Photo © Philippe Descroix
Yves Rodier est né le 5 juin 1967 à Farnham (en Estrie), Québec, Canada. Il a commencé à dessiner vers l'âge de 2 ans et demi en reproduisant des dessins de son frère ainé. Très vite, il s'est intéressé à la bédé grâce aux albums de Tintin et d'Astérix que son frère possédait, et s'est mis à en faire (avant même d'aller à l'école). À l'école, Rodier se faisait souvent rappeler à l'ordre à cause de ses dessins qui prenaient plus de place que ses travaux dans ses cahiers. Rodier a souvent participé à des concours de dessin à l'école mais il n'a jamais rien gagné. Son enfance a été bercé par la bédé des années 50-60 découverte dans les vieux recueils du Journal Tintin et Spirou de son frère, et par Pif Gadget, que son père lui achetait à chaque semaine. Après avoir étudié la musique au secondaire et la réalisation cinématographique au Cégep de St-Hyacinthe, Yves Rodier est revenu à son premier amour: la bédé ! En 1987, après avoir découvert le recueil de croquis d'Hergé pour la dernière aventure inachevée de Tintin (Tintin et l'Alph-Art), il décida de terminer cet album comme un vrai Tintin. Ce qui fut fait après cinq ans de travail! Bien que la Fondation Hergé eut refusé à Rodier le droit de publier son travail, il s'en sert comme «carte de visite» pour se présenter à plusieurs personnalités de la bédé européenne. Il a pu ainsi, grâce à cet album, connaître et tisser des liens d'amitié avec Bob De Moor, François Walthéry, Jacques Martin, Greg et plusieurs autres. Son habileté à reproduire le style d'Hergé et à faire vivre ses personnages avec beaucoup de respect pour l'œuvre originale a rendu Yves Rodier assez connu en Europe. Ce dernier a accordé quelques entrevues pour des journaux belges et pour la revue « Les Amis De Hergé », fanzine dirigé par Stephane Steeman, grand ami d'Hergé. Rodier s'est aussi attiré les foudres de la Fondation Hergé qui continuait de répéter que les personnages créés par Hergé ne pouvaient lui survivre, même sous forme d'hommage... En 1995, Rodier a été contacté par les fondateurs du Magazine Pignouf, Daniel et Richard Houde, pour participer au magazine. La série qui intéressait le plus Rodier, c'était « Millie et Rousso », une petite fille et son renard apprivoisé, mais comme les frères Houde ne prévoyaient pas publier cette série régulièrement, ils ont offert à Rodier en plus d'animer la série-titre, Pignouf et Hamlet. Ce que Rodier a fait avec la plus grande des joies. Pour l'auteur, c'était comme participer au Journal Tintin ou Spirou de son enfance. Malheureusement, le magazine n'a duré que cinq numéros. Mais les personnages sont toujours vivants grâce aux Éditions Mille-Îles qui reprennent et poursuivent leurs aventures en albums. Yves Rodier a gagné en 1996 le prix « Espoir Québécois » du Festival de Québec, pour sa collaboration à Pignouf et pour les nombreux « Hommage à Hergé » qu'il a signés au fil des années (cartes de vœux, sérigraphies et illustrations diverses de Tintin, toujours sans l'accord de la Fondation Hergé...). Après la parution du dernier numéro de Pignouf, comme gagner sa vie en tant que bédéiste était difficile au Québec, il est allé tenter sa chance en Europe, avec l'aide et le support du scénariste François Corteggiani. Rodier tenta ensuite sa chance dans le dessin animé. Il a travaillé sur le «Layout-posing» des séries « L'Aventure de l'Écriture », « Bob Morane », « Papyrus » et « Fantômette », puis comme « designer » au film « Heavy Metal:FAKK 2 » (+storyboard) et à la série « Les Aventures d'une Mouche » d'après la bédé de Lewis Tronheim, et enfin comme storyboardiste à la série « Marsupilami ». Depuis septembre 1999, Yves Rodier est revenu à la bédé. Le premier album de Pignouf et Hamlet « La Bande Sauvage » a paru au printemps 2000. Il a d'ailleurs demandé l'aide de son ami Walthéry (créateur de Natacha, l'hôtesse de l'air), pour l'élaboration de la couverture. Enfin, tout récemment, sur un scénario de François Corteggiani, le premier tome des Aventures de Simon Nian voit le jour aux éditions Glénat. Cette nouvelle série, inspirée d'un des personnages du talentueux M. Tilleux rejoint la nouvelle collection "Paris-Bruxelles" chez l'éditeur. Le deuxième tome de la série est prévu pour 2006.
Texte © BD Québec
Photo © Philippe Descroix
Yves Rodier est né le 5 juin 1967 à Farnham (en Estrie), Québec, Canada. Il a commencé à dessiner vers l'âge de 2 ans et demi en reproduisant des dessins de son frère ainé. Très vite, il s'est intéressé à la bédé grâce aux albums de Tintin et d'Astérix que son frère possédait, et s'est mis à en faire (avant même d'aller à l'école). À l'école, Rodier se faisait souvent rappeler à l'ordre à cause de ses dessins qui prenaient plus de place que ses travaux dans ses cahiers. Rodier a souvent participé à des concours de dessin à l'école mais il n'a jamais rien gagné. Son enfance a été bercé par la bédé des années 50-60 découverte dans les vieux recueils du Journal Tintin et Spirou de son frère, et par Pif Gadget, que son père lui achetait à chaque semaine. Après avoir étudié la musique au secondaire et la réalisation cinématographique au Cégep de St-Hyacinthe, Yves Rodier est revenu à son premier amour: la bédé ! En 1987, après avoir découvert le recueil de croquis d'Hergé pour la dernière aventure inachevée de Tintin (Tintin et l'Alph-Art), il décida de terminer cet album comme un vrai Tintin. Ce qui fut fait après cinq ans de travail! Bien que la Fondation Hergé eut refusé à Rodier le droit de publier son travail, il s'en sert comme «carte de visite» pour se présenter à plusieurs personnalités de la bédé européenne. Il a pu ainsi, grâce à cet album, connaître et tisser des liens d'amitié avec Bob De Moor, François Walthéry, Jacques Martin, Greg et plusieurs autres. Son habileté à reproduire le style d'Hergé et à faire vivre ses personnages avec beaucoup de respect pour l'œuvre originale a rendu Yves Rodier assez connu en Europe. Ce dernier a accordé quelques entrevues pour des journaux belges et pour la revue « Les Amis De Hergé », fanzine dirigé par Stephane Steeman, grand ami d'Hergé. Rodier s'est aussi attiré les foudres de la Fondation Hergé qui continuait de répéter que les personnages créés par Hergé ne pouvaient lui survivre, […]