Thérèse Dragon
1. Récit de campagnes napoléoniennes
Une BD de Damien Marie et Karl T. chez Vents d'Ouest - 2014
01/2014 (22 janvier 2014) 64 pages 9782749306971 Grand format 203487
Une épopée fantastique et romantique au cœur des campagnes napoléoniennes Thérèse Figueur, née royaliste, a grandi pendant la Révolution française. Le destin la fait rejoindre les rangs de la Grande Armée pour retrouver lamour de sa vie, Clément, enrôlé comme petit tambour. De scènes de vie en batailles historiques, elle va montrer un visage combatif et passionné, capable de franchir des montagnes par amour. À tel point que ses prouesses feront delle la seule femme dragon de larmée napoléonienne.Après La Cuisine du diable, Damien Marie et Karl... Lire la suite
Thérèse Dragon est une femme qui s’est engagée dans les armées napoléoniennes et qui a combattu avec beaucoup de courage. Il s’agissait d’un garçon manqué qui aimait faire la guerre. C’est un peu elle qui a préfiguré la place des femmes dans l’armée. Oui, elle est une figure de progrès et méritait une bd qui s’intéresse à sa vie. Cela pour la vitrine de présentation !
Maintenant, on peut avoir un autre avis sur la question. La guerre est stupide par essence. C’était une affaire d’hommes. On appréciait les femmes pour leur grâce. En faire des combattantes ne me parait pas un progrès louable pour l’humanité. Cela me rappelle un peu la chanson de Renaud sur Margaret Thatcher.
Au-delà de ce débat théorique, nous avons une bd qui fleure l’onirisme et le rêve lorsque Thérèse perd connaissance ou s’endort. Elle voit toujours l’image de ce minotaure de la mythologie grecque qui la terrasse. Par ailleurs, elle court depuis des années après un garçon ayant marqué son enfance. L’intérêt de l’intrigue est de savoir si elle le retrouvera.
Certaines planches sont magnifiques. Elles sont baignées par un jeu de lumière qui met en perspective certains aspects. On dirait presque des tableaux impressionnistes. Il est dommage que cette colorisation informatique ne soit pas uniforme.
Pour le reste, cela ne m’a pas plus marqué que cela. Je reste assez dubitatif.
Un dessin de qualité pour une histoire qui aurait pu être passionnante mais trop enfermée dans la fausse bonne idée d'un Minautore récurrent qui cherche à sublimer une aventure tout simplement humaine en quête quasi mythologique.
On notera pour l'anecdote un incongru "God save the Queen" lancé par un marin anglais lors des combats de Trafalgar : George III doit se retourner dans sa tombe...