Wahkan
Une BD de
Maxe L'Hermenier
et
Brice Cossu
chez Dupuis
- 2024
L'Hermenier, Maxe
(Scénario)
Cossu, Brice
(Dessin)
Sentenac, Alexis
(Dessin)
Hamilton, Piky
(Couleurs)
Urek, Fred
(Lettrage)
01/2024 (12 janvier 2024) 62 pages 9791034768899 Grand format 489716
Paris, 1889, alors que l'exposition universelle bat son plein, un mystérieux tueur en série sévit dans les hauteurs de la tour Eiffel, joyau de la capitale française. Le gouvernement tente d'étouffer l'affaire pour ne pas perturber les célébrations, nuire aux affaires en cours ou pire encore, fermer définitivement le monument qui ne fait déjà pas l'unanimité du gotha parisien. La jeune inspectrice Éléonore Kowalski va devoir compter sur l'aide de Jules Castignac, une nouvelle recrue fraîchement diplômée et un tantinet excentrique si elle veut débusquer... Lire la suite
Oh non, quel gâchis.
'Wahkan' est un 'one-shot' de style steampunk se déroulant à Paris lors de la fameuse exposition universelle. Nous y suivons une inspectrice, Eléonore Kowalski, essayant de résoudre une série de meurtres sanglants ayant lieu sur la Tour Eiffel. Son supérieur l'oblige à travailler avec Jules Castignac, un pistonné tatoué, plus prompt à courir après les jolis filles qu'à trouver des indices.
Voilà une œuvre pour laquelle j'aurais vraiment voulu mettre une note excellente, et ce pour plusieurs bonnes raisons. Visuellement, j'ai été client de ce mélange entre BD franco-belge et l'aspect manga que les auteurs ont voulu transmettre (même à travers certains dialogues et situations). L'aspect rétro-futuriste est également vraiment plaisant et aurait dû permettre d'ouvrir de magnifiques horizons et nous en mettre plein la vue. Malheureusement, c'était sans compter le scénario qui est le plus gros point faible.
En effet, après l'introduction des personnages et la création d'une complicité indéniable voire plus entre nos deux protagonistes principaux. Le récit va s'emballer et se ratatiner sur un final extrêmement décevant, coupant l'herbe sous les pieds du lecteur. La frustration de ne pas avoir une histoire plus charnue et plus longue a été le premier sentiment que j'ai eu à la fermeture du livre, surtout avec ce qui était proposé: la secte amérindienne, les politiques corrompus, les meurtres ritualisés… il y avait de quoi faire.
En même temps, les auteurs précisent dans la préface que cette BD a nécessité treize ans de travail avant d'arriver à son terme. Je peux aisément imaginer les difficultés rencontrées pour arriver à un résultat édité et publié; cependant, je ne peux pas oublier la fin: des révélations en quelques planches puis la mort du méchant qui est à ce titre assez pitoyable.