Le transperceneige
5. Extinctions acte 1
Une BD de
Matz
et
Jean-Marc Rochette
chez Casterman
- 2019
Matz
(Scénario)
Rochette, Jean-Marc
(Scénario)
Rochette, Jean-Marc
(Dessin)
Villarrubia, José
(Couleurs)
Merlet, Isabelle
(Couverture)
05/2019 (15 mai 2019) 84 pages 9782203165816 Format comics 367408
Sur la terre exsangue, surpeuplée, un groupe d’écolo-terroristes radicalisés décide d’accélérer le processus d’extinction et de déclencher une apocalypse climatique. Un milliardaire visionnaire chinois décide de les contrer. Obsédé par le survivalisme, depuis des années, il s’est préparé au pire scénario catastrophe. Il a inventé un moteur autonome qu’il a intégré à une arche de Noé 2.0, le Transperceneige. Quand la folie des Apocalypsters triomphe, le train est prêt. Au cœur de l’hiver atomique, le compte à rebours de l’ère glaciaire débute et... Lire la suite
Pourquoi avoir fait un prequel au Transperceneige ?
Quel est l'intérêt d' expliquer le pourquoi du comment du peut-être ?
Est-il encore possible aujourd'hui de laisser au public le soin d'imaginer par lui-même ce qui n'est pas nécessairement utile à développer ?
Autant de questions que je n'ai cessé de me poser à la lecture, pour au final assister à un beau déraillage.
Cela commençait pourtant bien au niveau thématique (écoterrorisme et secte bobo-écolo) et questionnements actuels (faut-il tuer tout le monde ? qui sauver ? comment se sauver ?). Cependant, la narration emprunte un procédé présent dans la série 'Carthago', à savoir des passages impromptus de diverses époques et évènements insérés par-ci par-là, sombrant ici dans des délires mystico-prémonitoires-nanardesques.
Il y a des fulgurances capillotractées à l'extrême par exemple le président chinois qui décide de refuser de monter dans le train car, je cite,: "La Chine a besoin de moi. Je ne peux pas abandonner le monde à son sort en cet instant historique." C'est absolument n'importe quoi dans la mesure où n'importe quel politichien aurait abandonné son peuple pour sauver ses fesses et son argent. D'ailleurs la Chine est présenté comme ayant le bon rôle avec son milliardaire philanthrope qui a financé la construction du Transperceneige. Et oui, le fameux Transperceneige est un produit 'made in China' !?!
Je ne mentionnerai pas non plus le côté 'woke' + quota de l'album avec les méchants hommes généralement blancs et les gentils issus des minorités (chinois, afro-américain, femme).
Un album tantôt pertinent dans ses questionnements, tantôt involontairement drôle. Au final, c'est parfaitement dispensable et c'est également pour moi le vrai terminus de la saga Transperceneige.
J'ai laissé le livre reposer pendant des semaines, avant de le lire. J'avais peur d'être déçu.
Le début commence bien.
C'est pas aussi chiant que je le pensais, après feuilletage. C'est couillu, rentre-dedans, péchu, sans concession, et je progresse plutôt intéressé par l'histoire.
Et puis, l'histoire prend un tour un peu trop déjà vu, la rencontre qui se termine en baise, la télépathie par les rêves...
Et là, je décroche.
De toute façon, le "transperce-neige" n'est pas un univers réaliste ; il n'y avait pas forcément besoin d'explication sur la génèse du truc. Explications qui ne sont pas réalistes, tout en cherchant à l'être.
C'est dommage, car je termine sur une mauvaise impression, et pas d'envie du tout de lire la suite de ce préquel, quand il sortira. J'ai l'essentiel, le "comment on en est arrivé là", et ça me suffit. Je ne l'avais même pas demandé, en fait.