Pellos interviewé par Henri Filippini in Les Cahiers de la Bande Dessinée # 31 (Glénat, 1976) : "C'est un autre Offenstadt, Georges, qui m'a demandé de reprendre la bande des Pieds-Nickelés (...) Ma première réaction a tout de suite été négative. Tout simplement parce que je n'avais jamais aimé le dessin de Forton, pas plus que ses histoires, et de plus, bien que travaillant à la S.P.E., je ne l'avais jamais connu (...) J'ai accepté parce qu'à cette époque, il y avait une censure qui démolissait le style Forton. On ne pouvait plus faire du Forton. Il était interdit de faire une littérature grossière, de faire des dessins grossiers". Pellos est presque un inconnu du grand public ! De ce dessinateur, on ne connaît guère de lui que la saga des Pieds-Nickelés. Cette longue série (97 albums) ne constitue pourtant qu’une partie (et pas toujours la meilleure) de ce que réalisa le dessinateur en plus de cinquante années consacrées au dessin. Accumulant les collaborations à de nombreux journaux d’époque, (Dont le journal Junior pour lequel il dessinera les aventures de J.J. Ardent athlète, sur scénario de Pierre Fallot, dont une histoire sera reprise dans le journal "Le Phylactère, avec en prime une interview, en avril 1971) Pellos semble s’être complu à engranger les difficultés. De l’illustration pour la presse sportive (qu’il poursuivra dans différents titres) aux nombreuses séries pour les illustrés depuis les années 30/40 jusqu'aux années 80 , tout au long de sa carrière il ne cessera de donner vie à de multiples personnages. Malheureusement, hormis les Pieds-Nickelés, peu de titres trouveront place dans une bibliothèque. L’époque où Pellos fournit le plus gros de sa production se souciait assez peu d’une éventuelle parution en albums, à part Tintin, Zig et Puce, Bicot, Mickey et quelques rares autres privilégiés ce qui importait était la publication dans les nombreux journaux illustrés. Un support fragile et éphémère qui se prêtait mal à la collection. Il faudra attendre la fin des années 60 pour que la bande dessinée devienne "officiellement" un média culturel digne d’intérêt. Trop tard pour de nombreuses histoires de Pellos qui ne survivent que dans la mémoire des lecteurs plus âgés. Une autre complication à la réédition en album se retrouve avec la fréquente disparition des planches originales qui imposent de partir en quête de collectionneurs ayant conservés (en bon état) l’intégralité des illustrés d’époque, un autre point noir est aussi dans le format "géant" de certains illustrés d’avant guerre. C'est ainsi que la réédition de Futuropolis aux éditions Glénat attendit 1977 (40 ans après sa parution dans Junior) pour que la technique permette d’offrir un album digne de ce que les amateurs attendaient.
Texte © Bédés d'antan
Pellos interviewé par Henri Filippini in Les Cahiers de la Bande Dessinée # 31 (Glénat, 1976) : "C'est un autre Offenstadt, Georges, qui m'a demandé de reprendre la bande des Pieds-Nickelés (...) Ma première réaction a tout de suite été négative. Tout simplement parce que je n'avais jamais aimé le dessin de Forton, pas plus que ses histoires, et de plus, bien que travaillant à la S.P.E., je ne l'avais jamais connu (...) J'ai accepté parce qu'à cette époque, il y avait une censure qui démolissait le style Forton. On ne pouvait plus faire du Forton. Il était interdit de faire une littérature grossière, de faire des dessins grossiers". Pellos est presque un inconnu du grand public ! De ce dessinateur, on ne connaît guère de lui que la saga des Pieds-Nickelés. Cette longue série (97 albums) ne constitue pourtant qu’une partie (et pas toujours la meilleure) de ce que réalisa le dessinateur en plus de cinquante années consacrées au dessin. Accumulant les collaborations à de nombreux journaux d’époque, (Dont le journal Junior pour lequel il dessinera les aventures de J.J. Ardent athlète, sur scénario de Pierre Fallot, dont une histoire sera reprise dans le journal "Le Phylactère, avec en prime une interview, en avril 1971) Pellos semble s’être complu à engranger les difficultés. De l’illustration pour la presse sportive (qu’il poursuivra dans différents titres) aux nombreuses séries pour les illustrés depuis les années 30/40 jusqu'aux années 80 , tout au long de sa carrière il ne cessera de donner vie à de multiples personnages. Malheureusement, hormis les Pieds-Nickelés, peu de titres trouveront place dans une bibliothèque. L’époque où Pellos fournit le plus gros de sa production se souciait assez peu d’une éventuelle parution en albums, à part Tintin, Zig et Puce, Bicot, Mickey et quelques rares autres privilégiés ce qui importait était la publication dans les nombreux journaux illustrés. Un support fragile et éphémère qui se prêtait mal à la collection. Il […]