Urban
1. Les règles du jeu
Une BD de Luc Brunschwig et Roberto Ricci chez Futuropolis - 2011
09/2011 (15 septembre 2011) 47 pages 9782754803182 Grand format 135303
Zacchary Buzz quitte sa famille de fermiers pour se rendre à Monplaisir, une immense cité dédiée aux loisirs, aux jeux, aux plaisirs... Avec pour modèle Overtime, le plus grand justicier de tous les temps, il rêve d'intégrer la meilleure police du monde : les Urban Interceptor. Monplaisir est une société hyper contrôlée, dirigée par l'omniprésent Springy Fool. A grands renforts de caméras et d'écrans géants, toute la ville peut suivre en direct les moindres faits et gestes de ses habitants. Monplaisir est également sous le contrôle d A.L.I.C.E.,... Lire la suite
Quelle série, quel scénario et quel dessin ! Franchement, Bravo aux auteurs. J’ai lu les cinq albums d’une traite.
La trame scénérastique est incroyablement fluide et les quelques va-et-vient dans le passé sont idéalement placés. On rentre dans cet univers très facilement pour en resortir avec un « Zut, c’était la dernière page ! ». Côté ambiance, on est dans un mélange de Blade Runner, du Prix du danger (Running Man) et de Her, avec une histoire vraiment atypique et captivante. J’ai juste trouvé qu’il manquait un petit quelque chose à ce qui arrive à la petite sœur avant son arrivée dans la ville de "Monplaisir".
Coté dessin, cet epoustouflant. Le dessinateur a su recréer un univers fait de néons, de larges écrans dans une ville qui voit tout et entend tout. Malgré leur multitude, les personnages sont tous clairement identifiables, même à différentes périodes de leur vie. Les décors sont absolument sublimes.
J’ai adoré. Une excellente BD. À garder et à relire !
La maquette est élégante comme toujours chez Futuropolis et le format large permet d'apprécier la qualité des dessins et du découpage. C'est confortable. La ligne graphique des couvertures, si elle est cohérente avec l'atmosphère de la série, n'est pourtant selon moi pas très efficace pour donner envie...
Dans un futur proche le réchauffement climatique à submergé une grande partie des terres habitées, provoquant un exode sur les planètes et satellites du système solaire. Dans ce monde dystopique où l'écart entre riches et pauvres a atteint le stade du XIX° siècle, la cité de Monplaisir fait figure de respiration pour une population aux aboies: pendant deux semaines par an ils peuvent s'adonner à tous les plaisirs au sein d'une cité hyper-connectée et gérée par une intelligence artificielle. Un paradis...?
Si certaines séries sont plus visibles pour le marketing qui les entoure, on peut dire que les auteurs d'Urban ne vont eux pas vers la facilité et que les choix scénaristiques ne souffrent d'aucun compromis. Il s'agit d'une BD qui nécessite de s'immerger, de prendre le temps et surtout, de tout lire à la file, tant Luc Brunschwig a construit son intrigue de façon très progressive, lentement, séparant chaque album quand aux protagonistes centraux ou via des flashbacks. Tel un puzzle en cinq tomes, les différents éléments convergent progressivement vers la conclusion, de façon tout a fait cohérente et maîtrisée. A ce titre cette BD force le respect pour la rigueur du travail d'écriture. Pour résumer, Urban s'appréciera idéalement en format intégrale.
Ainsi l'entrée en matière est compliquée. L'on suit un colosse un peu simplet parti contre l'avis de sa famille pour devenir policier à Monplaisir et discutant avec un personnage qui semble imaginaire... Dès l'entrée en matière, une galerie de personnages hauts en couleurs nous immergent dans un monde de carnaval permanent où tout le monde est déguisé et où il est compliqué de démêler la réalité de la fiction (imaginaire, virtuel?) dans un contexte futuriste sur lequel le lecteur n'a que très peu d'informations. Ce brouillage est calculé mais il faudra avancer dans la série pour s'en apercevoir. Des personnages nouveaux surviennent sans que l'on sache s'ils sont importants ou périphériques et même le personnage principal, Buzz, est assez peu présent dans les albums. Le découpage lui-même joue de cela avec des irruptions brutales de scènes au milieu d'autres, non reliées directement... Je ne veux pas donner une l'image d'une série ardue car Urban est vraiment une bonne BD, mais il me paraît important d'être prévenu pour apprécier celle-ci à sa juste valeur.
