Typhoon
2. Tome 2/2
Une BD de Christophe Gibelin chez Paquet (Cockpit) - 2016
08/2016 (18 mai 2016) 45 pages 9782888907534 Grand format 286992
Le mitraillage non programmé, en 1943 de l'immeuble de la Gestapo de Bruxelles par un pilote Belge, ne fut pas sans conséquences. Selon certaines sources, non confirmées, la découverte parmi les cadavres en uniforme d'un homme n'appartenant pas à l'organisation nazie et plus tard identifié comme faisant partie d'un réseau de résistance provoqua le démantèlement de celui-ci et la mort de nombreux patriotes Belges. Jean, très fortement éprouvé par la mort accidentelle de son ami Raymond, commet une bourde monumentale au cours de la mission qui s'ensuit.... Lire la suite
Avril 1942, Angleterre.
Un avion léger Lysander se pose. A son bord, le capitaine de Seys qui apporte des nouvelles fraîches de Belgique où il dirige un réseau de résistance.
Critique :
Comme mentionné dans le premier volume, je ne suis pas fan des dessins des personnages, les nez m'indisposent, n'est pas Cléopâtre qui veut. Heureusement, les avions sont beaucoup plus réussis. On voit tout de suite quelle est la passion de Christophe Gibelin. Un autre aspect très dérangeant, ce sont les changements de lieux, sans aucune précision, dans la même planche… Il y a de quoi se perdre. Je n'ai jamais aimé les puzzles fussent-ils en bandes dessinées.
Une fois encore, je manifeste mon regret de voir cette BD s'éloigner de l'histoire de Jean de Selys dont elle s'inspire pour l'essentiel : le mitraillage du siège de la Gestapo de Bruxelles.
A cela, l'auteur ajoute la découverte parmi les victimes d'un faux officier allemand, ce qui va permettre à la Gestapo de remonter un réseau de résistants et de les arrêter… Personnellement, j'ai toujours eu du mal à croire qu'un résistant, même déguisé en officier allemand, se balade dans le siège de la Gestapo avec la liste des membres de son réseau… Fera-t-on un jour toute la lumière sur cette affaire qui, je pense, n'est qu'une belle légende ? le baron de Selys a été rétrogradé pour désobéissance et pas pour la perte de ce pseudo espion…
Pourtant, Jean de Selys Longchamps est réellement un aventurier d'une trempe exceptionnelle. Il suffit de suivre son parcours depuis le 10 mai 1940 jusqu'à son décès le 16 août 1943, au retour d'une mission sur Ostende. Il s'écrasa à l'atterrissage à Manston et fut tué.
Le Typhoon n'est redoutable, comme chasseur, qu'en dessous de 3000 mètres. Mais c'est une plate-forme de tir exceptionnelle avec ses 4 canons de 20 mm auxquels venaient souvent s'ajouter 8 roquettes ne laissant aucune chance aux chars qu'il va massacrer en Normandie, surtout, offrant un appui remarquable aux forces terrestres. Il pouvait aussi transporter 2 bombes de 227 kg. C'est donc davantage un avion d'attaque au sol qu'un chasseur comme pouvait l'être le Spitfire. Les roquettes n'eurent qu'un faible taux de réussite à cause de leur imprécision (certains spécialistes parlent de 4% de tirs au but), cependant, leur effet psychologique fit que souvent les équipages abandonnèrent leurs blindés lorsqu'ils étaient attaqués par des Typhoon. Leurs 4 canons de 20 mm, eux se montrèrent terriblement efficaces contre locomotives et véhicules de toutes sortes. C'est surtout en Normandie que le Typhoon connut son heure de gloire. Les pilotes ne l'aimaient pas beaucoup à cause de ses pannes à répétition et d'un nombre élevé d'accidents.