Tin Lizzie
1. La belle de Ponchatowla
Une BD de Thierry Chaffoin et Dominique Monféry chez Paquet (Calandre) - 2015
01/2015 (28 janvier 2015) 46 pages 9782888906810 Grand format 236815
Ew York, automne 1962, Jake Lebey âgé de 65 ans vient d'apprendre la mort de son ami Rhod Fitzpatrick. Il se souvient de leurs aventures du temps jadis... Ponchatowla Mississippi, été 1908. Le Colonel Lebey, un riche planteur que tout le monde appelle simplement " le Colonel " vient d'acheter une automobile. Son intention n'est pas de parader avec, mais de la rendre utile pour le domaine, aussi charge-t- il Rhod, le régisseur, de la transformer en tracteur... Comme chaque année à la même période, le Colonel quitte son exploitation pour aller à... Lire la suite
Tin Lizzie, qui signifie littéralement « petite auto métallique », n’est autre que le surnom familier de la Ford T fabriquée en 1908. Et c’est justement à cette époque, dans l’Amérique des grands espaces, que se déroule cette aventure, à bord d’une Ford T jaune rutilante, sur les chemins du Mississippi.
Les dessins semi-réalistes de Dominique Monféry, qui ne sont pas sans rappeler ceux de Régis Loisel, semblent tout droit sorti de cartoons. Les visages expressifs et attachants rendent les personnages éminemment sympathiques et le trait rond donne du volume à chaque vignette sans pour autant dynamiser ce récit fantasque en une histoire extravagante !
Les dialogues cocasses de Thierry Chaffoin sont de qualité et collent parfaitement aux mimiques de chaque protagoniste. Le scénario bien qu’original et bien structuré manque un peu de relief et de rebondissement pour nous emporter encore plus loin dans cette atmosphère cotonneuse.
A bord de cette « vielle guimbarde » toute neuve, ce road movie fantaisiste nous entraîne aux confins du sud des Etats-Unis sous les couleurs chaude comme la Louisiane de Julia Weber.
L’émerveillement que suscite ce progrès à quatre cylindres et deux vitesses dans cette contrée reculée et l’enthousiasme que j’ai eu à la vue de la couverture, n’a pas provoqué le coup de foudre escompté à la lecture de ce premier tome, malgré un travail collectif de bonne facture.
Annoncé comme un diptyque, ce premier opus manque donc de profondeur et l’intrigue demeure très superficielle. Malgré le ton primesautier, il ne manque pas grand-chose pour se laisser griser par la vitesse de Tin Lizzie et pour vrombir de plaisir, si ce n’est un deuxième tome à la ligne narratrice plus rythmée, plus pêchue, plus rock, plus… « Thin Lizzy » !