Heureusement les dessins, de très grande qualité et très lisibles (notamment la mise en couleur un peu floutée et jouant sur un éclairage électronique permanent), permettent de faciliter la lecture durant les premières pages. Le jeu discret du repérage des héros de l'imaginaire collectif (Batman par-ci, Zoro par là...) présents dans Monplaisir est également savoureux et incite à se plonger dans les cases larges de Ricci. L'artiste propose un design SF élégant, coloré, et une réalité crue: dans ce paradis des plaisirs le sexe et la violence sont bien présents, permettant des scènes d'action efficaces bien que peu nombreuses. Ce qui est le plus perturbant c'est de ne pas avoir de personnage à suivre (hormis Buzz) mais cela nous pousse à chercher d'autres focales, d'autres personnages, à échafauder des théories, ce qui est probablement recherché et est fort agréable, comme dans un bon polar (Brunschwig est auteur de l'Esprit de Warren, un polar sombre réputé à sa sortie en 1996). L'intrigue suit autant Springy Fool, le grand architecte transmuté en lapin d'Alice que ce couple de mineurs de Titan, un gamin et sa nounou que cette prostituée tatouée... L'illustrateur prend grand plaisir et précision à nous les présenter et nous les attacher si bien que l'on ne sait jamais qui est le réel centre de cette histoire.
A mesure que l'on avance dans l'intrigue la réalité se durcit, le rideau de la féerie se déchire pour laisser transparaître une réalité dystopique bien noire... Car le message de Brunschwig est simple: que se passera t'il dans quelques années dans un monde libéralisé où les États auront abandonné leur devoir de protection des population à des sociétés connectées qui pourront se comporter en démiurges autoritaires? Un monde où Disney allié à Google aura gagné, contrôlant nos vies d'endettés accro aux loisirs? J'avais retrouvé une idée proche d'Urban dans l'excellente série américaine Tokyo Ghost (en version trash...) comme dans l chef d’œuvre de Pixar Wall-E.
J'ai découvert à travers cette série un excellent dessinateur et retrouvé un auteur que je n'avais plus lu depuis ses débuts. Le plus gros défaut d'Urban est qu'il faudra attendre encore un an avant de connaître la conclusion...
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2018/04/04/urban
Ce 1er tome est clairement une mise en place, comme le titre « les règles du jeu » l’indique. Mais celle-ci est vraiment réussie. Le rythme relativement lent permet de s’imprégner de l’amiance qui règne au sein de la Cité de Monplaisir. Pour autant on ne s’ennuie pas une seconde et la tension monte peu à peu. Une entrée en matière très réussie.
mon avis porte sur la série -les 4 premiers albums- :
J'avais d'abord découvert le tome 1 d'"Urban" il y a quelques années, sans y donner suite. Et là au hasard de mes déambulations, je tombe sur les 4 premiers volumes de cette série à la médiathèque. Je m'y suis plongé à mon retour et j'ai littéralement dévoré les 4 volumes d'une traite.
Le scénario de Luc Brunschwig est captivant. Il relève à la fois du récit d'anticipation, de l'enquête policière et de questions sociétales.En outre, Luc B. sait amener un suspens inattendu à chaque fin d'album, qui donne furieusement envie de connaitre la suite.
Avec ce récit d'anticipation, on plonge entièrement dans l'univers de "Blade Runner" ou du "Cinquième élément" (d'un autre Luc B.)
Même si au fil des albums, on est un peu bousculé par la chronologie des événements, on se remet vite dans l'histoire en quelques cases.
Le scénario est habile, conçu comme un véritable mécanisme d'horlogerie, et ne ménage pas les rebondissements qui happent le lecteur.
