Finistère et, très vite, adopte le statut de cancre “irrégulier” — ses résultats étant en fonction de la météo et de l’humeur du jour. Côté loisirs, il découpe des dessins humoristiques dans La Vie Catholique et Le Pèlerin, ce qui lui inspire sa vocation : dessinateur de presse. Moyennant quoi, autodidacte par vocation aussi, il ne fait pas les Beaux-Arts, ni Arts-Déco, ni rien. Ses premiers dessins paraissent en 1968 dans Planète et l’Enragé. Il collabore ensuite à différentes revues comme Vingt Ans, Penthouse et Plexus. En 1972, il attaque la bande dessinée avec Voir Naples et mourir, un récit en six pages que Goscinny passe dans Pilote — grosse fierté. Puis, ayant fait trois découvertes essentielles à sa survie — les Marx Brothers, la revue Mad et Humphrey Bogart dans le Grand Sommeil —, il mélange les trois pour créer, avec une liberté toute personnelle, son fameux Jack Palmer, détective privé extrêmement dynamique et incompétent (au physique, un imper et un nez) que Guy Vidal fait débuter dans Pilote en 1974. Le même Jack Palmer connaîtra la célébrité en 2000, en allant se fourrer dans l’invraisemblable Enquête corse. Prix du meilleur album au Festival d’Angoulême en 2001, L’Enquête corse est adaptée en long métrage par Alain Berbérian en 2004, avec Christian Clavier dans le rôle du célèbre détective. Au fil des années, on note la présence de Pétillon dans Fluide Glacial, (À SUIVRE), l’Écho des Savanes, le Matin de Paris (où il scénarise la série du Baron Noir dessiné par Yves Got), VSD, Métal Hurlant, etc. Grand Prix d’Angoulême en 1989, il entre en 1993 au Canard enchaîné, le jeu consistant à trouver toutes sortes d’idées susceptibles de nous faire marrer avec une actualité moyennement marrante. Exercice délicat, que Pétillon exécute en virtuose, avec enthousiasme. En 2003, il confie à Florence Cestac la mise en images de son premier album autobiographique, Super Catho, récit hilarant d’une enfance en terre bretonne et catholique dans les années 50. En 2002, Pétillon reçoit le Grand Prix de l'humour vache au Salon international du dessin de presse et d'humour de Saint-Just-le-Martel. Depuis, il a réalisé beaucoup de dessins de presse, rassemblés dans des albums comme Ségolène ?, paru en 2006 chez Albin Michel, ou J’y suis, et Sarkorama parus en 2007 et 2008 chez Dargaud. Lors de l'été 2009, il pré-publie dans Le Canard enchaîné un nouvel album de Jack Palmer par planches hebdomadaires: Enquête au Paradis, qui est sorti en album chez Dargaud. Pétillon poursuit aujourd'hui divers travaux tant pour la presse que pour la bande dessinée.
Texte et photo © Dargaud
René Pétillon naît le 12 décembre 1945 dans le Finistère et, très vite, adopte le statut de cancre “irrégulier” — ses résultats étant en fonction de la météo et de l’humeur du jour. Côté loisirs, il découpe des dessins humoristiques dans La Vie Catholique et Le Pèlerin, ce qui lui inspire sa vocation : dessinateur de presse. Moyennant quoi, autodidacte par vocation aussi, il ne fait pas les Beaux-Arts, ni Arts-Déco, ni rien. Ses premiers dessins paraissent en 1968 dans Planète et l’Enragé. Il collabore ensuite à différentes revues comme Vingt Ans, Penthouse et Plexus. En 1972, il attaque la bande dessinée avec Voir Naples et mourir, un récit en six pages que Goscinny passe dans Pilote — grosse fierté. Puis, ayant fait trois découvertes essentielles à sa survie — les Marx Brothers, la revue Mad et Humphrey Bogart dans le Grand Sommeil —, il mélange les trois pour créer, avec une liberté toute personnelle, son fameux Jack Palmer, détective privé extrêmement dynamique et incompétent (au physique, un imper et un nez) que Guy Vidal fait débuter dans Pilote en 1974. Le même Jack Palmer connaîtra la célébrité en 2000, en allant se fourrer dans l’invraisemblable Enquête corse. Prix du meilleur album au Festival d’Angoulême en 2001, L’Enquête corse est adaptée en long métrage par Alain Berbérian en 2004, avec Christian Clavier dans le rôle du célèbre détective. Au fil des années, on note la présence de Pétillon dans Fluide Glacial, (À SUIVRE), l’Écho des Savanes, le Matin de Paris (où il scénarise la série du Baron Noir dessiné par Yves Got), VSD, Métal Hurlant, etc. Grand Prix d’Angoulême en 1989, il entre en 1993 au Canard enchaîné, le jeu consistant à trouver toutes sortes d’idées susceptibles de nous faire marrer avec une actualité moyennement marrante. Exercice délicat, que Pétillon exécute en virtuose, avec enthousiasme. En 2003, il confie à Florence Cestac la mise en images de son premier album autobiographique, Super Catho, récit hilarant d’une enfance en terre bretonne […]