Zaya
3. Tome 3
Une BD de Jean-David Morvan et Huang Jia Wei chez Dargaud ( ) - 2013
01/2013 (25 janvier 2013) 62 pages 9782505016687 Grand format 179006
ZAYA avait presque tout pour elle : deux filles craquantes, une soeur adorable, une somptueuse maison sur une des planètes résidentielles de la galaxie et la renommée pour la qualité de ses sculptures holographiques. Mais ZAYA revenait de loin : de la Spirale. Même si elle était officiellement retirée, elle savait qu'elle ne pouvait refuser l'ordre impérieux de l'organisation criminelle galactique, dont elle avait été une des tueuses les plus réputées, de la rejoindre sur le champ. Elle n'avait jamais eu peur de la mort. Mais si elle avait su que... Lire la suite
Je suis souvent assez tranché sur la science-fiction, c'est un genre qui peut vite partir dans tous les sens si les idées sont mal mobilisées ou rejoindre facilement d'autres styles : polar, heroic fantasy, guerre. Et à vrai dire avec le triptyque “Zaya”, c'est plutôt mal parti au niveau de l'approche.
En effet, l'ensemble à tendance à ne pas freiner son action et partir dans tous les sens à la manière d'un blockbuster. Sauf qu'en bande dessinée, tout ce flux d'action est rapidement peu lisible s'il n'est pas bien réalisé ou correctement dessinée. Et je trouve le flux d’action pas assez lisible pour la densité d’informations présentes, d'autant plus pour de la SF, le T2 est le pire dans ce sens. En fait, en simplifiant la couleur et le style avec de meilleurs contours (ligne claire), la bande dessinée serait plus lisible ; le noir et blanc aurait pu aussi trouver sa place. Même si la série a tendance à s’améliorer graphiquement et être bien plus lisible au fil des tomes, le dessin ne m'attire pas, notamment la couleur, c'est très terne, même si cela peut correspondre à l'ambiance sombre et robotisée de "Zaya".
Je ne suis pas un grand fan des scénarios ou ça tire dans tous les sens, ça explose à droite à gauche de manière ininterrompue, des course-poursuites, des missiles,...
L’humour de “Zaya” et de son IA déprogrammée ajoute un brin de légèreté, même si cet humour est trop fade à mon gout, comme si le lecteur ne comprenait pas le second degré et qu'il faut expliquer chaque vanne. En définitive, je me serai bien trompé sur ce que j'attendais du triptyque "Zaya". La transition entre le T2 et le T3 avec l'idée diabolique de l'anti-space relance un peu la machine et l'intérêt pour le dernier tome. Mais sans grande surprise, on retrouve les tares des tomes précédents sur des sujets relativement complexes (hyper-espace, anti-espace, intelligence artificielle) qui servent à nourrir le récit mais l'explique peu, pour au final, pas vraiment de rapprochement avec le T1 et T2 en conclusion du dernier tome. Clairement, ce genre d’œuvre n’est pas ma tasse de thé, trop ambitieuse pour la qualité du contenu proposé.
Cette série est un bon triptyque, le monde est sympa et évolue bien.
J'ai juste trouvé que le 3ème tome même si il termine bien l'histoire est un peu en deça, je ne sais pas à quoi je m'attendais mais je reste un peu sur ma faim.
En tous cas une bonne BD qui fait plaisir à lire.