Un peu de fumée bleue
Une BD de Denis Lapière et Rubén Pellejero chez Dupuis (Aire Libre) - 2000
11/2000 76 pages 2800129735 Grand format 2108
Une terrible histoire d'amour En septembre 1946, Vitor Kolonieitsev est arrêté sur dénonciation anonyme et déporté en Sibérie au camp de Taïchet. Il est condamné à dix ans de rééducation par le travail. Il laisse une femme, Kalia, et deux enfants, Serioja et Voulia. Les années passent. Kalia correspond régulièrement avec son mari. Jusqu'au jour où celui-ci lui demande d'arrêter de lui écrire, ses lettres ravivant toute l'ignominie de la situation. Kalia essaie tant bien que mal de survivre, elle qui est considérée comme la femme d'un Zek, un ennemi... Lire la suite
Une boîte ouverte. Six cigarettes alignées sur le comptoir. Sur chacune d'elles est écrit quelques mots. Mis bout à bout, les mots deviennent un poème. Le tabac est vieux et les cigarettes laissent au fond de la bouche un goût amer. Mais pourquoi ces mots ? Quelle est donc le fin mot de cette histoire derrière cette fumée qui s'échappe en volutes bleues ? Il est question de prisonniers qui souffrent et de femmes qui pleurent...
C’est une triste histoire d’amour contée de manière tout à fait éblouissante dans la même veine que Le Tour de Valse des mêmes auteurs dans la collection "Aire libre". Le dessin paraît quelquefois un peu figé avec un trait gras qui se veut réaliste: ce n’est pas le point fort de ce one-shot.
Cependant, le sens du propos fait qu’on oublie vite cette imperfection. Les thèmes traités le sont de manière intelligente tout en finesse. On suit le parcours de cette jeune fille en quête d’un amour impossible. J’ai aimé la fin de l’histoire qui laisse entrevoir une ouverture, voir un nouvel espoir.
Note Dessin : 3.5/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 3.75/5
Je ne suis pas sûr d’avoir bien compris tous les tenants et aboutissants…
Enfin, globalement si, j’ai tout compris, sauf peut-être le lien entre l’homme qui vient et l’homme qui est venu… Je vois mal comment un type en croisant un autre accepte de faire la moitié de la Terre pour porter une lettre, parce que visiblement, ils ne se connaissent pas…
La relation de cet homme qui arrive et cette fille est aussi super brusque. D’un coup, paf ? Bon, soit…
Dommage parce que la narration est bonne, envoûtante.
Le dessin est simple (trop à mon goût au début mais je me suis laissé emporter).
L’idée de base avec cette rencontre brève sur la route des dames entre les femmes et le camion et belle, comme le poème de cigarettes…
Bref, c’est une histoire assez poignante mais avec un final un peu en queue de poisson, même s’il est très joli et satisfaisant.
Belle histoire d'amour sur fond de torture et t'attente. L'histoire est bien construite et les dessins sont magnifiques.
Très belle histoire d’amour assez poignante, profonde dont je verrais bien une adaptation au cinéma...
Comme souvent dans la collection « Aire libre », on a encore une fois affaire à un petit bijou d’émotion par un des spécialistes du genre : Denis Lapière.
La narration est limpide, forte en sentiment avec toujours cette subtilité de l’âme humaine chère au scénariste.
Les dessins sont purs et très expressifs (surtout dans les regards des personnages), c’est joliment mis en image et c’est un style que j’apprécie. Un bel album qui mérite d’être lu.
Une double histoire d'amour très originale qui se noue malgré le totalitarisme et où la poésie et la photo jouent le rôle de révélateur et de moyen de résistance à la torture. Et cet hymne qui démontre que l'amour n'est pas que physique malgré ce que prétend la mère de l'héroïne est mis en image avec une grande douceur et une rondeur chaleureuse qui adoucit la violence sous-jacente.
L'amour permet de triompher des vicissitudes de la vie, c'est beau d'y croire.
Tristesse, attente, désespoir. amour...Un one shot qui sort des entiers battus pour raconter une histoire d'amour qui n'aurait pas dû exister, n'eût été la situation empreinte de tristesse dans laquelle la protagoniste se trouve.
Les guerres font toujours des ravages; ici, deux personnes en seront à jamais meurtries. Profond et dérangeant!
je ne suis pas vraiment fan du dessin... mais les la douceur de certains traits évite le côté glauque qu'on pourrait avoir vu le scénario... C'est une histoire dure où le mot torture reveint souvent... une histoire dure mais une histoire d'amour. c'est triste mais beau... mais il fallait s'attendre à un bon scénario: on est quand même dans la collection aire libre .... rien que ça c'est un signe de qualité. Ce pendant, une fois lue et avoir laissée un gout doux amer je ne suis pas tentée par une relecture...
une histoire d'amour sur fond de totalitarisme, une histoire très émouvante donc et magnifiquement racontée par Lapière qui donne a Pellejero l'occasion de nous offrir quelques belles planches (meme si je prefere ses N&B, cf Tabou)
Une oeuvre a decouvrir