Vivre à en mourir
Une BD de Laurent Galandon et Jeanne Puchol chez Le Lombard - 2014
05/2014 (09 mai 2014) 92 pages 9782803634392 Grand format 214226
Vivre à en mourir conte le destin de Marcel Rayman, ce jeune juif polonais pacifiste, qui, face à l'abomination nazie, prendra les armes auprès de Missak Manoukian et d'autres résistants. Pendant deux éprouvantes années, durant lesquelles il verra sa famille déportée, Marcel Rayman fait l'apprentissage de la clandestinité, de la « guérilla urbaine », de la mort, de la peur... et de la trahison. Son visage apparaîtra sur l'infamante Affiche Rouge, propagande de l'occupant destinée à discréditer les actions de la résistance parisienne.
Je suis toujours preneur lorsque je lis des bds nous contant les actions de résistance durant l’occupation de la France par les nazis. Il y avait des personnes très courageuses qui se sont battues contre l’envahisseur et qui l’ont payé de leur vie pendant que d’autres collaboraient en déportant des juifs par exemple. Ceux qui réhabilitent le maréchal Pétain ne trouvent pas grâce à mes yeux. Je déteste les lâches, c’est comme cela.
Les résistants étaient composés de juifs, d’arméniens, de communistes de toutes nationalités. On se penchera surtout sur le destin de Marcel Rayman, un juif d’origine polonaise qui prendra les armes auprès de Missak Manoukian et d'autres résistants. Les allemands les ont arrêtés et les ont traités de terroristes sur une affiche rouge. Certes, ces actes de terreur visaient à créer la peur chez l’ennemi. On aura un aperçu de la condition des juifs dans cette France de l’occupation qui multipliait les rafles.
J’ai trouvé que le récit manquait un peu de cohérence sur ce qui a motivé Lucienne à trahir ce groupe de résistants ou comment ils fonctionnaient. Par ailleurs, le dessin reste trop minimaliste. Les détails manquent cruellement. Sur la forme, cela ne sera guère reluisant. Oui, c’est un peu froid.
Maintenant, à une époque où l’on oublie facilement, où l’on minimise (ce n’est qu’un détail de l’histoire) et où les extrêmes se développent, il est bon de se rappeler qui étaient les véritables patriotes et quelle a été la vie de la France sous l’occupation d’une nation fascisante.