Troie
1. Le peuple de la mer
Une BD de
Nicolas Jarry
et
Erion Campanella Avdisha
chez Soleil Productions
- 2012
Jarry, Nicolas
(Scénario)
Campanella Avdisha, Erion
(Dessin)
Panarin, Vyacheslav
(Couleurs)
Mac Cambridge, John
(Couverture)
03/2012 (14 mars 2012) 46 pages 9782302017788 Grand format 154250
En Grèce, Achille, fils de Pelée, et Tyndare, roi de Sparte, s’opposent à Agamemnon, le seigneur de Mycène qui règne sur la mer Egée. Alors que la guerre semble désormais inévitable, une gigantesque armée venue de l’Orient anéantit les royaumes du Hatti et Hourrites et menace l’empire Hittite et la toute puissante Égypte de Ramsès III. Nul ne semble en mesure de vaincre ces combattants qui sont portés par la magie d’Ouranos, dieu autrefois banni par Zeus. L’Oracle de Delphes, la Pythie, prophétise que l’avenir du monde se jouera dans la cité de... Lire la suite
J’ai lu récemment Sparte et j’enchaîne aujourd’hui avec Troie. Ce sont deux cités grecques qui ont marqué l’histoire antique de cette période helléniste. Alors que Sparte s’inscrivait dans un registre plus véridique par rapport à l’histoire, Troie s’en éloigne pour se rapprocher nettement de la mythologie et du fantastique puisque par exemple les hommes côtoient les centaures.
Pour autant, alors que plane l’ombre des Dieux, c’est surtout l’aspect politique qui prédomine avec les enjeux de pouvoirs de ces cités par rapport aux royaumes ennemis. C’est sans doute cette dimension qui m’a le plus intéressé avec l’émergence d’un nouvel ennemi plus mystérieux.
On connait presque tous l’histoire de Troie donc on sait ce qu’il va advenir de nos héros à commencer par Achille. J’espère que les prochains tomes de cette série vont apporter une autre lecture qui ira dans une direction différente.
Une belle couverture qui nous donne envie d'ouvrir ce premier tome.
Le dessin et la couleur sont classiques et bien réalisés.
Par contre le scénario est un peu brouillon. Si on a oublié notre mythologique grecque, le récit est confus, on a du mal à comprendre l'aspect politique du conflit et les allégeances des protagonistes.
Dans ce premier tome, l'historie s'éloigne peu de la légende de Troie et nos héros sont juste "exposés".
Heureusement, ce défaut s'estompe avec les prochains tomes et la série s'améliore avec une belle touche de fantasy.
Nicolas Jarry a choisi de poser son histoire à une époque que certains connaissent relativement bien, la guerre de Troie. L’album est rapidement lancé sur cette phrase de la pythie de Delphes, « A Troie se jouera l’avenir des hommes ». Le scénariste va donc revisiter cet évènement en le plaçant au centre d’une lutte entre les immortels dont l’humanité va être l’enjeu.
Pour moi la force de cet album est que Nicolas Jarry n’hésite pas à plonger dans la légende grecque pour nous offrir moult personnages humains ou non. Cela en fera la faiblesse pour certains qui se retrouveront un peu perdus au sein de tout ce monde. Pourtant l’album mérite que l’on fasse un petit effort car les explications viennent régulièrement et un lexique succinct nous est donné à la fin.
Cette mise en place aurait pu s’avérer lourde du fait de la multiplicité des personnages et des situations. Je l’ai trouvé au contraire accrocheuse, très fluide.
Le dessin n’est s’en doute pas exceptionnel mais rempli pleinement son office. Il est attrayant avec des décors réussis et des ambiances bien restituées. Le découpage apporte du dynamisme. Le tout est suffisamment réussi et agréable pour faire oublier des visages parfois imprécis.
Une bien agréable introduction et quand on connaît l’aspect mouvementé des légendes grecques et l’étendue du « bestiaire », on est un droit d’espérer de bien belles choses pour la suite.
Projet ambitieux.
Dans les méandres de la mythologie grecque on arrive à suivre et on ne s'ennuie pas, c'est déjà vbeaucoup.
J'attends la suite et donne mes encouragements.