Wytches
1. Tome 1
Une BD de
Scott Snyder
et
Jock
chez Urban Comics
(Urban Indies)
- 2015
Snyder, Scott
(Scénario)
Jock
(Dessin)
Hollingsworth, Matt
(Couleurs)
Moscow☆Eye
(Lettrage)
Jock
(Couverture)
Wicky, Jérôme
(Traduction)
11/2015 (13 novembre 2015) 158 pages 9782365777049 Format comics 260181
À travers la planète, siècle après siècle, des femmes et des hommes suspectés de sorcellerie furent brûlés vifs, noyés, pendus, torturés, emprisonnés, persécutés, assassinés. Si aucun de ces malheureux n’a jamais été sorciers ou sorcières, ils sont cependant morts en protégeant un terrible secret : celui de l’existence des véritables sorcières. Des entités ancestrales, sauvages et insatiables pour quiconque pactisera avec elles. De nos jours, après un épisode tragique durant lequel leur fille Sailor fut victime de harcèlement, la famille Rooks... Lire la suite
Le livre commence très fort et je suis happé par les premières scènes aussi violentes psychologiquement que physiquement . Les personnages torturés (Un père alcoolique, une fille angoissée, une mère handicapée etc...) mènent une vie difficile depuis un incident tragique survenu quelques années plus tôt (expliqué via des flashback) . La solution, un déménagement à la campagne, en terre inconnue où leur passé méconnu de tous pourra s'oublier .
Graphiquement je l'ai trouvé très propre, bien approprié au genre . Différentes textures (cadrillé, crayon, peinture), sombre, contrasté (beaucoup d'ombres qui laissent l’imagination du lecteur se perdre dans ses propres peurs) et un effet flou, ce qui peut gêner certains lecteurs, mais je trouve qu'au contraire, il oblige à se plonger dans chaque case pour déceler les petits détails . Certaines scènes sont saisissantes .
Scénaritiquement cette histoire de sorcières sans chapeaux pointus (mais avec un chaudron quand même) démarre très bien, les personnages travaillés et les rebondissements plaisants dans l'ensemble, même si les initiés les verront peut-être venir à des kilomètres . Je regrette simplement que la formidable ambiance horrifique et anxiogène du début se termine en film d’action où il faut buter de la sorcière avec tout un tas de gadgets plus ou moins abracadabrants .
Les dossiers en fin de bouquin sont toujours aussi intéressants . On a droit à un courrier des lecteurs, une biographie de l'auteur sur sa relation avec son enfant et l'évolution de ses peurs . Une double page également sur la méthode du dessin . C'est assez diversifié et agréable à lire .
Conclusion :
"Wytches" est un comics qui s'inscrit comme un genre de Dark Fantasy moderne, assez flippant et angoissant jusqu'à la moitié du livre . Puis la peur s'estompe, laissant place à l'action et gâchant à mon sens, un peu le plaisir de lecture . Cependant ça reste bien écrit et le scénario ne démérite pas dans l'ensemble . Les dernières pages reviennent sur la première scène choc du livre, et c'est à partir d'ici que la présence des sorcières et l'histoire prennent tous leurs sens . Je n'attendais rien de ce bouquin, il m'a agréablement surpris par son choix artistique et son départ canon .
Il ne faut jamais faire confiance à des sorcières: c'est le principe de base qu'il faut respecter coûte que coûte sinon on peut le payer très cher. C'est l'expérience d'une famille pas très ordinaire composée d'un père ancien alcoolique et d'une femme en chaise roulante. C'est surtout leur fille Sailor qui sera au centre de ce récit horrifique. Le cadre est celui d'une petite bourgade américaine où les gens tiennent à leurs secrets de famille.
J'ai trouvé le dessin assez nerveux avec des traits assez hachurés notamment pour ces fameux monstres sorti tout droit des troncs d'arbres. Quelques passages sont assez difficiles à comprendre du fait d'un découpage pas toujours très habile notamment quand il s'agit de faire intervenir des flash-back. Pour le reste, c'est classique dans la tradition de Stephen King. On évitera également le gore à outrance.
Cette série, plutôt orientée fantastique / horreur, ne m’avait jamais vraiment attiré jusque-là et j’ai profité de mes vacances pour l’emprunter à la bibliothèque. Il semblerait que je n’ai pas loupé grand-chose puisque, cinq ans après sa sortie, il n’y a toujours qu’un seul tome de paru. Voilà ce qui arrive lorsque l’on mène plusieurs projets de front (plus lucratifs sans doute, à l’instar du spin-off Le Batman Qui Rit du même duo d’auteurs) ; Urban Comics pourrait presque inscrire au dos de l’album "série à suivre avec une infinie patience". Bref, sa lecture a confirmé mon impression première (Wytches 2014, #1-6).
