Uchronie(s)
1. Épilogue
Une BD de
Corbeyran, Éric
et
Éric Chabbert
chez Glénat
(Grafica)
- 2011
Corbeyran, Éric
(Scénario)
Chabbert, Éric
(Dessin)
Francescutto, Paolo
(Couleurs)
Gotem Studio
(Couleurs)
Guérineau, Richard
(Couverture)
02/2011 (23 février 2011) 52 pages 9782723465083 Grand format 121070
L´épilogue d´une grande saga de S.F. Charles Kosinski et Tia Brown désirent quitter New Harlem et rentrer chez eux, à New York, dans leur propre réalité. Seule la "fusion noire" leur permettrait de réaliser leur projet, mais selon toute vraisemblance cette technologie révolutionnaire, mise au point par Charles lui-même, n'existe pas dans ce monde.Une enquête approfondie leur révèle bientôt que des scientifiques sont en train de mener des recherches dans ce sens. Charles et Tia n'ont alors qu'une option : entrer en contact avec ceux qui dirigent... Lire la suite
== Avis pour la première saison d'Uchronie(s), c'est-à-dire New Byzance, New Harlem, New York et le premier Épilogue. ==
Enfin, Corbeyran a réussi à écrire quelque chose qui m'a captivé. J'ai toujours été fasciné par les univers parallèles et les voyages dans le temps, alors j'avais déjà un parti pris quand j'ai commencé la lecture d'Uchronie(s).
Ceci étant dit, Uchronie(s) se focalise davantage sur les univers parallèles que sur les voyages dans le temps, ces derniers ne faisant qu'une brève apparition. J'ai lu les tomes dans l'ordre 1-2-3, 1-2-3, 1-2-3, mais je crois que pour la prochaine saison je ferai 1-1-1, 2-2-2, 3-3-3.
Est-ce complexe à suivre? Ça le devient de plus en plus au fil des albums, puisqu'il y a de plus en plus de personnages qui existent en deux ou trois exemplaires. Lorsqu'ils se mettent à traverser les univers, il faut faire gaffe à ne pas perdre le fil. La réelle complexité, par contre, pointe son nez lorsqu'on parle de duplicité. Au départ on a, par exemple, un monde 1 avec un personnage A1, un monde 2 avec un personnage A2, et un monde 3 avec un personnage A3 -- A étant la même personne dans les trois mondes mais vivant une vie différente. Là où ça se complique, c'est lorsque A1 du monde 1 se duplique et qu'A1 existe soudainement dans les mondes 1 et 2 simultanément, en plus de A2 qui existe déjà dans le monde 2. Heureusement pour le lecteur, peut-être, Corbeyran ne poussera pas ce concept outre mesure.
En fait, certains personnages semblent même absents de certains mondes. Par exemple, la Tia Brown originale de New Byzance n'est jamais mentionnée et, dans New Harlem, la Tia originale, qui s'appelle plutôt Sarah (?) est alitée et ne rencontrera jamais la transfuge de New York. Certains autres points demanderaient probablement une relecture, comme la cicatrice derrière l'oreille de Zach censée nous placer dans le temps, mais dont les implications m'ont échappées.
Il demeure que le tout a été plutôt fascinant à lire, et que j'ai beaucoup aimé me plonger dans ce dédale d'univers parallèles. Malheureusement, tout n'est pas parfait.
À commencer bien sûr par le côté prédicateur de Corbeyran, qui ne se gêne pas pour vous donner des leçons. Racisme, intégrisme, frontières, guerres, capitalisme -- on n'est pas en reste. Il demeure que, contrairement à Weëna par exemple, ça ne devient jamais le point central du récit, ce qui sauve la série.
Hormis ce côté prêchi-prêcha, certains points m'ont semblé étranges. Par exemple, dans New Byzance, Emily accuse son mari de lui être infidèle, et même l'intro de l'Épilogue mentionne ce point, mais les premières pages du tome 1 de New Byzance nous montrent... Emily tromper son mari avec une femme! Sinon, dans New York, Zach se réveille d'un coma d'une dizaine d'années alors qu'il n'avait que 10 ans, ce qui fait qu'il devrait avoir 10 ans d'âge mental... mais il parle comme seul un véritable adulte pourrait le faire. Pire, Tia couche avec lui! Eum... Les motifs de Tia pour obtenir le secret de la fusion noire sont aussi nébuleux... c'est vraiment seulement pour l'argent? La ville utopique et sa destruction, aussi, semble n'aboutir à rien dans l'histoire... Il y a plusieurs autres points comme ça qui m'ont un peu tracassé, mais comme j'écris de tête et que je ne me rappelle pas de tout, tout cela mériterait peut-être une relecture pour être certain que rien ne m'ait échappé.
