Tintin (Les Archives - Atlas 2010)
10. Tintin au Pays de l'Or Noir
Une BD de Hergé chez Éditions Moulinsart - 2011
01/2011 9782874242229 Format normal 132485
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Longtemps je n'ai pas aimé "Tintin au Pays de l'Or Noir", que je n'ai jamais ni "compris" ni vraiment trouvé intéressant. C'est d'ailleurs le seul Tintin que j'ai dû lire moins de 5 fois, comparé aux dizaines de fois pour les autres. Il faut aussi dire qu'il ne faisait pas partie de la collection familiale dont j'ai hérité dans mon enfance, et que je l'ai donc découvert tardivement, dans une édition dont je comprends aujourd'hui qu'elle est à éviter puisque, au début des années 70, les Anglais avaient demandé à Hergé d'expurger de "l'Or Noir" toute référence à la situation palestinienne des années 40... ce que le Studio Hergé s'est empressé de faire, salopant définitivement, tant narrativement que graphiquement, un livre ayant déjà souffert de sa difficile genèse. Interrompu par l'invasion de la Belgique et repris presque dix ans après alors que Tintin avait dramatiquement évolué (son apparence, sa personnalité et surtout son intégration dans une "famille" avec Haddock et Tournesol...), "l'Or Noir" s'avère plus intéressant dans sa version "1950". Le contexte y est clairement politique, pour la première fois depuis le "Lotus Bleu" : "guerre" entre les groupes activistes juifs et arabes, menace de conflit mondial clairement évoquée et importance stratégique du pétrole, Hergé avait lancé en 1939 "l'Or Noir" sur des sujets pour le moins sérieux ! La reprise dix ans plus tard n'est néanmoins pas parfaite : si Hergé a soigné la transition graphique entre ses deux époques (la rupture se fait lors de la tempête de sable), et s'il a réussi à inclure le Capitaine Haddock et le Professeur Tournesol dans son histoire - d'une manière peu convaincante mais qui nous offre quand même le seul moment "méta" de toute l’œuvre d'Hergé, cette étonnante conclusion qui voit le Capitaine Haddock lui-même refuser d'expliquer la raison de sa présence -, "l'Or Noir" souffre terriblement d'un scénario inconsistant, ennuyeux, qui répète des situations déjà vues maintes fois dans les albums précédents, quand il ne délègue pas complètement la poursuite de l'action aux Dupondt (Faut-il mettre cette débandade sur le compte d'une nouvelle dépression dans laquelle a sombré Hergé ?) ! Il faudra attendre les toutes dernières pages, et la savoureuse libération de l'inénarrable Abdallah pour retrouver un peu de la "magie Tintin". C'est décidément bien insuffisant !