Né le 27 décembre 1950 à Sannois (95), Hervé Prudon passe son enfance en banlieue pavillonnaire puis en hlm. Elève, étudiant (Censier, maîtrise de lettres), routard (Australie, Katmandou, Goa, Europe), manutentionnaire, perruquier de spectacles (à Londres), déménageur, pigiste, journaliste (Le Monde, Libération, Le Nouvel Obs., Cosmopolitan, A Suivre), nègre, rédacteur en communication, "marié, divorcé, remarié, débauché, ascétique, lambda… Il y a eu des jours avec et des jours sans". Peu après la sortie des trois premiers romans de Prudon -qui en font à l'époque l'un des chefs de file du néo-polar français-, Manchette écrit de lui : "Prudon est une exception. Toutes les réussites que la presse attribue à des incapables et à toute espèce de débutant maladroit, Prudon les atteint et les possède réellement. Bref, la furia avec la maestria, c'est assez notable. J'ai de la considération pour cet homme car il œuvre avec passion et capacité" (Charlie Mensuel, 1981). Un jugement toujours d'actualité après la livraison d'autres textes, romans, policiers ou non, poésies, récits, nouvelles, adaptations théâtrales…, le ton cocasse, les jeux de mots et les heureuses trouvailles de style qui sont la marque de ses polars laissant peu à peu la place à une réflexion permanente sur la condition humaine, d'une justesse et d'une vérité assez rares. Paru en 1996, son Poulpe, le n°20, marque la première rupture dans la série -de par le traitement transgressif que Prudon fait du personnage de Gabriel Lecouvreur- et reste de fait l'un des plus réussis...
Texte et photo © 6 Pieds sous Terre
Né le 27 décembre 1950 à Sannois (95), Hervé Prudon passe son enfance en banlieue pavillonnaire puis en hlm. Elève, étudiant (Censier, maîtrise de lettres), routard (Australie, Katmandou, Goa, Europe), manutentionnaire, perruquier de spectacles (à Londres), déménageur, pigiste, journaliste (Le Monde, Libération, Le Nouvel Obs., Cosmopolitan, A Suivre), nègre, rédacteur en communication, "marié, divorcé, remarié, débauché, ascétique, lambda… Il y a eu des jours avec et des jours sans". Peu après la sortie des trois premiers romans de Prudon -qui en font à l'époque l'un des chefs de file du néo-polar français-, Manchette écrit de lui : "Prudon est une exception. Toutes les réussites que la presse attribue à des incapables et à toute espèce de débutant maladroit, Prudon les atteint et les possède réellement. Bref, la furia avec la maestria, c'est assez notable. J'ai de la considération pour cet homme car il œuvre avec passion et capacité" (Charlie Mensuel, 1981). Un jugement toujours d'actualité après la livraison d'autres textes, romans, policiers ou non, poésies, récits, nouvelles, adaptations théâtrales…, le ton cocasse, les jeux de mots et les heureuses trouvailles de style qui sont la marque de ses polars laissant peu à peu la place à une réflexion permanente sur la condition humaine, d'une justesse et d'une vérité assez rares. Paru en 1996, son Poulpe, le n°20, marque la première rupture dans la série -de par le traitement transgressif que Prudon fait du personnage de Gabriel Lecouvreur- et reste de fait l'un des plus réussis...
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