Yin et le dragon
1. Créatures célestes
Une BD de Richard Marazano et Yao Xu chez Rue de Sèvres - 2016
01/2016 (20 janvier 2016) 54 pages 9782369811756 Grand format 268404
Shanghai 1937. L'armée impériale japonaise a fait main basse sur une large partie de la côte chinoise. En ces temps de tristesse, la menace de l'antique prophétie plane, celle de l'invincible dragon noir Gongong qui doit venir anéantir les hommes quand le désespoir et la haine régneront. Yin, petite fille d'une dizaine d'année est élevée par son grand-père pêcheur, Liu. Un soir, alors que Liu sort en mer, Yin se faufile sur le bateau. Soudain une bête puissante se débat dans ses filets : un dragon d'or, blessé, que Yin convint son grand-père de... Lire la suite
Mon petit cœur d’artichaut a complètement fondu devant cette sublime couverture! La couleur, le trait, tout m'a conquis. Alors, en ouvrant la BD, l'attente était énooooorme!
Parlons d'abord du scénario... Yin vit avec son grand- père pêcheur depuis que ses parents sont morts. Alors qu'elle s'incruste sur le bateau de son papi, elle ramène dans les filets un magnifique dragon d'or.
L'intrigue est envoûtante.Je suis très vite rentrée dans l'histoire et je me suis attachée à la petite Yin d'emblée. Le scénario nous tient en haleine et se déroule dans un contexte historique sombre. L'ensemble est bien construit. On en veut toujours plus!
Les personnages sont attachants. Yin est une petite fille qui a déjà vécu beaucoup de malheurs dans sa jeune vie. Pourtant, malgré l'adversité, elle reste joyeuse et intrépide. Bon... Parfois, elle m'a un peu agacée j'avoue! J'ai aimé la relation de tendresse entre ce grand- père complètement dépassé et sa petite fille.
Le tout est servi par une esthétique sublime! C'est juste tout ce que j'aime. Les couleurs, les traits, l'ambiance... Je n'ai rien à dire de ce côté là. C'est visuellement magnifique.
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Une histoire mignonnette à ce stade, où le scénario nous transporte dans la chine mystérieuse de 1937. Les personnages sont sympathiques et attachants et le ton de l'album plutôt jovial.
C'est au niveau des dessins que j'ai pris une sacré claque. Je les trouve absolument exceptionnels, autant par le trait que par la colorisation qui flirte avec le magistrale. Je suis incapable de dire ce qui me touche dans ce graphisme mais je dois bien admettre que je suis séduit comme rarement. Il ressort de ces planches une douceur fantastiquoféerique digne des animations qui ont bercés mon enfance. Je vais suivre ce Xu Yao de très près, il est manifestement bourré de talent et probablement bénit des dieux de la bulle et/ou touché par la grâce.
Vivement la suite de cette belle aventure, plutôt ciblé "jeunesse" (à confirmer), mais après tout quand on a à peine 42 ans, ont fait encore partie des "jeunes" lecteurs de BD ! Pas vrai ???