Montréalais d'origine, Avary est né le jour de sa naissance qui se trouve - curieux hasard - être celui de son anniversaire. C'est peut-être bizarre mais ce genre de phénomène est plus répandu qu'on le pense dans la population générale. Quand il est entré dans ce monde, sa mère demanda au médecin « Pis docteur, c'tu un gars ou une fille? » « C'est un « aggrais » madame » répondit le docteur avant d'échapper Avary sur le plancher. BANG ! Drett sa tête ! Ce fut un événement déterminant dans la vie d'Avary car, avant cette chute, il n'avait jamais rien dessiné. À un très jeune âge Avary dessinait dans ses cahiers à l'école, ce qui lui valait de se faire casser les doigts à coups de règle par l'institutrice. C'est en lisant un album des Tuniques Bleues, conquis par le style clair, efficace et vivant de Willy Lambil, qu'Avary décide de se consacrer à la bande dessinée. Il apprend l'art de la bd en recopiant les albums des Tuniques Bleues et de Pauvre Lampil. Suite à un déménagement à Ottawa, capitale du Canada, Avary a vécu dans un milieu francophone aux horizons culturels limités par l'index. Dans un tel milieu, faire de la bd n'est pas un bon moyen pour se faire remarquer. Au lycée à uniforme qu'il fréquentait il dut affronter des bataillons de vieilles maîtresses d'écoles acariâtres et ménopausées qui lui cassaient les doigts à grands coups de règle parce qu'il était « possédé par le démon diabolique de la bande dessinée - ouache! - mais Tintin c'est tolérable> ». C'est à cette époque qu'il entre aux Hinton Animation Studios, producteurs des Racoons pour la CBC. Il y fit ses débuts comme coloriste et après trois mois il allait se diriger au département des assistants d'animation (la pire « shit job » de l'Univers... après casque bleu). Malheureusement, dessiner « des petits bonhommes à la télé » pour faire rêver des miliers d'enfants à travers le monde était considéré comme une tare. La pression sociale alliée aux coups de règle sur les doigts finissent par avoir raison d'Avary qui abandonne la dessin. Cinq ans plus tard Avary débarque à Québec. Là, un auteur de bd est considéré comme la crasse qui s'accumule derrière le frigo, pas comme un suppôt de Satan. Toute une promotion! Ainsi encouragé, Avary se remet au dessin. En 1996, il crée les Vandoos. Il travaillera trois ans sur le premier album, devant tout réapprendre au passage. En plus des Vandoos, il crée les Zoranges mécaniques qui sont publiées dans Québec Soccer. Le grand défi d'Avary pour l'avenir est de produire un album par année pour les trente prochaines années jusqu'à ce que mort s'ensuive. « Je me battrai à fond pour produire la meilleure bd dont je suis capable » dit-il. « Je donnerai tout ce que j'ai et même plus pour le lecteur. Je n'ai pas le droit d'en faire moins ».
Texte © BD Québec
Montréalais d'origine, Avary est né le jour de sa naissance qui se trouve - curieux hasard - être celui de son anniversaire. C'est peut-être bizarre mais ce genre de phénomène est plus répandu qu'on le pense dans la population générale. Quand il est entré dans ce monde, sa mère demanda au médecin « Pis docteur, c'tu un gars ou une fille? » « C'est un « aggrais » madame » répondit le docteur avant d'échapper Avary sur le plancher. BANG ! Drett sa tête ! Ce fut un événement déterminant dans la vie d'Avary car, avant cette chute, il n'avait jamais rien dessiné. À un très jeune âge Avary dessinait dans ses cahiers à l'école, ce qui lui valait de se faire casser les doigts à coups de règle par l'institutrice. C'est en lisant un album des Tuniques Bleues, conquis par le style clair, efficace et vivant de Willy Lambil, qu'Avary décide de se consacrer à la bande dessinée. Il apprend l'art de la bd en recopiant les albums des Tuniques Bleues et de Pauvre Lampil. Suite à un déménagement à Ottawa, capitale du Canada, Avary a vécu dans un milieu francophone aux horizons culturels limités par l'index. Dans un tel milieu, faire de la bd n'est pas un bon moyen pour se faire remarquer. Au lycée à uniforme qu'il fréquentait il dut affronter des bataillons de vieilles maîtresses d'écoles acariâtres et ménopausées qui lui cassaient les doigts à grands coups de règle parce qu'il était « possédé par le démon diabolique de la bande dessinée - ouache! - mais Tintin c'est tolérable> ». C'est à cette époque qu'il entre aux Hinton Animation Studios, producteurs des Racoons pour la CBC. Il y fit ses débuts comme coloriste et après trois mois il allait se diriger au département des assistants d'animation (la pire « shit job » de l'Univers... après casque bleu). Malheureusement, dessiner « des petits bonhommes à la télé » pour faire rêver des miliers d'enfants à travers le monde était considéré comme une tare. La pression sociale alliée aux coups de règle sur les doigts finissent par avoir raison […]