Winter Station
Une BD de
Christophe Bec
et
Pacurariu, Christi
chez Glénat
(Flesh & Bones)
- 2018
Bec, Christophe
(Scénario)
Pacurariu, Christi
(Dessin)
<N&B>
(Couleurs)
Pacurariu, Christi
(Couverture)
03/2018 (21 mars 2018) 123 pages 9782344016602 Format comics 325278
Lisa Langlois, jeune agent immobilier, est envoyée sur le projet de restauration d’une station de ski à moitié abandonnée dans la Sierra Nevada. Chalets délabrés, hôtels désaffectés, remontées mécaniques rouillées... le lieu est glauque à souhait. Seule femme au milieu d’ouvriers, isolée dans cet enfer de glace, Lisa se dit que les deux mois sur place risquent d’être interminables. D’autant que quelques jours après son arrivée, le cadavre d’un homme est retrouvé, égorgé. Visiblement, un psychopathe semble avoir élu domicile dans la station. Et... Lire la suite
(5/10: moyen)
Avec "Winter Station", comme avec son précédent album ("Fulgur", 2017) Christophe Bec a saisi l'opportunité de rendre hommage, et décidé d'exploiter les codes, de genres délaissés (dépassés?) de la bédé ou littérature populaires.
Alors que "Fulgur" était une évocation des romans d'anticipation à la façon de Jules Verne, "Winter Station" marque un retour aux Fumetti italiens et autres pulps américains des années 60, avec leur mélange de morbide et d'allusions légèrement érotiques.
D'ailleurs, l'album est publié dans "Flesh & Bones", la collection aux "sensations fortes" de Glénat (ps: après versification, Bec y a déjà publié 4 autres titres).
A la lecture, le scénario de Bec ne semble tenir que si on le considère le tout comme un hommage référencé. Si on prend l'histoire au premier degré, alors le scénario est trop creux, et les personnages pas assez charismatiques.
L'interrogatoire sous la torture d'un couteau n'est soutenable par le lecteur que parce qu'on lit l'album un certaine prise de distance.
De même, Lisa qui se met en sous vêtements (sur le télésiège! en hiver!) pour "être libre de tous ses mouvements" nous ramène aux series B légèrement érotico-macabres.
Coté dessin, le trait de Pacurariu est lui aussi très influencés par les fumettis et pulps, sans beaucoup d'innovation. En fait, le dessin manque de vie propre, et parait surtout exister pour illustrer les dialogues un peu trop lourd que C. Bec a conçu.
En avançant dans l'album, les décors de montagne se font assez monotones, pour être finalement remplacé par de grands aplats noirs.
Album à lire à l'occasion.
L’histoire se tient globalement bien. Sauf qu’elle a un petit côté froid, lisse, distant…
Je n’ai jamais ressenti l’angoisse de cette femme ; j’ai vu des flics qui enquêtaient mais froidement, presque comme des robots, sans passion ; j’ai vu des gens parler de fantômes sans qu’ils y croient…
La mère m’a plus convaincu dans ses sentiments – ou le contremaître pervers qui regarde la femme – mais c’est tout.
Les dessins, en noir et blanc, sont plutôt jolis et bien faits mais j’ai parfois eu du mal à reconnaître les personnages…
Le tout n’est pas désagréable mais ce côté froid, lisse, m’a empêché de rentrer pleinement dans l’histoire et de m’inquiéter pour les persos…
Un bon album de plus de Bec dans la collection Flesh & Bones. Scénario prenant, angoissant et au final surprenant car totalement à l'opposé de ce que l'on peut attendre de ce type de récit.
Le dessin peu paraitre un peu brouillon mais il reste lisible et va à l'essentiel.
L'album est plus bien réussi.