Thor - Dieu du Tonnerre
INT1. Le Massacreur de Dieux
Une BD de
Jason Aaron
et
Ribic, Esad
chez Panini Comics
(Marvel Deluxe)
- 2018
Aaron, Jason
(Scénario)
Ribic, Esad
(Dessin)
Guice, Jackson
(Dessin)
White, Dean V.
(Couleurs)
Svorcina, Ive
(Couleurs)
Ribic, Esad
(Encrage)
Palmer, Tom
(Encrage)
Pini, Gianluca
(Lettrage)
Ribic, Esad
(Couverture)
Manesse, Jérémy
(Traduction)
02/2018 (07 février 2018) 220 pages 9782809467703 Format comics 323235
Que Thor soit un jeune dieu impétueux, un membre respecté des Avengers ou le seigneur d'Asgard dans un futur désolé, son pire adversaire reste le même : Gorr, le Massacreur de Dieux. Puissant et déterminé, l'ennemi du fils d'Odin instille le doute dans le coeur du héros. Pour triompher, Thor va devoir se délivrer de ses hésitations et se montrer plus digne que jamais de brandir Mjolnir.
J’ai toujours eu un peu mal avec le personnage de Thor. Qu’il s’agisse des runs de J. M. Straczynski (2007-09), de Kieron Gillen (2009-10) ou, plus récemment, de Matt Fraction (2010-12), cet univers qui marie la mythologie nordique et la fantasy Marvel me parait compliqué – en fait, surtout le dernier aspect –, presque inaccessible à suivre pour peu que l’on préfère les histoires plus rationnelles. La chronologie de ses publications est également malaisée. Mon intérêt ne portait véritablement que sur le dessin d’Olivier Coipel, surtout présent sur les premiers épisodes, et finissait par décroitre péniblement. Après une pause de plusieurs années, et alors que la série Loki débarque sur Disney+, voyons ce que nous réserve le run de Jason Aaron aux débuts de la période Marvel Now! (Thor: God of Thunder 2013, #1-11).
Et surprise, ce premier tome est une réussite. Avec Gorr, le Massacreur de Dieux, le scénariste créé un nouvel adversaire à la hauteur de Thor (un adversaire à retrouver semble-t-il en 2022 dans le quatrième film Thor: Love and Thunder). Son design, sa motivation antithéiste, sa férocité, sa pugnacité et son très long développement – en onze épisodes tout de même – sont fort appréciables et montrent une nouvelle fois qu’un bon méchant peut à lui seul sauver un scénario passable. Celui-ci ne se résume en effet qu’à un long mano a mano avec Thor dont la seule originalité réside dans les itérations passées, présentes et futures du personnage.
Bref, un bon moment de lecture, conclut comme il se doit, au vu du sujet, dans une grande bagarre (mention spéciale pour Thor enveloppé de "noirceur" sur la fin). Il faut bien sûr également mettre ce moment agréable au crédit d’Esad Ribic, et de son coloriste, Ive Svorcina, pour ce dessin fin et ces couleurs douces et souligner leur régularité tout au long de cette intrigue.
Malheureusement, le second tome n’est pas du même acabit…