Wounded
2. Les Limbes de Jack
Une BD de
Damien Marie
et
Loïc Malnati
chez Bamboo Édition
(Grand Angle)
- 2011
Marie, Damien
(Scénario)
Malnati, Loïc
(Dessin)
Garavagno, Damien
(Dessin)
ALM Icon
(Dessin)
Malnati, Loïc
(Couleurs)
08/2011 46 pages 9782818906910 Grand format 132284
Laissé pour mort au milieu d'un charnier de bisons, Edwards Norman est recueilli par une tribu de sioux du Dakota. De transes en flashbacks, le passé de Norman se dévoile Lui qui photographiait les traumatisantes scènes de crimes de Jack l'éventreur, devient le coupable idéal de crimes en série trop médiatiques pour le régime dElisabeth II. Mais quelle est sa vraie nature ? Car au coeur des terres ancestrales de Wounded Knee Creek qui abritera la dernière guerre indienne, Edwards croit reconnaître dans le monstre qui hante ses cauchemars un certain... Lire la suite
L'histoire de Jack l'éventreur transporté au far west.
Un bon final, un scénario qui tient la route et des illustrations impeccables.
Un bon divertissement.
6/10.
Voilà là clôture d'un étonnant diptyque, faux western, vrai aventure onirique ou plutôt cauchemardesque. Le récit oscille entre le présent, les scènes de cauchemars du personnage central (Edwards) et les flashs back dans le passé récent de certains personnages en Angleterre. En dehors de la partie horreur liée au "mythe" de Jack l'Eventreur, l'histoire évoque toute la sauvagerie de cette fin de siècle (19ème) entre les privilèges (de vie et de mort) que s'octroie la noblesse Londonienne, les rites shamaniques des indiens et la colonisation de l'Amérique où tout est prétexte pour éliminer les habitants d'origine. S'y ajoute les questions sur l'identité d'Ewards et sur la véritable mission d'Elizabeth, sa maîtresse.
Le dessin participe pleinement à l'ambiance et la fluidité de la lecture. Les changements de couleurs et (ou) d'encrage entre le présent, les flash-back et les cauchemars sont réussis et permettent des transitions faciles entre les scènes et les époques. Les personnages sont expressifs mais on pourra reprocher quelques visages imprécis et un trait un peu figé.
Au final, nous avons le droit à une histoire relativement originale, habilement mise en scène, agréablement illustrée et dont la fin sombre et tragique ne livre pas toute les réponses.