Même si j'ai eu du mal à cerner le dessin de Roberto Ricci, je dois dire qu'au fil des pages, je m'y suis pleinement habitué, à tel point qu'à présent, je n'imagine pas un autre style pour coller à l'univers imaginé par Luc B.
Vivement le tome 5, qui sauf surprise, devrait clôturer cette trépidante aventure.
Si vous vous demandez si ça vaut la peine de vous lancer dans cette série, je vous réponds, modestement, que j'adore. J'ai plongé dès la première planche et je n'en suis pas encore ressorti. Tout y est: scénario avec de réels rebondissements et un dessin original. Ne manquez pas ça surtout si vous aimez le genre d'ambiance à la "Blade Runner".
Un bon premier tome dont l’univers me rappelle un peu celui du film le cinquième élément. Comme la similitude entre le paquebot Fhloston Paradise et la cité Monplaisir ou encore l'animateur Ruby Rhod pour l’un et A.L.I.C.E. et son lapin pour l’autre. Il y a de nombreux autres points de comparaison et pourtant l’histoire est totalement différente.
Zach, le personnage principal qui intègre la police de Monplaisir est un peu désorienté par son nouveau poste. Car, bien que cette police soit la meilleure, elle a tendance à utiliser des méthodes peu orthodoxes. Ses interventions sont souvent filmées en directe et font l’objet de paris sur le vainqueur : le policier ou le criminel.
Zach va découvrir l’amour auprès d’une jeune femme qui a été obligée de faire tatouer son corps de publicités pour pouvoir survivre. Celle-ci perdra son poste pour avoir osé l’aimer, très peu de temps, ce qui le bouleversera.
Le dessin bien que « spécial » et original est splendide. L’histoire donne froid dans le dos et on se met à espérer que notre avenir ne créera jamais de cités comme Monplaisir.
Pas mal, mais un peu mou.
Un univers futuriste (un peu) original - je pense au système des costumes qui donne presque tout son sel au premier tome (il y a énormément de références à retrouver, et ce n'est pas facile du tout). La mise en place de l'intrigue est un peu molle dans ce premier tome. Le dessin est plutôt très bon.
Très bonne série SF, écrite par Luc BRUNSCHWIG qui nous transporte une nouvelle fois dans un univers dont il a le secret. Le scénario est original et magnifiquement illustré par Roberto RICCI. L’intrigue est par contre un peu longue à démarrer, on arrive à la fin du tome 3 en restant un peu sur sa faim. J’attends une chute comme sait si bien le concocter ce scénariste que j'adore, pourvu que le tome 4 vienne rapidement !
Le dessin de cette bédé est sublime, c’est très coloré à souhait, j’adore ça. Après, l’histoire est plutôt banale pour l’instant, je pense que c’est un album qui met les personnages en place et qui plante le décore. A suivre pour ma part, j’ai envi de savoir comment va évoluer le personnage principal dans cet univers assez particulier, un monde futuriste ou l’on effectue des paris sur des poursuites criminels (entre autres).
Excellent !!
Même si les dessins laissent à désirer le scénario est au top permettant à l'histoire d'obtenir une excellente note.
Une histoire de SF se passant dans un parc à thème centré sur le plaisir.
Une vision très sévère d'un monde où le contact humain a été oublié. L'idée de téléviser aux yeux de tous la traque d'un criminel par un policier est une pure merveille.
Gageons que le tome 2 soit du même acabit.
8/10.
Une très bonne BD. Déja on sent que le scénar est en effet une idée qui trainait dans un tiroir depuis assez longtemps, ce qui fait que les idées ne manquent pas dans ce monde cyberpunk. Et les dessins sont très très bons car typés et pourtant forts détaillés.
Et puis la suite étant parfaitement à la hauteur, mes réserves se sont envolées !
Je l'ai enfin lu alors qu'il reposait tranquillement au pied de mon lit depuis bientôt 2 semaine. Si je l'ai acheté c'est tout d'abord parce que j'en avais entendu que du bien. De plus j'aime bien le travail (en général) de Luc B.
