Yoko Tsuno
1. Le trio de l'étrange
Une BD de Roger Leloup chez Dupuis - 1972
01/1972 45 pages Format normal 50 à 75 euros 49289
À l'occasion d'une expédition spéléologique, Yoko Tsuno et ses compagnons, Vic et Pol, découvrent fortuitement une cité souterraine, habitée par des extra-terrestres venus d'une lointaine galaxie. Vinéa. Leur planète, étant devenue un enfer invivable, ils avaient dû se résoudre à l'abandonner pour se réfugier au sein de notre Terre, alors que, à la surface, l'homme menait encore une existence primitive. En compagnie de la vinéenne Khâny, l'audacieuse Yoko parvient au Coordinateur, cet ordinateur géant qui porte en lui la mémoire magnétique de toutes... Lire la suite
En tournant un reportage de spéléologie, Vic, Pol et YOKO TSUNO découvrent l'existence d'un peuple extra-terrestre (à la technologie très avancée) vivant dans les profondeurs de la Terre : les Vinéens. Ces derniers vont-ils se montrer bienveillants ou belliqueux vis-à-vis de nos trois héros ?
Bon, je vais probablement casser l'ambiance mais je n'ai pas trouvé ce premier tome terrible. Le scénario est laborieux, l'intrigue difficile à lire (trop de charabia technique / scientifique qui alourdit la lecture) et Yoko a dans ce premier album une personnalité assez détestable (il n'y a qu'à voir la manière dont elle parle à ses acolytes Pol et Vic, en les rembarrant sans cesse). Heureusement, le dessin sauve l'ensemble. A noter d'ailleurs que si les décors se montrent particulièrement soignés, les personnages sont à ce stade de la série encore dessinés selon les standards Dupuis avec un trait se réclamant de la fameuse "Ecole de Marcinelle". R.Leloup adoptera son style "ligne claire" définitif dès l'album suivant.
Yoko Tsuno : Ce charme venu d'Asie ! Amateurs de voyages temporels, de voyages spatiaux, de mystères, de fantastique, de technologie et de mondes lointains, Yoko sera votre meilleure amie.
J’aime beaucoup les dessins et les scénarios, toujours très précis et bien documentés. Le bémol est le nombre croissant des amitiés de Yoko Tsuno : Trop de personnages compliquent la compréhension des histoires, d’autant plus qu’ils finissent tous par se ressembler avec des noms un peu alambiqués. Entre les enfants, les robots, les petits robots, les hybrides, les supers nouvelles amies à chaque nouvel album que l’on retrouve sur les suivants, « cela devient lourdingue ». De plus, il semblerait que Yoko ne puisse pas se faire d’amis masculins, sa caste est toujours entièrement féminine, mise à part les deux premiers personnages du trio de l’étrange. Dommage qu’il n’y ait pas plus de diversité de genre !
Les derniers albums à partir du 25 commencent à vraiment être compliqués pour le lecteur. Alors oui, je continue d’acheter les albums, par respect pour l’auteur qui dessine toujours à son âge. En fait, j’aimerais un dernier album, peut-être écrit par quelqu’un d’autre, mais supervisé par Roger Leloup, concluant en toute beauté cette grande saga ?
C'est une BD culte de toutes façons.
Un album divin !!! Des planches d'une beauté à couper le souffle, oh my God ! Roger Leloup est un immense artiste... Regardez juste la planche de droite que notre site préféré met en visionnage, n'est-elle pas sublime ? Si le cinéma a su donner ses lettres de noblesse à la SF, rendons aussi hommage à M. Jean Leloup pour son remarquable travail sur "YOKO TSUNO" :-)
J’ai découvert Yoko Tsuno dans le journal de Spirou que je lisais ponctuellement quand j’étais plus jeune. J’aimais cette idée d’héroïne d’origine asiatique et qui vivait des choses extraordinaires. Il y avait peu de BD où la femme était l’héroïne hormis la Bécassine.
