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En règle générale, les auteurs essaient souvent de rendre leurs héros attachants d’une manière ou d’une autre. Ce ne sont pas toujours des saints, mais au moins ont-ils un vécu ou un caractère qui nous font comprendre les actes qu’ils posent. Tel n’est pas le cas du tueur qui donne son nom à cette série de Matz. Le tueur est quelqu’un qui apparaît comme extrêmement froid, détaché, sans scrupule, et qui trouve dans la violence dont est faite le monde prétexte à justifier, ou du moins à minimiser, ses propres exactions.
Le monologue est d’ailleurs la forme de narration qui prédomine, témoin de la solitude du tueur ne pouvant vraiment se lier à personne. Il est difficile de savoir quelle attitude adopter face à cet être qui a fait de son quotidien une mise à mort sans cesse renouvelée et qui passe le plus clair de son temps à s’en dédouaner : impossible de rejeter en bloc tous ses arguments ; impossible également d’y accorder un trop grand crédit, même si, comme il le dit lui-même, il ne fait qu’aider des personnes souvent peu recommandables à s’entre-tuer. Les pensées du tueur soutiennent véritablement l’histoire, surtout faite de considérations générales sur la vie et la destinée. Ainsi, ce personnage qui semble nous échapper complètement narre sa vie et expose sa vision du monde, tout en perpétrant les assassinats pour lesquels il est rétribué.
Cette façon particulière de raconter permet au dessinateur, Luc Jacomon, de faire montre d’un style très original, tourmenté, haché, et accompagné de couleurs très tranchées. Les ambiances qui en ressortent sont soit d’une profonde noirceur, soit au contraire d’une luminosité qui, par instants et par endroits, contraste avec un récit d’une grande violence.
Suite au visionnage de 'The Killer' de David Fincher, je me suis dit qu'il était temps de me plonger dans la lecture de l'œuvre dont le film tire son inspiration. Cela tombe bien Casterman vient de sortir une nouvelle réédition du premier cycle, comprenant les cinq premiers albums.
Le postulat est classique mais cette BD tire son épingle du jeu via son personnage principal 'Le Tueur' (comme dans le film) dont les pensées sont explicitées au fur et à mesure des cibles à éliminer. Beaucoup d'éléments sont abordés sur notre monde, ses contradictions, la nature humaine, la pollution, les injustices, la corruption, les cartels de drogue… le tout avec un ton tantôt cynique, tantôt détaché voire très moralement douteux. Il y a une très grande rigueur dans l'écriture permettant de ne pas s'ennuyer malgré des phases d'observation/tranche de vie avant les exécutions.
Heureusement, David Fincher n'a pas repris en copier-coller le scénario et les mêmes personnages principaux comme secondaires (sauf la fille sud-américaine). C'est donc avec beaucoup de joie que j'ai pu apprécier l'histoire qui prend un chemin très différent.
Les dessins de Jacamon sont très bons mais c'est surtout son sens du découpage très clair et posé et les différentes teintes de couleur qui m'ont le plus marqué. Il se permet à plusieurs moments de créer des décalages/flous sur des scènes de violence afin de faire ressortir le désordre de la situation, tranchant avec l'aspect froid, organisé et clinique du tueur.
Un début de série très prometteur, dotée d'une morale discutable mais aux nombreuses qualités indéniables.
En règle générale, les auteurs essaient souvent de rendre leurs héros attachants d’une manière ou d’une autre. Ce ne sont pas toujours des saints, mais au moins ont-ils un vécu ou un caractère qui nous font comprendre les actes qu’ils posent. Tel n’est pas le cas du tueur qui donne son nom à cette série de Matz. Le tueur est quelqu’un qui apparaît comme extrêmement froid, détaché, sans scrupule, et qui trouve dans la violence dont est faite le monde prétexte à justifier, ou du moins à minimiser, ses propres exactions.
Le monologue est d’ailleurs la forme de narration qui prédomine, témoin de la solitude du tueur ne pouvant vraiment se lier à personne. Il est difficile de savoir quelle attitude adopter face à cet être qui a fait de son quotidien une mise à mort sans cesse renouvelée et qui passe le plus clair de son temps à s’en dédouaner : impossible de rejeter en bloc tous ses arguments ; impossible également d’y accorder un trop grand crédit, même si, comme il le dit lui-même, il ne fait qu’aider des personnes souvent peu recommandables à s’entre-tuer. Les pensées du tueur soutiennent véritablement l’histoire, surtout faite de considérations générales sur la vie et la destinée. Ainsi, ce personnage qui semble nous échapper complètement narre sa vie et expose sa vision du monde, tout en perpétrant les assassinats pour lesquels il est rétribué.
Cette façon particulière de raconter permet au dessinateur, Luc Jacomon, de faire montre d’un style très original, tourmenté, haché, et accompagné de couleurs très tranchées. Les ambiances qui en ressortent sont soit d’une profonde noirceur, soit au contraire d’une luminosité qui, par instants et par endroits, contraste avec un récit d’une grande violence.
Suite au visionnage de 'The Killer' de David Fincher, je me suis dit qu'il était temps de me plonger dans la lecture de l'œuvre dont le film tire son inspiration. Cela tombe bien Casterman vient de sortir une nouvelle réédition du premier cycle, comprenant les cinq premiers albums.
Le postulat est classique mais cette BD tire son épingle du jeu via son personnage principal 'Le Tueur' (comme dans le film) dont les pensées sont explicitées au fur et à mesure des cibles à éliminer. Beaucoup d'éléments sont abordés sur notre monde, ses contradictions, la nature humaine, la pollution, les injustices, la corruption, les cartels de drogue… le tout avec un ton tantôt cynique, tantôt détaché voire très moralement douteux. Il y a une très grande rigueur dans l'écriture permettant de ne pas s'ennuyer malgré des phases d'observation/tranche de vie avant les exécutions.
Heureusement, David Fincher n'a pas repris en copier-coller le scénario et les mêmes personnages principaux comme secondaires (sauf la fille sud-américaine). C'est donc avec beaucoup de joie que j'ai pu apprécier l'histoire qui prend un chemin très différent.
Les dessins de Jacamon sont très bons mais c'est surtout son sens du découpage très clair et posé et les différentes teintes de couleur qui m'ont le plus marqué. Il se permet à plusieurs moments de créer des décalages/flous sur des scènes de violence afin de faire ressortir le désordre de la situation, tranchant avec l'aspect froid, organisé et clinique du tueur.
Un début de série très prometteur, dotée d'une morale discutable mais aux nombreuses qualités indéniables.