Sinon, le dessin des trois artistes n'est vraiment pas super. J'irais même jusqu'à dire que le dessin de Tibery est plutôt désagréable, que celui de Defali est légèrement meilleur et que celui de Chabbert est le meilleur des trois, mais sans être extraordinaire lui non plus.
Finalement, j'ai aimé me casser la tête avec cette série, et j'ai de bons espoirs pour la deuxième saison! Une série ambitieuse qu'Uchronie(s) pour les amoureux du genre.
J'ai relu tout les cycles d'uchronie(s) avant d'entamer cet épilogue qui était sensé nous donner toutes les réponses. Du coup, j'avais bien en tête les différents aspects du scénario. Il est vrai que ce n'est pas facile de jongler dans plusieurs mondes parallèles où l'on va croiser les mêmes personnages mais qui vont jouer des rôles différents. A cela s'ajoute des personnages qui sont les mêmes que dans les 3 autres cycles à commencer par Tia Brown pour ne citer qu'un seul exemple.
Je ne suis pas vraiment déçu mais j'aurais voulu quand même en savoir plus. J'ai été surpris d'apprendre que finalement c'est dans New-Harlem que tout va se jouer. Je ne m'attendais pas à cela avec en prime l'excellent dessinateur de New-Byzance. On va bien évidemment avoir des réponses dans le croisement des destins des différents personnages. Tout va se regrouper de manière très précise. Pour cela, on peut dire que le scénariste a bien maîtrisé le sujet qui était pourtant un exercice périlleux. Pour autant, on n'est pas très content de la conclusion un peu expéditive par rapport à la famille Kosinski.
Y aura t-il un jour une suite ? Si tel est le cas, je suis partant mais j'aurais quand même l'impression de m'être fais rouler par l'achat de 10 albums auparavant. C'est tout de même une belle aventure de science-fiction qui nous fait creuser les méninges.
Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
J'ai suivi les trois mondes ! L'épilogue m'a tellement déçu que je ne continuerai pas l'aventure ! Je reste dans mon monde
Je n'ai rien compris!
J'ai attendu d'avoir les 10 albums pour tout lire les uns après les autres.
J'ai rien compris sur les 9 premiers tomes, mais d'après mon libraire tout devait s'éclaircir au 10éme, j'en attendais donc beaucoup.
Il ne m'a apporté aucune réponse, aucune clé de compréhension.
Une nouvelle saison est lancée, ce sera sans moi. A réserver aux initiés ?
J'ai attendu d'avoir tous les tomes pour lire en une fois ! J'ai littéralement dévoré les 10 tomes les uns après les autres et n'attend qu'une chose, les relire ! Je ne connaissais pas les univers parallèles, cela m'a vraiment convaincu et le fait d'être parfois perdu est aussi intéressant. Je me suis souvent pris à penser au scénariste, chapeau bas !
Enfin, l'épilogue de cette saga.
Bien dessiné, bien scénarisé mais ce tome a du mal à me convaincre.
On aurait aimé plus de développement et une trame qui s'étale sur les 3 époques (New York, New Bysanze, New Harlem).
Dommage.
7/10.
L’Uchronie est à la mode et en passant par Block 109, le Grand Jeu ou bien encore Jour J, les univers parallèles sont désormais légion…
Le pari d’Eric Corbeyran était pour le moins osé, pour ne pas dire audacieux, 9 albums, 3 univers différents avec un même dénominateur commun : la matière noire et ses surprenantes propriétés.
Si "Uchronie[s] " s’avère être globalement une réussite, sa lecture est (parfois) compliquée et il peut-être difficile de faire la part des choses parmi les itinéraires croisés de Tina, Charles et Zack dans les méandres de New-York, New Byzance ou encore New-Harlem. … Mais tout l’intérêt n’était-il pas là ?
Pour sa part, "Epilogue" était attendu comme l’opus final couronnant les 9 albums précédants pour en délivrer tous les secrets. Une désillusion toutefois, dans la mesure où mis à part la manière dont s’enchaînent les 3 cycles, il n’y a aucune révélation sur la vraie nature de la matière noire, les relations entre les différents univers… simplement bénéficions-nous d’une fin, un brin idéalisante et quelque peu moralisante qui laisse présager d’une suite possible !
Quoiqu’il en soit, cette ambitieuse série pourra être relue dans quelque temps pour en (re)découvrir toute les subtilités !