Tortuga
1. Tome 1
Une BD de Sébastien Viozat et Antoine Brivet chez Ankama Éditions - 2010
09/2010 94 pages 9782359100150 Autre format 116059
En 1662, grâce à leurs navires surpuissants, les espagnols sont maîtres des Caraïbes. Le chasseur de pirates Juan Valverde parvient à éliminer l'Ankou, chef légendaire de la flibuste, réduisant à néant la dernière poche de résistance française retranchée sur l'île de la Tortue. Deux ans plus tard, Eric Gorsen un négociant venu de Nantes, débarque sur la Tortue. Cet homme étrange fouille dans les vestiges de la flibuste, ce qui ne tarde pas à courroucer Valverde, le nouveau gouverneur de l'île.
On passe un agréable moment de lecture en lisant Tortuga qui traite principalement du combat des pirates contre les espagnols qui se sont emparés des Caraïbes. J'ai bien aimé la tournure que prend cette histoire qui est maîtrisée depuis le début par son auteur.
On démarre d'ailleurs par une scène d'ouverture assez forte qui voit la victoire d'un chasseur de pirates. Cependant, deux ans plus tard, il sera confronté à un homme étrange qui lui donnera du fil à retordre. Les personnages que nous croisons sont intéressants car ils ont du caractère.
La bd est véritablement vivante. Il y a de l'action ainsi qu'un zest de magie vaudou. Bref, tous les ingrédients sont réunis pour une belle aventure de flibuste malgré la faiblesse du dessin.
De la piraterie fantastique avec un style graphique proche du "Tyler cross" de Brüno.
Boucaniers et flibustiers marchent sur les traces de Long Jones Silver et de Jack Sparow sans toutefois parvenir à égaler le charisme de ces personnages emblématiques.
Une nouvelle fois, l’île de la tortue est le théâtre d'évènements pas anodins, et c'est toujours un plaisir !
Parvenu à se débarrasser de l'Ankou, le gouverneur Valverde met un terme à la piraterie et impose sa main de fer sur Tortuga. C'est alors qu'apparaît Éric Gorsen, un négociant nantais, très interressé par l'ancien bateau de l'Ankou, le Marv Harrek.
Avec un méchant très méchant, un héros mystérieux et des filles aussi jolies que dangereuses... Sébastien Viozat ne ménage pas ses effets pour nous embarquer dans cette histoire de piraterie et le moins que l'on puisse dire c'est que sa marche. Grâce aux nombreux rebondissements, les 96 pages du récit se dévorent sans temps mort et l'on a qu'une hâte, lire la suite.
Le dessin d'Antoine Brivet, dont c'est la première œuvre, n'est pas en reste. Très influencé par Mignola, le jeune dessinateur nous propose une galerie de "gueules" toutes plus horribles les unes que les autres. Un vrai régal.