Testosterror
Une BD de Luz chez Albin Michel - 2023
10/2023 (11 octobre 2023) 296 pages 9782226474674 Autre format 484373
Un virus fait chuter le taux de testostérone des hommes... et se répand sur la planète !Jean-Patrick, concessionnaire automobile dans la zone d'activité commerciale de Saint-Pierre-Le-Caillou, panique et tente de se réfugier au sein de la secte masculiniste dirigée par Jo, son coach sportif.Contaminé par le virus, Jean-Pat voit sa vision du monde changer... Mais alors qu'il se détache du mouvement viriliste, son fils s'y engouffre.Notre héros parviendra-t-il à sauver son enfant des griffes d'un gourou macho ?Privée de testostérone, l'humanité sombrera-t-elle... Lire la suite
Est-ce que le machisme et son sarcasme n'arrive pas à son paroxysme avec "Testosterror" ? Car il faut bien l'avouer, notre Jean-Patrick rempli tous les stéréotypes du beauf de première : pro des barbecues, il ne mange surtout pas de légumes, vendeur de SUV dit ""durables"", il laisse sa femme tout faire à la maison (taches ménagères et enfants). Toutes les cases de l'homme exécrable sont cochés, on en rirait presque (heureusement !). Des personnalités à l'excès, sans nuances, en combinaison aux actualités politiques des dernières années : un Covid 19 qui émascule, la théorie du grand remplacement et montée du fachisme, égalité des sexes, tout y passe.
Quelques bonnes sorties et boutades sont à noter, mais que c'est long sur 300 planches ; un format plus court aurait été bien plus apprécié, car il faut l'avouer les personnages ont très peu de relief et n'ont aucun discernement. Un final qui arrange surtout le scénario que j'ai trouvé peu convenable et qui montre une faiblesse dans la narration. Concernant le dessin, ça correspond au genre humoristique, mais je trouve parfois les enchainements et les cases brouillonnes, certains dessins en pleines pages sont peu lisibles, et parfois on se prend à lire le texte en passant rapidement sur le dessin car peu d’intérêt. Même chose pour les couleurs qui présentent plus une donnée fonctionnelle qu'artistique.
En bref, cette bande dessinée mériterait d'être épurée pour ne laisser que le meilleur sur 150-200 planches maximum avec des traits et dessins plus appliqués, mais surtout plus de nuances dans les personnages et la narration. Une vrai déception.