Cette série fantastique faisait un peu rêver entre les voyages dans le temps et les civilisations extraterrestres. Avec le temps, je suis passé à des lectures moins naïves. Il est vrai qu’avec du recul Yoko manque singulièrement de charme. Le rythme de parution s’est essoufflé avec le temps depuis son origine au début des années 70. Certes, l’auteur a vieilli sans passer la main. Les dernières aventures sont d’ailleurs un peu creuses et assez insipides. La magie du début a un peu disparu.
Cependant, la qualité graphique était au rendez-vous avec des décors assez fouillés. Les vaisseaux et les planètes sont époustouflants de beauté et de précision. Par ailleurs, une certaine nostalgie me prend lorsque je relis un Yoko Tsuno : celui d’une époque de la BD disparue au profit d’autre chose de plus élaborée.
Album pilote de la série, on nous y présente Yoko « officiellement » pour la première fois. Cette histoire décrit la rencontre originale entre Yoko Tsuno et ses futures comparses, Vic Vidéo et Pol Pitron ; ainsi que de leur aventure initiale dans le monde intra terrestre des Vinéens.
Les points forts ; pour un premier tome, Roger Leloup a frappé fort ! La recherche des détails techniques, la construction du scénario, son tempo… Pour une introduction, cet album marque un score presque parfait. L’action est dosée et les évènements s’enchainent avec une logique toute naturelle qui vous entrainera dans un univers fascinant.
Les points faibles ; un seul : C’est la façon dont Vic et Pol ont rejoint Yoko dans le laboratoire de recherche (pages 6 et 7) — d’abord en escaladant le côté de la grue de chantier (pourtant l’échelle d’accès y est clairement visible en page 4.) ; puis passant par le bras de cette même grue pour se rendre à l’édifice en question. Considérant que le tout se trouve à une hauteur approximative de 40 mètres, le risque encouru fait en sorte que cet exercice serait des plus improbables.
Cependant, ce point ne devient évident que lorsqu’on s’y arrête, car, le déroulement de l’histoire y est tel que l’on passe par-dessus sans même le remarquer.
Mon opinion ; cet album est probablement le point d’entrée pour plusieurs lecteurs de Yoko Tsuno. Ayant « testé » la viabilité de ce personnage via le billet de quelques aventures parut antérieurement dans le journal Spirou ; Roger Leloup a donc eu le feu vert pour un album grand format.
Sachant qu’il a essayé différents styles lors de ses précédentes histoires (plus de détails dans ma critique de l’album « Aventures Électroniques ») ; ici l’auteur rentre fermement dans le domaine de la Science-Fiction en posant ainsi, les bases sur lesquels il fondera toute la série.
Sur le plan du scénario, l’écrivain prouve qu’il a fait ses devoirs, car tout suit une logique « probable » quasi sans faille. Parce que Roger Leloup a déjà expliqué officiellement sur ce qu’il lui a donné l’idée pour la création de la race extra-terrestre des Vinéens, je vais plutôt me concentrer sur deux aspects différents.
En premier, la location de la patrie de ces gens dans la galaxie M33 ainsi que de son orbite autour de deux soleils. Ensuite sur le principe de base de la technologie vinéene. Durant les années 60 et 70, les discutions allaient bon train sur la possibilité de vie extra-terrestre, mais le consensus de l’époque étaient que, « si » les possibilités de vie puisse exister sur une autre planète, celle-ci semble être plutôt rare, car, bien que la Terre en est un parfait exemple ; il se pouvait que ce soit l’unique cas dans toute cette galaxie. Donc, en toute logique, si la vie pouvait exister ailleurs, il était fort possible que ce soit uniquement dans une autre galaxie. Situé Vinéa dans la galaxie M33 (alias Messier 33 ou NGC 598 – La Galaxie du Triangle) permettait de se conformer à cette théorie. Quant à ce qui en est du soleil double de Vinéa ; une impressionnante image de l’artiste Chesley Bonestell, représentant deux étoiles enlacées dans une danse mortelle et publiée dans la référence « The Universe » (Life Nature Library - 1971) ; en a été surement la source d’inspiration, car, elle en ait la copie conforme.
