Virus (Ricard/Rica)
1. Incubation
Une BD de Sylvain Ricard et Rica chez Delcourt - 2019
01/2019 (09 janvier 2019) 110 pages 9782756082301 Autre format 348565
Que se passerait-il si un virus mortel hautement pathogène, et capable de faire basculer un continent entier dans une tragédie irrémédiable, venait à contaminer les passagers d’un bateau de croisière en Méditerranée ? Une équipe d’intervention spéciale pénètre chez Guillaume pour l’interroger sur les évènements récents qui ont eu lieu au laboratoire où il travaille. Mais il n’y a que sa petite amie chez lui qui les informe qu’il est parti en croisière se ressourcer. C’est une catastrophe : Guillaume est porteur d’un virus mortel.
Le scénario est (malheureusement) très plausible mais je n'accroche pas aux dessins, en particulier les visages des personnages, trop caricaturaux à mon goût. C'est en tout cas une très étrange sensation que de lire cette histoire de virus mortel en pleine période de crise sanitaire. Pour le coup, on se dit que les auteurs ont été sacrément visionnaires !
(6/10: assez bien).
Un paquebot vogue le long de la côte française, avec à son bord plusieurs milliers de passagers. Certains voyageurs profitent des attraits classiques de la croisière, d'autres viennent participer à une rave-party-sur-mer.
Néanmoins, une personne est là parmi eux pour une toute autre raison : Guillaume Roblès s'est enfuit de son laboratoire de recherche militaire, en emmenant un virus mortel et ultra-contagieux...
Pour ce 1ier tome, "Virus" est un huis-clos ultra-classique avec récit-choral. Les auteurs croisent multiples regards, mais malheureusement aucun n'est original ou attachant.
Le manque d'attachement s'explique en partie par le dessin, au style comico-réaliste, qui semble tourner chaque situation en dérision. On y croit peu.
Mais le scénario pêche lui-même par son manque d'originalité et d'intrigue, et sa lenteur relative. Il gagnerait à être plus resserré et nerveux. C'est la panique, bordel !!
Le dossier postface s'avère plus intéressant que le récit. Les auteurs y justifient l'ouvrage par les décisions politiques récentes (Trump...) qui ouvrent la voie à une nouvelle course aux armements biologiques.
Mais est-ce que cela nécessite pour autant plusieurs tomes?
Une bonne fiction qui, en plus de la trame principale, traite au second plan d’un sujet qui existe réellement et qui peut être très dangereux, les armes chimiques et bactériologiques. Cela donne de l'authenticité au récit et le rend encore plus intéressant. Le dessin est très expressif, limite caricatural par moment, mais reste très lisible malgré l'absence de couleur.
J'ai également apprécié le livret bonus d'une douzaine de pages à la fin de l'album qui permet de nous en apprendre davantage sur les bactéries, parasites et autres virus.