Né en 1942, Kazuichi Hanawa est sans conteste l’héritier direct de Yoshiharu Tsuge (L’homme sans talent), père de la bande dessinée alternative japonaise. Si certains de ses premiers récits, dont Akai Yoru (La Nuit rouge) ou Niku Yashiki (La Maison de chair), peuvent être rattachés au style ero-guro (“érotiquegrotesque”), Hanawa change par la suite de registre, évoquant l’ère Heian (794- 1185) dans des oeuvres pétries de culture bouddhique, à l’instar de Nue : Shinkonjaku monogatari (Chimères : histoires du passé et du présent). Tensui - L’eau céleste, publié en français par Casterman dans sa collection SAKKA, lui attire la sympathie du grand public nippon, mais est interrompu en 1995 lorsque Hanawa est incarcéré pour possession d’armes à feu – son Violon d’Ingres. De cette expérience, il tirera un récit autobiographique, Dans la prison. Parue en 2004, La Fille fantôme lui permet de revenir à la veine fantastique. Cette nouvelle oeuvre résolument à part est agrémentée d’une postface dans laquelle l’auteur décrit le cheminement des âmes, mais se livre également en toute liberté.
Texte © Casterman
Né en 1942, Kazuichi Hanawa est sans conteste l’héritier direct de Yoshiharu Tsuge (L’homme sans talent), père de la bande dessinée alternative japonaise. Si certains de ses premiers récits, dont Akai Yoru (La Nuit rouge) ou Niku Yashiki (La Maison de chair), peuvent être rattachés au style ero-guro (“érotiquegrotesque”), Hanawa change par la suite de registre, évoquant l’ère Heian (794- 1185) dans des oeuvres pétries de culture bouddhique, à l’instar de Nue : Shinkonjaku monogatari (Chimères : histoires du passé et du présent). Tensui - L’eau céleste, publié en français par Casterman dans sa collection SAKKA, lui attire la sympathie du grand public nippon, mais est interrompu en 1995 lorsque Hanawa est incarcéré pour possession d’armes à feu – son Violon d’Ingres. De cette expérience, il tirera un récit autobiographique, Dans la prison. Parue en 2004, La Fille fantôme lui permet de revenir à la veine fantastique. Cette nouvelle oeuvre résolument à part est agrémentée d’une postface dans laquelle l’auteur décrit le cheminement des âmes, mais se livre également en toute liberté.
Texte © Casterman