Weëna
4. Union
Une BD de Corbeyran, Éric et Alice Picard chez Delcourt (Terres de Légendes) - 2005
10/2005 (19 octobre 2005) 46 pages 2847899294 Grand format 51314
Pleurant la disparition d'Opéra qu'elle croit morte, Weëna se retrouve seule au palais des soeurs de glace de Mo'oplig. Soeur Keëtha profite de sa fragilité pour lui offrir le choix entre épouser leur foi ou retomber aux mains des griffes de Morckoor ! Un dilemme cruel auquel notre héroïne devra sous peu apporter une réponse.
Un des meilleurs tomes jusqu'ici. Au tant au niveau de l'écriture qu'au niveau du dessin.
La tension monte crescendo et le scénario prend des directions intéressantes. Le suspens bien construit nous mène jusqu'au bout de cet épisode avec beaucoup de brio.
Une nouvelle fois, nous avons des morceaux de l'histoire de cette dynastie folle et malsaine sous forme de flash-back qui enrichissent énormément cet univers.
Une jolie couverture pour ce 4ème tome.
Le scénario gagne encore en profondeur. On découvre la richesse de ce monde de fantasy. Les héros se croisent dans un ballet bien maitrisé.
Le dessin et la couleur sont très réussis et homogènes.
C'est toujours du classique mais ce tome rehausse la série par sa réalisation aboutie.
Un album assez distrayant dans son ensemble. Les personnages sont toujours attachant et on a un véritable plaisir à les suivres et le dessin ainsi que la mise en couleur sont vraiment plaisant et d'une grande qualité. Ce sont là les principaux points fort de l'album et même de la série. Par contre en ce qui concerne les points faibles en fait je n'en vois qu'un mais assez important. L'intrigue est un peu trop convenue et sans surprise. On reprend les classiques du genre sans vraiment rien apporter de plus pour le moment ce qui fait qu'on passe un bon moment mais ce n'est pas le genre de lecture dont on se rappel et qui marque les esprits. Ceci dit cet séries et loin d'être mauvaise au contraire.
La couverture de ce tome 4 est magnifique et on s'attarde avec plaisir à la détailler, à goûter les subtiles nuances des couleurs de la glace, faites par Elsa. En ouvrant, on trouve l'une de ces magnifiques fresques intérieures qu'Alice dessine avec talent, goût du détail et un sens aigu de la mise en scène. La fresque du tome 4 est pleine de vie et l'oeil du lecteur savoure les gracieuses arabesques, les bijoux rutilants et le réalisme de la scène.
Le scénario de m. Corbeyran est à la hauteur de mes espérances de ce 4ème volet et, comme le titre l'indique, c'est l'union qui porte cet album. Une union multiple et à plusieurs niveaux, pas seulement celle qu'attend désespérement Morckoor pour échapper à la malédiction frappant la branche morte.
Corbeyran nous raconte encore une fois les périples de Miuréal et Gwylym d'un côté, de Weëna, Opéra et Mockoor de l'autre. Mais cette fois-ci une nouvelle note s'ajoute à travers deux nouveaux personnages : Ot'Skoor et Eda, les souverains de Nym Bruyn.
Comme dans le tome 3, Corbeyran se plaît à nous dévoiler peu à peu quelques secrets du royaume à travers des flash-back qui amènent une nouvelle lumière sur les renseignements donnés par Opéra dans le tome précédent. Ces récits permettent de mieux comprendre la complexité et les ressorts de l'intrigue principale, ainsi que les motivations de certains personnages; ils nous éclairent sur la Souche. Ce tome me paraît marquer une transition importante que je ne saurais encore bien déterminer mais qu'une relecture des albums me permettra sans doute de mieux cerner.
D'aucuns trouveront sans doute que l'épisode du Mo'oplig est trop long, je pense qu'il est nécessaire et qu'il permet d'entrevoir des éléments cruciaux pour la suite de l'histoire.
Le dessin d'Alice Picard est superbe et cette talentuseuse dessinatrice nous offre quelques magnifiques séquences presque cinématographiques (je pense à la 1ère planche). Ses scènes intérieures et extérieures sont magnifiques et on retrouve un sens du détail et de la finition (vêtements, arbres, rapace, lézard) déjà aperçue dans les précédents tomes.
Son dessin est sublimé par la mise en couleurs d'Elsa Brants qui passe avec aisance des couleurs terreuses et sèches d'un no-mans-land à celle d'un bleu glacial du Mo'oplig ou à celles chaudes d'un feu de cheminée ou de l'intérieur de la litière des souverains de Nym Bruyn.
Un seul petit détail m'a chiffonée : les veines bleues très apparentes sur les visages, épaules et cous de Ot'Skoor et Eda au début de l'album, qui semblent s'estomper légèrement par la suite. Erreur d'impression ?