Le tueur
10. Le cœur à l'ouvrage
Une BD de Matz et Luc Jacamon chez Casterman (Ligne Rouge) - 2012
01/2012 (25 janvier 2012) 54 pages 9782203031791 Format normal 152038
Flanqué de ses deux comparses Mariano et Haywood et contre toute attente, le Tueur a engagé une reconversion radicale : devenir, dans l'ombre, l'un des patrons d'une société pétrolière, Petroleo Futuro Internacional, chargée de valoriser pour le compte de l'état cubain les gisements off-shore récemment découverts dans les eaux territoriales de l'île. Un homme de paille mexicain, Aureliano Guzman, a été recruté pour servir de façade "présentable" à l'entreprise. Tout devrait s'annoncer pour le mieux, mais quelques détails restent gênants. Mariano... Lire la suite
« Le Tueur, volume 10, le cœur à l'ouvrage » se montre plus convaincant que son prédécesseur et fait presque oublier le caractère ubuesque de certaines situations.
Fort heureusement, Jacamon et Matz délaissent bien vite l'idée de la reconversion du Tueur en employé de bureau grassement payé pour le replacer dans son élément : les meurtres, exécutés avec toujours la même insolente facilité, comme si les mercenaires américains ex navy seals ou CIA ne faisaient pas le poids.
Cuba, Miami, Londres puis un Paris sur lequel notre Tueur philosophe décharge toute sa rancœur anti-européens et enfin le Vénézuela : les déplacements donnent le tournis, créent de la variété et permettent à Matz de faire éclater son fantastique talent graphique.
De nouveau accroché par les aventures du Tueur ? Oui !
Plus d'informations ici : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/10/le-tueur-volume-10-le-cur-louvrage-luc.html
Le trinôme Mariano, Haywood et du tueur (Christian ?) poursuivent le lancement de la société Petroleo Futuro International tout en restant dans l’ombre d’un président de façade, Aureliano Guzman, qu’ils nomment président de l’établissement.
Malgré les obstacles que les « Etats-Uniens » tentent de dresser, ceux-ci n’abdiquent aucunement. Le tueur aidé d’Haywood continue à effectuer son job d’exécuteur.
Lors d’une escapade à Paris, en compagnie de Mariano, le tueur va croiser sa sœur qu’il va tout simplement et logiquement ignorer ne serait-ce que pour la protéger.
La fin de l’album et celle du cycle vont nous offrir l’extraction des premiers barils de pétroles. La richesse ou les emmerdements… A suivre !
Fin du second cycle pour le tueur qui abandonne définitivement son statut de solitaire pour se reconvertir dans les affaires pétrolières où son "talent" est fort utile pour la fluidité des transactions. Et ça lui permet au passage d'approfondir ses analyses géopolitiques notamment à l'occasion d'un passage à Paris où nous autres pauvres minables jouisseurs asservis à nos petits gadgets numériques en prenons pour notre grade. (Il a quand même pas été jusqu'à s'attaquer aux accros de bd, ouf ! ;).
Et pourtant on en redemande, d'autant que c'est toujours remarquablement dessiné.
Mais même si ses réflexions posent de vrais questions, je le mettrais bien face aux familles de ses victimes dans un procès d'assise, avec son fils dans le public.
Je me suis relu le second cycle en intégralité en découvrant ce dernier et j'ai vraiment passé un très bon moment dans la téte du tueur.
En effet maintenant plus question pour lui de mener des contrats tout simplement, non, il fait dans la psychologie. Et il se met à son propre compte se qui donne un tout autre virage à sa vie.
Vraiment très bien.