Les "sorcyaires" dont il est ici question n’ont en réalité que bien peu à voir avec celles auxquelles nous sommes habitués : exception faite de leur marmite, il s’agirait en effet plutôt de créatures filiformes, nues, voûtées, à deux paires d’yeux, assoiffées de sang, terrées au plus profond de leur forêt et qui n’ont assurément rien d’humain (elles me font un peu penser aux créatures imaginées par Bec et Raffaele dans la bande dessinée Sarah). Quant au scénario, la relation père-fille est bien fichue mais cela m’a tout l’air d’être le mythe de Faust revisité dans lequel un personnage vend – ou, en l’occurrence, promet – son âme au diable (voir Bazaar de Stephen King pour ceux qui aiment le concept).
Plus que son scénario et son final de série B aspergé de "jus de promesse", ce sont surtout les couleurs de Matt Hollingsworth qui me rebutaient. Jock a assurément un style bien à lui et contribue à l’ambiance horrifique, voire un tantinet gore par moments, du récit. En revanche, son coloriste abuse des taches de couleurs jusqu’à en mettre dans toutes les scènes, même les plus quelconques, alors qu’il eut fallu les réserver aux plus intenses. Dommage de surcharger ainsi ces planches. Enfin, bon point que l’ajout des textes de Scott Snyder en fin d’ouvrage ; cela permet d’en savoir un peu plus sur le processus créatif et l’implication de l’auteur dans son histoire.
Après la découverte du terrible triptyque 'Lock and Keys', j'ai recherché un nouveau comics 'fantastique horreur'. La couverture et les quelques critiques positives de ce 1er tome m'ont convaincu d'acquérir cet album.
Si le scénario de départ semble convenu, l'histoire s'emballe petit à petit et celle ci devient de plus en riche et haletante. C'est bien construit, et on va de surprise en surprise. La mécanique sur laquelle repose l'histoire (promis c'est promis) est une belle trouvaille et permet d'humaniser le mal absolu. Car l'horreur est finalement très humaine...
le dessin est plutôt sympa et les effets apportés ajoutent à l'ambiance particulière qui règne dans cette petite bourgade.
Visiblement le tome 2 se fait attendre depuis pas mal de temps, j'ai hâte de découvrir la suite.
Encore un chef d'oeuvre signé Scott Snyder.
L'histoire est prenante, et nous montre à quel point l'être humain peut être cruel quand il désir quelque chose dans le but de servir ses intérêts personnels. Car c'est bien le message de font que nous délivre l'auteur à travers ce conte horrifique.
Le dessin est très plaisant. Il n'y a pas de surenchère de violence et de gore. Au contraire c'est une atmosphère noire, lourde, pesante qui est omni-présente.
Les sublimes couleurs et notamment les "taches" réalisées à l'aquarelle, renforcent parfaitement cette atmosphère.
En plus d'attendre la suite avec impatience, j’espère de tout cœur que ce trio se reformera a nouveau pour un autre projet.
Attention chef-d'oeuvre en vue. Attendu depuis très longtemps en France, la dernière création Image Comics du phénomène pop-culture Scott Snyder (American Vampire ; Batman New 52 ; Gates of Gotham ; The Dark Mirror ; The Wake ; American Vampire Legacy ; Iron Man Noir ; Swamp Thing New 52 ; Batman Eternal) est enfin dans nos vertes contrées.
En premier lieu, parlons du scénario. Autant être cash, Wytches est d'une noirceur à toute épreuve et d'une violence omni-présente sans jamais tombé dans le gore inutilement. Nous suivons des personnages au en couleur ayant tous leurs profondeurs tout en faisant la critique de l'Amérique profonde, en se basant sur un habile mélange entre les superstitions du Moyen-Âge et les légendes urbaines, le tout dans un ton un peu série B rappelant les films d'horreur des années 80 et les romans de Stephen King, tel que It ; Bag of Bones ; Simetierre ; Shinning, lui-même affirmant que : "Wytches est un chef-d'oeuvre".
Quant au dessin, nous avons ici ce qui fait certainement office de la meilleure performance de Jock (The Losers ; The dark Mirror ; Hellblazer ; Green Arrow Year One ; Pandemonium). Avec une mise élégante et tranchante et d'une profondeur de trait et de perspective d'une richesse inimaginable, c'est une véritable prouesse.
En finissant sur le travail de coloriste de Matt Hollingsworth (Daredevil End of Days ; The Wake ; Catwoman ; Hawkeye), il s'agit toujours d'une performance époustouflante avec une condensation de couleurs absolument incroyable.
Ajouté à cela un petit cliffhanger sympathique nous rappelant qu ce n'est pas un One-Shot et qu'il y aura bien une suite.
Wytches est un chef-d'oeuvre a tout les niveaux.
Indispensable pour les amateurs d'oeuvre graphiques en général et pour les néophytes.