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Info édition : N° édit.-impr. 3809 - Jaquette à deux rabats entièrement illustrée.
Info édition : Lettrage rouge avec jaquette couleurs différente de l' EO.
Info édition : (OP Angoulême 50ème édition)
Un peu déçu à la première lecture, où j'ai trouvé que le parti pris de la sensualité était un peu trop facile . J'ai décidé de le relire et en fin de compte j'ai redécouvert une histoire plus complexe et "prattienne" que comprise la première fois.
Le scénario est vraiment bien. Il y a toute la panoplie des personnages, les importants, les fugitifs. Tous les caractères sont présents les insouciants, les ténébreux, les braves... Il est ancré dans l'imaginaire de Pratt, à la Fenimore Cooper.
Mais il y a aussi Manara et son dessin somptueux. Certes les corps sont diablement beaux mas il faut aussi découvrir les paysages, les mises en pages, le rythme des dessins.
Album remarquable!
Une journée d’été indien se produit généralement durant l’automne où le temps se radoucit considérablement avec un bel ensoleillement. Une saison qui n'existe que dans le Nord de l'Amérique. La nature nous émerveille de ses couleurs rougeâtres à l'image de ses feuilles d'érables.
L’origine de l’expression se situe dans les raids que menaient les indiens contre les premiers colons européen dans les états de New-York, de la Nouvelle-Angleterre et de la Pennsylvanie à la fin du XVIIIème siècle. C’est justement le titre de cette œuvre qui trouve tout son sens dans la période traitée.
L’œuvre est d’ailleurs signé par deux des plus grands auteurs italiens à savoir Hugo Pratt et Milo Manara. Bien entendu, c’est empreint d’un certain érotisme pourtant absent des oeuvres de Pratt. Bref, c’est beaucoup plus adulte ce qui n’est pas pour me déplaire.
En effet, nous avons droit à un récit sensuel et violent dans un climat de tension entre les indiens et les premiers colons qui menaient jusqu’alors une coexistence pacifique. Il aura fallu que deux jeunes gens commettent l’irréparable sur une belle jeune fille qui visiblement aurait apprécié. C’est parfois à la limite du malsain. On voit également où peut conduire le fanatisme religieux. Les siècles passent et la problématique reste la même…
Le dessin est toujours aussi magnifique avec des planches qui nous feront frissonner. Une lecture toujours aussi agréable avec un épilogue assez bavard en contraste avec l’ensemble. C’est plutôt différent de ce qu’on a l’habitude de lire car ce duo d’auteurs a réussi quelque chose d’originale et de particulier. Il reste comme une atmosphère d'été indien.
Pas toute jeune cette BD, mais c’est un vrai régal. Il semblerait qu’elle soit inspirée de faits réels. Il en faut peu pour que deux communautés s'entre-déchirent après avoir vécu en toute intelligence. Quand je dis peu, je veux parler d’une époque où la condition féminine était à son plus bas. Car il s’agit du viol d’une jeune fille par deux indiens et l’assassinat de ceux-ci par Abner un jeune blanc. Ce qui aujourd’hui, dans nos contrées, se résoudrait devant un tribunal déclenche à cette époque une véritable guerre entre indiens et colons. Qui a tort ou raison, il serait possible de discourir longtemps.
Le dessin de Manara est absolument superbe et on a comme l’ impression que celui-ci a pris un peu de Pratt. Excellente BD.
Que c’est bon ! Les dessins sont exceptionnels et l’histoire vous tient en haleine pendant plus de 100 pages. Manara est avant tout un dessinateur de personnages, il est passé maître dans le rendu d’attitudes et d’expressions et cet album, créé tout de suite après son fameux « Déclic », est un sommet du genre. Mais, chose intéressante, il ajoute ici un soin tout particulier aux détails, aux décors, aux végétaux, aux habits ou encore aux figurants ce qui donne une richesse graphique rare à cet album. Il fait aussi le choix de placer le lecteur en position de voyeur. Les personnages sont le plus souvent représentés de face, un peu comme des acteurs de théâtre, aucun commentaire n’accompagne les dessins qui se suffisent à eux même et les dialogues sont limités à l’essentiel … du pur bonheur pour les yeux. Pratt, qui connait Manara par cœur, lui a concocté un scénario sur mesure faisant la part belle aux interactions entre personnages de forts caractères et offrant de nombreuses scènes sensuelles, érotiques, voir extrêmes crues et transgressives. D’ailleurs la transgression, qu’elle soit positive avec la question de l’émancipation des femmes ou négative avec les turpitudes des révérends Black père et fils, est omniprésente. Pratt questionne avec délectation la religiosité des uns, les coutumes des autres, l’interaction de l’ensemble, il y a des pistes de réflexions à toutes les pages… captivant !
Cette association Pratt-Manara a produit un pur chef d'oeuvre de la BD.
Les personnages sont fouillés. On retrouve même des traits de caractères dans la filiation de ces personnages.
Et Manara est au sommet de son art !
ça se relit sans fin...
le dessin colle littéralement au scénario, et si les dialogues sont courts, ils sont percutants...Le révérend Black est aussi sombre que son nom, Abner est ombrageux et violent, Jéremie est le parfait "branleur", Eliah est lucide et courageux, Phillis est sulfureuse, et sa mère Abigail victime de la folie passionnelle des hommes subit sans vraiment éviter les coups du sort ...Indiens et colons se battront jusqu’à la mort....C'est une histoire de cultures, de courage, d'amitié...
Excellent moment de lecture...
Les bds de manara sont toujours très agréables à lire, mais il faut reconnaitre que le talent de l'illustrateur fait toute la différence : un livre de manara se regarde surtout à défaut d'être vraiment lu. Là, scénarisé par le maître hugo pratt (car on est dans cette relation maître-élève), manara se fait simple illustrateur. Vraiment ? Si on ressent l'influence de pratt dans le découpage, manara exécute son travail graphique avec une maestria inégalée. Les premières planches, exemptes de textes, sont un monument de présentation de l'intrigue. Et les personnages sont d'une finesse graphique incroyable. De plus, pratt peut aussi se permettre avec l'aide de manara de pousser certaines situations que son trait n'aurait su rendre (la scène de la toilette notamment). Une magnifique collaboration entre deux légendes de la bd italienne.
Cette BD fait partie d'un petit ensemble que je lis et relis de temps en temps depuis 20 ans. L'association PRATT-MANARA offre un cocktail où dialogue dessins et scénario nous emmènent dans un drame que rien ne peut arrêter. Il y a du PRATT dans ces indiens qui enquêtent aux planches 38 & 39 et du MANARA dans la descrition de ces belles lascives de la planche 44. A découvrir ou à relire de toute urgence !