Yoko Tsuno
3. La forge de Vulcain
Une BD de Roger Leloup chez Dupuis - 1973
01/1973 44 pages 2800103345 Format normal 30 à 50 euros 22225
Au large de la Martinique, sur une plate-forme de forage, les trépans d'une compagnie pétrolière ont heurté une matière mystérieuse, inconnue des scientifiques. Yoko Tsuno s'alarme aussitôt. Devinant sous cet événement d'apparence anodine la présence de ses amis vinéens, elle rallie aussitôt Saint-Pierre en compagnie de Vic et Pol. L'intrépide trio, conduit au centre de la terre afin d'éviter un cataclysme tellurique qui causerait la perte de milliers de vies, plonge au coeur d'un paysage hallucinant de laves incandescentes et de gaz d'hydrocarbures,... Lire la suite
Troisième album et une sorte de retour aux sources pour cette saga exceptionnelle. Avec ce scénario, Roger Leloup essaie de clore le chapitre vinéen sa série en tentant de répondre aux multiples demandes et questions de ces lecteurs. Ici, le concepteur de Yoko baigne littéralement dans son élément ; n’ayant pour limites que celle imposée uniquement par son imagination. Voici ce que j’en pense :
Les points forts ; comme toujours, je suis vraiment impressionné par le génie créatif de Roger Leloup. Sa description du complexe industriel vinéen réussit parfaitement à capturer la démesure de la tâche à la quel ils se sont dévoué. Tout, dans sa conception ainsi que dans la représentation des engins technique, suit une logique quasi sans faille en part avec les connaissances scientifiques de l’époque. Un autre point fort est le tempo dans lequel se déroule l’action : un peut vite, soit… mais la beauté, dans ce cas-ci, est l’accent mis sur « l’urgence » de la situation. Comme dans le film « Clenche » (Speed - 1994), l’imminence de la catastrophe nécessitait un enchainement rapide des plans et scènes que le scénariste a très bien su maitriser pour livrer sa marchandise.
Les points faibles ; concernant ce récit, les seuls que je peux voir sont le sort de Karpan et le développement de la technologie… je m’explique : Bien que l’auteur ait décidé, pour ses futures histoires, de créer des adversaires aux motivations plus complexes ; son choix de se débarrasser de ce personnage fut, selon moi, une erreur. D’ailleurs, sa mention dans l’album No. 27 « le secret de Khâny », montre clairement l’étendue que son influence a eue sur la colonie vinéene sous Terre. En rétrospective, il n’aurait fallu que de peu pour le transformer de simple vilain en un caractère beaucoup plus complet et intéressant… cependant, comme l’architecte de Yoko pensait clore définitivement ce chapitre ; ce verdict d’en finir avec Karpan, lui semblait tout à fait logique à l’époque où ce livre a été conçu.
Quant au deuxième point, le développement de la technologie, il en résulte que cet épisode a quelque peu mal vieilli au fil du temps. Il ne s’agit pas ici de la faute de l’auteur, due à son manque de vision, mais plutôt aux tournants inattendus qu’a pris cette même technologie du point de vue des années 70. Si cet album était à refaire, Roger Leloup y mettrait probablement une plus grande utilisation de la téléopération et de la robotique dans le quotidien de la civilisation vinéene.
Mon opinion ; longtemps classé parmi l’une de mes histoires préférées de Yoko Tsuno, ce récit marque un point saillant dans l’évolution du personnage de Yoko. Jusqu’à présent, l’auteur s’est surtout concentré sur l’aspect visuel de ses acteurs, essentiellement pour essayer de les rendre plus réalistes et proportionnés en contraste du style caricatural propre à la Maison Dupuis de ses premières planches. Cependant, notre vedette, elle, y est encore décrite comme une personne autoritaire, téméraire et combative… mais un infime détail en page 42, une larme versée sur le sort de Karpan, montre que Yoko comprend pleinement la portée et conséquence de ses actes.
Ce minuscule fait démontre que Roger Leloup connaît et maitrise parfaitement son héroïne et a entrepris de la faire grandir au fil de ses péripéties. Un autre point à noter est aussi l’évolution de la relation entre Yoko et ses comparses (Vic & Pol). Si au début de l’épisode, Yoko se comporte avec ses amis comme un chef de guerre, ses rapports envers eux semblent beaucoup plus intimes à la fin de l’histoire. Ce changement d’attitude laisse présager un certain équilibre entre ces trois individus qui se perpétueront dans les récits à venir… pour notre plus ample satisfaction.
Un fait à noter : L’appartement de Yoko ainsi que la maison de Vic sont exactement les mêmes que ceux décrits dans les premières aventures de Yoko… Bravo à Roger Leloup pour sa continuité dans les détails de fond concernant ses acteurs principaux. C’est aussi dans ce récit que l’on a un aperçu du logement de Pol (qui semble être un fan de moto).
En conclusion, cette histoire figure non seulement parmi les meilleures des bandes dessinées de Yoko Tsuno, elle marque, en plus, le premier pas d’une évolution interne qui se prolongera tout au long des albums suivants.
Bonne lecture à tous.
Voila les Vinéens de retour, ce troisième tome est également excellent.
Les dessins sont très beaux, surtout les décors. La technologie vinéennes est futuriste mais pas impossible. Un classique de la BD
On est sous le charme de cette BD : -de l'heroine , de l'histoire et des dessins tres precis meme si l'ensemble semble plus pour des ados on suit sans probleme ce voyage au centre de la terre . On ne s'ennuie pas et l'on comprend que cette serie soit culte .
Le graphisme se confirme dans cet album, l'aventure est digne d'un Star Wars, à quand un film réussi? L'histoire est très tenante et on comprend désormais que le compte à rebour pour des aventure dans les lointains espace a commencé pour les Vinéens...