Under
1. White Ladies
Une BD de Christophe Bec et Stefano Raffaele chez Le Lombard - 2010
08/2010 (27 aout 2010) 46 pages 9782803627066 Grand format 113271
L'enfer de Wilson Jericho est bien réel : les égouts de Megalopol où, en tant qu'officier de la Sewer Police, il descend chaque jour pour assurer le bon fonctionnement des entrailles de la gigantesque cité. Alors, forcément, quand on lui demande de servir de guide touristique à Sandra Yeatman, jeune scientifique venue prouver la véracité des légendes sur la faune crypto-zoologique des égouts, Jéricho est un peu surpris. Mais pas autant que lorsqu'ils découvriront qu'une invasion de mygales mutantes risque fort de perturber cet écosystème à part...... Lire la suite
En accord avec l'ensemble des avis donnés sur ce diptyque, mention spécial à celui de lahtdekc (qui a tout dit)
Cette série m'a permis de connaitre ces charmantes bestioles que sont les solifuges.
On connait l'affection ,(l'obsession?), de Christophe Bec pour les situations où un groupe humain est confronté à l'impensable, dans des ambiances menaçantes généralement amplifiées par une forme ou une autre de démesure. Idem pour ses constructions, et ses références, toujours très "cinématographiques". "Under", tout en ayant toutes ces caractéristiques (ou justement par ce qu'elles y sont) est assez décevant, surtout à cause des personnages, et des situations dans lesquelles ils se trouvent, tellement stéréotypés: un héros ténébreux et torturé par son passé, une "intello" sexy au beau milieu d'une bande de machos, un maire magouilleur, les gros bras patibulaires, etc..., etc...
Le dessin de Stefano Raffaele alterne le bon et le moins bon mais manque de caractère pour compenser les faiblesses scénaristiques. La mise en couleur de Christian Favrelle est étrange. Dans le contexte, ce n'est pas un défaut.
Muté à la sécurité des égouts de Megalopol, Wilson Jericho doit accompagner, Sandra Yeatman, une jeune biologiste désireuse d’étudier la faune de ce dédale…
S’il est indéniable que Christophe Bec, en scénariste averti qu’il est, maîtrise toutes les ficelles et exploite tous les codes du genre, il n’en demeure pas moins que cette même maîtrise ôte, in fine, une grande part de suspens à cet album.
Il en est de même pour le dessin de Stefano Raffaele dont le réalisme s’avère être à la limite du clinique : Wilson Jericho a cette virilité d’écorché propre à tous ses coreligionnaires, les méchants sont (bien) méchants et la belle scientifique est physiquement irréprochable. C’est (trop) net, (trop) propre : plus de travail sur les ombres et un graphisme moins précis auraient peut-être apporté à l’ensemble une dimension plus incertaine, plus sombre… plus glauque et ... plus humaine !
Au final, un album stéréotypé, à l’image de ces productions hollywoodiennes qui se clonent entre elles afin de ne pas décevoir leurs spectateurs. Dommage car il y avait matière à …