Tanguy et Laverdure (Une aventure "Classic" de)
4. Le pilote qui en savait trop
Une BD de
Patrice Buendia
et
Matthieu Durand
chez Dargaud / Zéphyr Éditions
- 2021
Buendia, Patrice
(Scénario)
Cunin, Hubert
(Scénario)
Durand, Matthieu
(Dessin)
Formaggio, Ketty
(Couleurs)
08/2021 (27 aout 2021) 46 pages 9782205082920 Grand format 431247
La Suisse dans les années 1960 : un des points les plus chauds de la guerre froide. Sur ce territoire neutre s'affrontent l'occident et le bloc de l'Est par espions interposés. D'une soirée à l'opéra de Zurich à une course poursuite haletante en avion au-dessus des Alpes, Tanguy et Laverdure mettent tout en oeuvre pour déjouer le complot d'un pseudo officier de l'Intelligence Service.
Franchement c'est une réussite ! J'avais crains à la lecture du premier tome que la suite ne tourne mal ou comme souvent dans ces reprises que le scénario ne soit cousu de fil blanc ou tiré par les cheveux. Pour une fois ça n'est pas le cas. Très beau travail des scénaristes que je ne saurais qu'encourager dans cette voie, même si cela n'a pas encore l'aisance et le naturel de JM Charlier, ça reste une très belle histoire avec suspens et rebondissements.
Donc un grand bravo ! ... on est loin des scénarii incohérents de Zumbiehl sur les séries-mère de Tanguy ou surtout Buck Danny qui est littéralement saccagé...
Du vrai beau travail que cet album.
Les graphismes et les couleurs sont excellents.
Pour le reste , tout en respectant l'esprit de Charlier (au bon gros méchant-traitre prés) , le scenario nous tient en haleine gentiment sans quasiment aucune faute de gout . On à meme pas ce sentiment de déja vu qui inonde les BD modernes , ou ,cette tentation de transformer les "héros mythiques" en mouture
politico-correct ( Cf ce pauvre Lefranc).
Bref , on est embarqué dans cette aventure d'espionnage de la première à la dernière page à la vitesse d'un mirage III.
On en redemande , surtout les amateurs de ce genre de BD!
La série continue, et ne perd pas en qualité.
Le dessin se révèle un peu fragile s'agissant des visages de Tanguy et un peu Laverdure ; ce sera à corriger, et il y a suffisamment de modèles disponibles pour corriger ce petit souci.
Par contre, la reconstitution de l'ambiance de ces 60s façon Uderzo est bonne, dans la lignée des albums précédents. La colorisation est excellente, sur ce point.
Le scenario plaira aux afficionados du genre, et c'est le cahier des charges de cette reprise "classic", donc la mission est remplie.
Et, bonne nouvelle, il y aura un autre album. La nostalgie est éternelle !