Le triangle Secret
4. L'Évangile oublié
Une BD de
Didier Convard
et
Patrick Jusseaume
chez Glénat
(La Loge Noire)
- 2001
Convard, Didier
(Scénario)
Jusseaume, Patrick
(Dessin)
Falque, Denis
(Dessin)
Wachs, Pierre
(Dessin)
Gine
(Dessin)
Paul
(Couleurs)
Juillard, André
(Couverture)
11/2001 46 pages 2723434753 Grand format 20 à 25 euros 6887
Didier Mosèle est reçu dans la Loge Première et assiste à un rituel vieux de 2000 ans, puisque la légende veut que cette Loge maçonnique ait été fondée par Jésus lui-même. Il se voit confier de biens lourds secrets et apprend notamment que Martin Hertz et ses Frères seraient les descendants spirituels de Jésus et de ses apôtres...La Loge détient une partie du Secret qui conduit à la tombe du Christ, et les Gardiens du Sang du Vatican possèdent la seconde. Le Testament du Fou cache la troisième clef de cet extraordinaire mystère...Et des proches... Lire la suite
Le danger se rapproche de plus en plus de Didier. Les morts s'accumulent autour de lui et de plus, des dissensions au sein du Vatican amènent les gardiens du sang à se montrer encore plus agressifs. Un bon tome, qui remet la série sur les bons rails. Martin est toujours aussi énervant, mais à côté de ça c'est très réussi : de l'action, une ambiance superbe, de nouvelles pistes narratives. Le seul défaut viendrait ici du dessin. Jusqu'à présent, la pluralité de dessinateurs ne se faisait pas vraiment ressentir mais ici c'est criant. Le passage se déroulant au XIXème siècle se démarque ainsi du reste de par une qualité graphique clairement moindre, ce qui vient nuire à l'ensemble. Heureusement que le scénario vient compenser cette faiblesse.
L'histoire ne rebondit pas vraiment mais il y a désormais un personnage mystérieux qui semble aider le héros. Les méchants passent à l'acte et une certaine violence commence à se faire jour.
Bon, ne vous attendez pas à de la "vraie" violence, quand même ! Ca reste assez gentil dans le traitement. Même si les méchants sont méchants, leur violence, réelle, est édulcorée par le découpage et le dessin.
Un nouveau dessinateur vient agrémenter avec bonheur les histoires du passé (Jusseaume), qui n'essaye pas de faire du réaliste mais qui fait de la bande dessinée.
La couleur manque toujours de tonus et de variété, mais c'est le lot de la colorisation...
Convard reprend la technique des boucles de la Seine : on donne l'impression d'avancer mais en fait on ne progresse pas vraiment, on offre de nouveaux paysages en pensant enrichir la diversité (mais rien ne ressemble plus à un plateau crayeux qu'un autre plateau crayeux). Ce qui est sûr c'est que le temps passe.
Cette fois-ci nous avons droit à une diversion sous Napoléon III en 1864. Cela ne sert en rien l'histoire sinon de souligner que la menace est de toute éternité et fait quand même gagner quelques pages de plus.
Après tout chacun doit payer ses impôts, ses charges et son loyer. Il est simplement dommage qu'on nous fasse la ficelle à la taille d'une corde ou mieux encore d'un cable d'acier.
Ce quatrième album permet de faire le point sur ce qu’on a déjà lu et d’en apprendre plus sur les origines des Gardiens du Sang et de la fameuse loge première aux membres énigmatiques.
Les proches de Didier Mosèle disparaissent mystérieusement et l’enquête policière reste prenante. Seul petit hic au niveau du scénario est le manque d’initiative de Hertz et Mosèle afin de sauver le Testament du Fou lors de l’incendie (mais c’est peut-être au niveau du découpage que le bât blesse lors de cette scène).
Au niveau dessin, c’est un Patrick Jusseaume peu inspiré qui vient s’ajouter au trio de base (Wachs, Gine et Falque). André Juillard est le seul à vraiment fournir un dessin de qualité et nous livre la couverture comme à son habitude. A la colorisation on retrouve toujours le fils du scénariste.
Bref, le scénario reste excellent alors que le dessin a tendance à tirer la note de cet album vers le bas.
Le scénario est toujours de qualité même si il m'a un peu moins passionné que les précédent. J'ai l'impréssion que, malgrès l'action et les avancés dans l'histoire, cet album est plus lent, qu'il constitue une sorte de pose pour laisser au lecteur le temps de refaire un peut le point sur ce qu'il a appris. Pour le dessin rien à redire toujours aussi bon. Cet album même si je l'ai trouvé un peu moins passionnant que les précédent apporte une sorte de fraicheur à la série.