La tomate
Une BD de Anne-Laure Reboul et Régis Penet chez Glénat - 2018
01/2018 (24 janvier 2018) 96 pages 9782344015919 Grand format 316322
Dans un futur aseptisé et indéterminé, la société est hiérarchisée en trois classes sociales distinctes. L’alimentation est devenue entièrement réglementée par des multinationales. Ce sont elles qui produisent et fournissent tout ce dont se nourrissent les citoyens, si bien qu’il est devenu strictement interdit de cultiver ses propres semences. Aujourd’hui, pour avoir découvert des graines de tomate et avoir osé les faire pousser chez elle, une jeune femme est emmenée devant les tribunaux. Ceci est l’histoire de son procès.
Dans cette oeuvre d'émancipation, on est dans un Paris qui a été détruit par un cataclysme planétaire et qui tente de se reconstruire dans une société qui contrôle le moindre faits et gestes dans un style qui rappelle Fahrenheit 451 ou encore l'excellent Bienvenue à Gattaca. Il n'y a plus assez d'eau pour les habitants. La pénurie doit être gérée par des fonctionnaires zélés.
L'héroïne va se rendre compte à ses dépends que le simple fait de faire pousser un plant de tomate peut conduire à la peine de mort car cela met en péril la sécurité de toute la communauté.
Il est dommage que le style graphique tout comme l'héroïne soit si froid. Cela est sans doute voulu mais cela n'emporte pas l'adhésion. Pour le reste, c'est plutôt bien vu.
Intéressant.
J’ai beaucoup aimé l’ambiance, le côté froid de cette civilisation futuriste, à la fois grâce aux traits droits et aux couleurs.
Le ton est plutôt bon aussi, pour nous emmener vers l’inéluctable, avec une certaine tension, même si on sait comment ça va se terminer…
Et puis j’ai trouvé les dessins assez sympas (même si ça m’a gêné parfois que ces gens qui parlent n’ouvrent jamais la bouche ou presque…)
Assez classique sur le fond (le cercle 3 qui n’a rien, le cercle 2 qui a moyen… On dirait « Un bonheur Insoutenable »…), c’est tout de même bien mené.
Mais ça reste assez anecdotique. Pas de fait majeur : on nous explique juste comment on est arrivé à la situation présentée au début du tome. Pas de morale, de révolte, de quelque chose…
Une histoire posée là qui ne va pas assez loin à mon goût.
Une BD d’anticipation, un peu dans la lignée du roman : « 1984 » de George Orwell, cette histoire nous fait réfléchir aux questions de notre société : problèmes écologiques, génétiques, pouvoir oligarchique et inégalités. Certes la vision du futur qui nous est présentée est peu radieuse, mais comme souvent pour les œuvres de ce genre il s’agit d’électrochocs. Le scénario est vraiment très bien mené et l’atmosphère (rendue aussi par les choix des couleurs) est remarquable. Nathalie - Médiathèque de Monaco