Le tueur
9. Concurrence déloyale
Une BD de Matz et Luc Jacamon chez Casterman (Ligne Rouge) - 2011
06/2011 54 pages 9782203031784 Format normal 126818
Après ses aventures au Venezuela, le Tueur a fait retraite au Mexique, où il retrouve son vieux complice Mariano, l’homme des cartels colombiens. Mais le contact n’est pas rompu avec les Cubains, via la séduisante Katia. Ceux-ci, toujours désireux d’exploiter leurs ressources pétrolières récemment découvertes, mais soucieux de préserver leur indépendance politique, vont utiliser le Tueur pour peser sur les décisions des Etats-Unis et de leurs alliés dans le grand jeu géopolitique mondial dont le pétrole est l’enjeu. Un triple assassinat est commandité... Lire la suite
« Le Tueur, volume 9, concurrence déloyale » donne très nettement peut-être pour la première fois l'impression que le Tueur tourne en rond et que le talentueux duo Jacamon/Matz recycle ses vieilles recettes : exotisme, violence par le biais d'assassinats spectaculaires de riches occidentaux forcément hypocrites et corrompus.
Les longs monologues politico-nihilistes justifiant le plus basique appât du gain paraissent de plus en plus bancals, surtout lorsqu'on découvre que notre héros va se lancer/ranger dans les « affaires » avec l'argent du pétrole et du narco-trafic.
Reste la beauté du graphisme toujours irréprochable mais cela risque de faire bien léger si l'histoire ne retrouve pas un nouveau souffle ! Plus d'informations ici : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/10/le-tueur-tome-9-concurrence-deloyale.html
Matz continu avec ses propos désabusés sur le monde d’hier et d’aujourd’hui. Cela pourrait devenir lassant mais il s’agit de l’essence même de la série et c’est souvent juste. Heureusement que tout un chacun ou du moins en grande majorité peut se mettre des barrières et se raisonner. Sinon, mon Dieu, quel carnage cela serait.
Dans cet épisode Mariano prend de l’importance. Il n’est plus celui qui veut apprendre des premiers épisodes. S’il est toujours séduit par le tueur, nous pouvons sentir en lui cette envie de grandir et ce besoin de pouvoir. Avec le tueur et l’américain Haywood (ex CIA), ils vont former un triumvirat et fonder une compagnie pétrolière pour faire la nique aux « ÉtatsUniens ».
J’ai senti une certaine stupéfaction de la Cubaine Katia avec ses bras croisés à la fin de l’album alors qu’au début de celui-ci elle semblait mener le tueur par le bout du nez. Mais l’amitié grandissante, même si elle est intéressée, du tueur et de Mariano devient un véritable palliatif aux agressions de tout type et de tout bord.
Comment ai-je pu ne pas suivre cette série depuis le début !!! C’est trop bon !
La qualité de la série se maintient malgré le nombre d'album et le scénario relance l'intérêt avec un nouvel engagement de notre héros qui prend une nouvelle direction. Et je trouve que le dessin s'est encore amélioré avec la fin des effets pas très réussi se l'album précédent.
Et si on peut ne pas partager l'idéologie sous-jacente, il faut reconnaître qu'elle interpelle.
Au total le Tueur maintient l'intérêt et incite à le suivre.
Je dois avouer que j'ai un peu perdu le fil de l'histoire, mais il me semble que l'intérêt de la série a un peu décru depuis l'aventure cubaine.
Autant j'ai trouvé passionnants les premiers albums, autant je trouve cette histoire cubano-mexicaine quelque peu lassante...
Je trouve que la dialectique des auteurs est méprisante pour l'Occident en général et les Etats-Unis en particulier, comme s'il n'y avait que les occidentaux qui soient cupides et hypocrites... Remember la Bande des Quatre qui dirigeait la Chine dans les années 70!!! Cette approche de la repentance des habitants des pays riches est décidément très en vogue en ce moment!...
Je trouve, d'autre part, que cette vision du monde à travers le prisme de la "lutte des classes" n'est pas la bienvenue dans une série comme celle-là! Et je pense que le Tueur nous fait une philosophie d'adolescent pas très compatible avec son personnage!...
Heureusement, il reste un dessin impeccable avec des voitures sublimes...
Je trouve que c'est la plus jolie couveture de toute la série.
Cette fois ci le tueur, Marianno et l'américain se sont tout les trois associés pour monter leur propre investissement à long terme.
Vivement le prochain.
Cet épisode confirme que la série a pris une autre direction. Le TUEUR n'est plus uniquement un tueur qui aligne ses contrats sans état d'âme mais avec un sens de l'analyse géopolitique confondant. Dans le cycle 2 et particulièrement dans ce volume le scénario le fait quitter progressivement ce rôle devenu un peu étroit pour lui pour le mettre au centre de conflits de pouvoir où ses alliés et son opportunisme vont donner un sacré tournant à sa "carrière" ! Cette métamorphose semblait nécessaire pour permettre à la série de continuer. Par ailleurs ce qui reste inchangé, ce sont les planches aux coloris magnifiques et à la mise en page efficace...
Je n'ai pas retrouvé avec ce neuvième tome l'ambiance de la série.
Notre héros ayant cessé pour un temps être un tueur.
Espérons que les auteurs se reprennent.
6/10.
Intermède cubain pour le Tueur, juste le temps d’exécuter un contrat et de profiter de l’occasion pour (enfin) décrocher et se (re)faire une virginité comme homme d’affaire !
Moralement répréhensible, l’empathie que peut avoir le lecteur pour le Tuer s’explique : en effet, qui a t’il de mal à regarder un requin s’attaque à d’autres requins ?
Alliant actions et propos désabusés sur un monde où le pire n’est pas toujours où l’on croit, le Tueur peut porter à une certaine introspection. Toutefois la portée des propos doit être relativisée et le cynisme morbide du Tuer ne vaut que pour les requins de son acabit et non pour la majorité des (petits)poissons que nous sommes.
Reste un dessin sans fioriture plutôt porté sur l’efficacité que sur les effets graphiques. C’est simple, parfois un peu phraseur mais globalement efficace.
Un nouvel opus dans la lignée des précédents et qui fait de cette série une valeur sûre.