Young Avengers (Gillen & McKelvie)
Style > Substance
Une BD de
Kieron Gillen
et
Jamie McKelvie
chez Panini Comics
(Marvel Deluxe)
- 2017
Gillen, Kieron
(Scénario)
McKelvie, Jamie
(Dessin)
Cloonan, Becky
(Dessin)
Norton, Mike
(Dessin)
Quinones, Joe
(Dessin)
Ward, Christian
(Dessin)
Brown, Kate
(Dessin)
Doyle, Ming
(Dessin)
Wu, Annie
(Dessin)
Vieceli, Emma
(Dessin)
Wicks, Maris
(Couleurs)
Brown, Kate
(Couleurs)
Bellaire, Jordie
(Couleurs)
Thompson, Stephen
(Couleurs)
Ward, Christian
(Couleurs)
McKelvie, Jamie
(Couleurs)
Loughridge, Lee
(Couleurs)
Wilson, Matthew
(Couleurs)
Norton, Mike
(Encrage)
McKelvie, Jamie
(Encrage)
Thompson, Stephen
(Encrage)
Anka, Kris
(Encrage)
Benedetti, Alessandro
(Lettrage)
McKelvie, Jamie
(Couverture)
Manesse, Jérémy
(Traduction)
Duclos, Nicole
(Traduction)
02/2017 (08 février 2017) 336 pages 9782809460759 Format comics 298757
Les parents des Young Avengers ont été contaminés par un parasite dimensionnel. Les adolescents vont faire appel au jeune Loki pour les aider.
Huit ans après la première, une seconde saison des jeunes Vengeurs narre de nouveau les difficultés à conjuguer les affres de l’adolescence avec les aventures super-héroïques (Marvel Now! Point One 2012, #1 (IV) et Young Avengers 2013, #1-15).
L’équipe des jeunes Vengeurs a évolué depuis la précédente itération : si Wiccan (ex-Asgardien), Hulkling et Œil-de-faucon féminin sont toujours présents, les rejoignent aujourd’hui le jeune Loki, Marvel Boy, Miss America et Prodigy. Mais le changement le plus important réside dans le traitement des personnages par Kieron Gillen qui promeut une représentativité des minorités à marche forcée :
- en 2005, Billy et Teddy étaient amis et leur homosexualité un quiproquo ; en 2013, ils sont amants.
- en 2005, Patriot n’était que le petit-fils d’un super-héros noir ; en 2013, Prodigy est en plus bisexuel.
- en 2005, il n’y avait pas d’autre personnage issu de la diversité ; en 2013, Miss America est hispanique et lesbienne.
Aussi, l’histoire s’attache beaucoup plus aux hésitations sentimentales, aux répliques puériles, aux rapports des jeunes avec le smartphone ou au style de ces adolescents. L’intrigue en deviendrait presque secondaire par rapport à la vie du groupe. Il faut dire qu’outre les sauts dans le multivers, le scénario tourne autour d’un adversaire étrange se faisant appeler Maman (la mère de Wiccan) dont le pouvoir est de déformer la réalité avec un traitement graphique très bizarre. Bref, en tout point la série est très loin des standards super-héroïques bourrés de testostérone.
A noter qu’à la différence de bien des séries, il n’y a pas ici d’histoires qui se succèdent mais un tout homogène en 15 épisodes. La partie graphique est en effet majoritairement assurée par Jamie McKelvie qui, en dépit de jolies trouvailles dans la mise en page, a un style beaucoup trop lisse et informatisé. Les autres dessinateurs, bien meilleurs, n’interviendront que sur les deux derniers épisodes.