Super histoire (du moins un début^^), super dessins, super univers, je ne vois aucun défaut ;-)
Les détails des cases sont bluffantes: on a plein de clins d'oeil à d'autre univers littéraire, cinématographique, etc... D'ailleurs un sujet sur le forum a été ouvert juste pour ça!
On s'immerge trop bien dans l'histoire (après avoir passé du temps sur le dessin) qui ne raconte qu'une sorte d'introduction dans "MonPlaisir" mais on s'en contente car ça se suffit.
Un conseil: procurez vous cet BD qui deviendra surement un indispensable si la suite se confirme!
Nous entrons dans l'univers d'URBAN, comme le héros Zach BUZZ dans sa nouvelle vie, étonnés et en même temps émerveillés. Ce n'est pas tant la cité de MONPLAISIR, le seul endroit où l'on rigole encore dans la galaxie qui interpelle le lecteur, mais l'ambiance de festivité factice qui se dégage des planches. Une festivité qui semble cacher quelques dangers mortels. Le récit est superbement construit et illustré par des planches admirables et au graphisme élégant. Tout y est précis et le paradis est bien ce qu'il semble être, artificiel. BUZZ, dont le nom est à lui tout seul un symbole est attachant de naïveté et sa rencontre avec Ishrat un vrai moment de bonheur ! Si les prochains tomes sont à la hauteur de celui-ci, alors nous sommes en présence d'une œuvre rare qu'il convient de lire et de posséder au plus vite !!!
Normalement quand je découvre une BD, je la lis une première fois pour découvrir l'histoire, puis une deuxième fois durant laquelle je vais prendre le temps de détailler le dessin. Pour Urban, j'ai commencé par parcourir l'album pour m'imprégner du graphisme, de l'ambiance créée.C'est réellement beau. Le dessin est précis, fin, offrant une richesse de détail et de clins d'oeil au travers des costumes de la population. Tout semble avoir été pensé avec minutie tant les visages expressifs, les cadrages, le design de ce monde futuriste. La colorisation reflète complètement l'atmosphère de cet univers artificiel.
Et l'histoire? Ceux qui aiment suivre une trame centrale relativement bien définie seront sans doute déçus. L'album porte bien son titre "les règles du jeu". Il se "contente" pour le moment de nous faire découvrir Zach, le personnage central, et le fonctionnement de Monplaisir. Je dis "se contente" mais attention, d'expérience avec Luc Brunschwig, les éléments les plus anodins peuvent prendre de l'ampleur au fil des tomes suivants. En tout cas la découverte de ce monde est déjà un plaisir en soit grâce à la force et à la cohérence des thèmes abordés : le voyeurisme, le conditionnement des masses, l'exploitation (l'esclavage?) des êtres, la téléréalité, la misère derrière une façade clinquante, la télésurveillance (Big Brother). Tout dans ce monde n'est que lavage de cerveau, recherche commerciale (les tatouages publicitaires, brrr); même le système policier est organisé autour de ces concepts en cherchant à se débarrasser le plus rapidement possible des auteurs de menus larcins qui pourraient incommoder voire effrayer les clients pour mettre en valeur (et à l'écran) la recherche des grands criminels transformant la traque en jeux du cirque (avec paris bien entendu).
Au sein de cet univers, Zach pourrait paraître bien palot : il est naïf, simple (pas simplet), il a du mal à appréhender le fonctionnement de cette société et également les relations humaines. Il constitue au contraire un ilot de fraîcheur, de gentillesse, bref d'humanité au sein de ce monde qui en manque tant. Il sera très intéressant de voir comment il pourra (ou ne pourra pas) comprendre progressivement les rouages de cet univers somme toute sordide et à quel prix. En tout cas Luc Brunschwig nous donne encore une fois un personnage bien travaillé.
En tout cas, une série qui par la fascination qu'exerce le dessin, la qualité de la narration et la cohérence de l'univers s'amorce avec un 1er tome de très haute volée.