Du point de vue technologique, au début des années 70, plusieurs projets de recherches dans les domaines des champs magnétiques prédisaient que ce serait la voie de l’avenir. Roger Leloup s’est donc inspiré de ces recherches, mais tout en veillant à leur garder un côté plus pragmatique et réaliste. Et c’est de cette combinaison de l’imaginaire tempéré par une forte dose réalisme qui permettra à ce visionnaire de génie, de créé une civilisation qui sera à la fois étrange et fascinante. De plus, ce bédéiste de génie brille par minutie et tient compte de faits que plusieurs auraient passés outre dans leurs réalisations. Par exemple, le fait que le magnétoporteur évoluait, durait une partie de son trajet, dans un milieu SANS atmosphère. Comme vous voyez, l’idée de hyperloop d’Elon Musk n’est pas si nouvelle que ça... Il est là, le génie de Leloup : il conçoit tellement bien ses designs, que même 50 ans après, ils sont encore d’actualité.
Pour ce qui a trait au graphique, l’histoire commence avec le style caricatural propre à la maison Dupuis, mais à partir de la page 19, l’artiste change de cap et le dessin devient de plus en plus réaliste et proportionnel ; tandis que les visages eux, prennent de la définition. Un point que j’apprécie vraiment est qu’à la dernière case, l’auteur explique merveilleusement l’origine du logo de la collection : la tête de Yoko sur un fond de soleil levant. Ce logo sera le standard de toute la collection jusqu’à ce qu’il soit remplacé par celle de la tête de Yoko dans un casque vinéen pour ses aventures avec ceux-ci.
Autre fait intéressant en ce qui concerne le gaz inconnu, mais mortel aux humains suite à une exposition prolongée. Il se pourrait qu’il s’agisse du radon. La toxicité du radon a été fort bien documentée depuis les années 50 par les Américains. Cependant, cette information n’a été rendue publique que lors des années 80 et 90 en raison de découverte de quantité anormalement élevée de ce gaz dans certains sous-sols de maisons. Ceci n’est peut-être qu’une coïncidence, mais si Roger Leloup le confirme, cela voudrait dire qu’il a eu près de 20 ans d’avance sur la réalité. Un fait vraiment remarquable !
En conclusion, cet ouvrage devrait être placé parmi les grands ouvrages de science-fiction du 20e siècle. Au même titre que Fondation, la Guerre éternel et bien d’autre. C’est pour cette raison que je recommande cet album, car il se lit aussi bien maintenant qu’à sa parution en 1972.
Bonne Lecture à tous.
Excellente série que je suis depuis que je suis au secondaire. Cette héroïne intrépide est vraiment intéressante à suivre dans ses aventures.
Intéressant de relire l'album où tout à commencé. Vic Vidéo et Pol Pitron, les premiers amis de Yoko vont rencontrer d'autres personnages clefs de la série: les Vinéens. Roger Leloup, collaborateur d'Hergé est, donc, un maître de la ligne claire.
Dire que cette BD est sortie en 1972. Roger Leloup est un vrai créateur de science fiction. Il a créer un monde extraordinaire de technologie avec ses Vinéens.
Le scénario de ce premier ouvrage est génial.
Les dessins sont précis mais l'auteur ne recherche pas le réalisme avec ses personnages mais avec ses décors.
Un bon premier tome. Comme il l'a dit lui-même au cours des 12 premières pages Leloup n'était pas encore fixé concernant le choix de son personnage principal au sein de son trio, et ça n'est pas plus mal, ça donne une intro en douceur. Ensuite dès les premiers dessins technologiques on est sous le charme du coup de patte de Roger.
Un bon scénar qui plante le décor concernant l'orgine des Vinéens, de l'action et de la science-fiction. C'est parti. :)
Très bonne série.
Sur la collection complète, il différent type d'histoire : avec les extra-terresstre (les Vinéens), des voyages dans le temps, des histoires d'actions...
Mélans humour, action et sciences-fiction, à conseiller!