La vie en rose (Dieter/Nicaise)
1. Frelons
Une BD de Dieter et Viviane Nicaise chez Glénat (Bulle Noire) - 2003
02/2003 46 pages 2723437167 Format normal 23956
Il fait une chaleur étouffante à Bruxelles en ce mois de juillet 2001. Les guêpes et les frelons ont envahi le quartier où habite Rose et il devient difficile d’échapper aux piqures. Depuis qu’elle a quitté son mari, Rose a décidé de s’assumer et de s’en sortir. Un joli pavillon, une belle boutique de fleurs, et elle essaie d’être heureuse. Même si elle a parfois du mal à joindre les deux bouts et que sa mère lui signe un chèque régulièrement. Pour tromper sa solitude, elle fait des rencontres sur Internet. Mais, aujourd’hui, son interlocuteur... Lire la suite
Je n'avais pas d’à priori négatif sur cette série au doux nom "la vie en rose" mais qui pourrait plutôt s'appeler "une descente aux enfers". La collection "bulle noire "de chez Glénat est plutôt spécialisée dans les histoires glauques genre thriller. On suit ici le parcours d'une jeune mère qui vient de se séparer d'un petit ami après avoir déjà divorcé.
Elle se connecte bêtement sur le net et fait une mauvaise rencontre avec un certain "Coca-Cola" ce qui lui vaudra beaucoup de soucis entre harcèlement et dépression. Rien d'original dans l'idée si ce n'est d'ajouter des scènes d'attaques de frelons digne d'un Hitchcock dans Les Oiseaux. Ce fut le moment le plus pathétique de cette lecture !
En effet, ce phénomène reste inexpliqué alors que le concept même de la série se base sur le réalisme le plus quotidien de la vie bruxelloise. Bref, les auteurs ont voulu ajouter malicieusement un petit soupçon de fantastique... mais cela ne rend absolument pas crédible pour un sou cette histoire !
Le tome 2 est radicalement différent mais se perd dans des méandres inutiles via un pistolet identique à celui du fameux Coca-Cola qu'elle retrouve dans les affaires de son ex-copain Willy dont le comportement jaloux et agressif finit par la perturber davantage. Elle devient véritablement paranoïaque. Le lecteur peut légitiment penser qu'elle devient folle et qu'elle est victime d'hallucinations diverses.
Le final du troisième tome est l'un des plus franchement stupides qu'il m'ait été donné de lire. Cela se voulait être la révélation grandiose de ce complot machiavélique... cela tombe plutôt à plat. Ce n'est pas que l'explication ne soit pas rationnelle mais c'est la façon de la servir. Je vous assure que l'incrédulité demeure après lecture.
Que dire également de notre héroïne au charmant prénom de Rose qui dirige un magasin de fleurs ? (ce n'est pas inventé !). Elle est un peu quelconque, elle ne possède pas de personnalité pouvant provoquer le moindre attrait.
Le dessin est plutôt plat et statique, ce qui ne donne pas vraiment une belle perspective à ce roman de gare. La lecture est plutôt facile. Les trois tomes peuvent se lire en moins d'une heure. J'ai senti qu'il y avait de la potentialité mais cela a été mal dirigé, voilà tout.