Tanâtos
1. L'année sanglante
Une BD de Didier Convard et Jean-Yves Delitte chez Glénat (Grafica) - 2007
10/2007 54 pages 9782723459976 Grand format 67661
L'homme aux mille visages... Le crime comme raison de vivre, La mort pour alliée... TANÂTOS, surnommé « Le fils de la mort » ou encore « L'homme aux mille visages », entre en scène en décembre 1913 alors que Raymond Poincaré est président de la République, Gaston Doumergue, président du Conseil. Les socialistes, conduits par Jean Jaurès, qui croient encore pouvoir éviter la guerre, combattent les ardeurs belliqueuses du gouvernement. Le malfaiteur souhaite se servir de ce climat favorable à la guerre pour devenir l'homme le plus riche du monde.... Lire la suite
J'aime beaucoup le dessin de Delitte mais je trouve que les scénarios ne sont pas à la hauteur. Très déçu une nouvelle fois par cette série. J'ai tenté jusqu'au tome 2 mais, j'ai arrêté les frais pour la suite ...
Avis portant sur la série:
Wouah! Tanatos m'a réellement surpris à plus d'un titre. Je n'ai jamais rien lu de pareil ce qui est bon signe quant à l'originalité. Cela mélange la grande histoire avec une enquête policière sur fond d'uchronie. Or, loin d'être indigeste, ce cocktail s'associe très bien pour le plus grand plaisir du lecteur. Par ailleurs, on n'est pas très loin d'une nouvelle forme de comics.
Tanatos renoue avec l'esprit des Fantômas... On a un mégalomane masqué fort intelligent qui vole la vedette au gentil inspecteur qui tente de déjouer sa machination. Pour l'instant, ce dernier fait pâle figure. Bref, les héros semblent inexistants. Enfin un méchant digne de ce nom qui a droit non seulement au titre d'une série mais qui gagne! Je préviens d'avance que ses réflexions pourront le cas échéant en énerver plus d'un (du genre "ah!ah!ah! Je suis l'incarnation du génie du mal! Mon plan en 5 actes fonctionne parfaitement bien!"). C'est trop kitch mais c'est super ! ;)
Les dessins sont une véritable réussite. Un magnifique trait, des cases somptueuses jusque dans les décors, une mise en page et des couleurs parfaites... C'est vraiment beau ! J'apporte juste un petit bémol concernant les visages qui se ressemblent un peu. Juste un mot pour dire que Jean-Yves Delitte qui a été récemment auréolé du titre de « Peintre officiel de la Marine », c'est dire!
Côté scénario, c'est un coup de maître que de rendre presque crédible une thèse sur les véritables causes de la première guerre mondiale. Bien sûr, il y a de l'exagération dans certaines scènes et des dialogues un peu convenus, mais cela concourt au charme de cette série où l'inventivité ne manque pas à l'appel. Le récit est d'ailleurs sombre et mouvementée. L'utilisation de l'Histoire et d'hommes politiques célèbres comme Jaurès est vraiment habile.
Cet univers steampunk me fascine. Je suivrai avec la plus grande attention la parution d'un nouveau diptyque. Cette série est réellement basée sur un concept fort original. Néanmoins, elle va beaucoup plus loin. En effet, vous connaissez beaucoup des séries portant le nom d'un méchant qui réussi tous ses coups et qui sort toujours gagnant?
Le 3ème tome qui nous plonge sur les véritables raisons du naufrage du paquebot le Lusitania est globalement moins bon que les deux précédents. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai été peut-être plus sensible au dialogue un peu répétitif. Nous avons droit en effet toutes les deux pages à "qu'est ce qu'il est machiavélique ce Tanatos!" comme pour inspiré un climat de terreur qui ne reste que verbal après tout. Cependant, cette série reste au-dessus du lot grâce à une véritable maîtrise aussi bien graphique que scénaristique.
Note Dessin: 4.5/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4.25/5
Remarquable en tout point.
Le scénario brode une histoire de vilain machiavélique sur une trame historique d'une précision inégalée. Il mélange habilement des personnages inventés et d'autres plus ou moins célèbres.
Les dessins -oeuvre de Jean Yves Delitte- sont remarquables.
Le tout fait bien sur pensé à Fantomas mais la justesse du scénario balaye toutes les petites imperfections de l'histoire.
personnellement j'en redemande.
8/10.
Je ne sais pas ce qui m'a pris d'emprunter ça à la bibliothèque.
Je m'attendais à un petit steampunk punchy se passant durant la première Guerre mondiale, je me retrouve avec un sous-Fantomas mou du genou et dessiné à la va-vite par ce qui me semble être un tâcheron imbécile (je crois que c'est la première fois que la lecture d'un album me donne une impression sur la personnalité du dessinateur).
Je passe sur les personnages qui se ressemblent tous et la tour Eiffel qui se promène dans tout Paris (p.50, deux cases côte à côte, elle s'est déplacée d'un bon kilomètre... à moins que ce ne soit la maison qui ait pivoté sur elle-même...) Ce sont surtout les articles de presse avec les vannes à deux balles (mal écrites) balancées à l'Association et Bodoï et l'histoire du mec qui encule son chien (quelle finesse !) qui ont fini de me gâcher la lecture.
Le scénario est sympa, un thème politique bien dans l'air du temps sur le thème des foules manipulées, thème universel et probablement éternel. (http://www.zeitgeistmovie.com, www.vigli.org, http://www.alterinfo.net/La-face-cachee-de-la-GRANDE-guerre-_a25866.html)
Personnellement ce sont les dessins que je trouve époustouflants. La qualité du dessin des choses techniques me ravit, les mécaniques sont superbes, et mise dans le contexte de l'époque.. avec beaucoup d'acier, et de la mécanique là où l'on trouve de l'électronique de nos jours.
Le téléphone portable est un peu exagéré, mais encore une fois avec la grosse antenne, ça passe!
Le détail du bateau à moteur où ce dernier est incliné vers l'arrière pour que l'arbre sorte dans l'eau, magnifique. Je suis ingénieur (et ai géré 3 x une voiture LMP1 aux 24 du Mans), et j'adore ça !! Tous les engins de Tanatos sont un régal, avions, hélico avec radiateurs latéraux type F1 et sorties d'échappement affleurantes, voitures monoplaces de course. Coup de chapeau au dessinateur. Vraiment bravo!
Je ne suis pas un lecteur de BD mais quand j'ai vu celle-ci dans le rayon j'ai accroché immédiatement à cause des dessins.
Un scénario encore plus dénonciateur politiquement me comblerait. Un régal néanmoins.
Un album qui peut donner envie de l'acheter lorsqu'on voit la couverture, seulement voilà, à l'intérieur on a droit à un personnage assez ridicule qui fait pensser au personnage de fantomas comme il a déjà été dit.
Le dessin est pas mal mais sans plus.
En bref beaucoup de déceptions que cet album.
Bien sympa, pas un chef-d'oeuvre mais le mélange de la réalité historique et
de la fiction le plus farfelue donne un rendue intéressant. C'est quand même
un peu trop improbable niveau scenario pour qu'on soit complètement
emportés mais ça reste un assez bon album.
(PS : absence quasi-totale de protagonistes féminins dans cet album)
Trsè franchement, j'ai été extrêmement déçue par cette BD. J'attendais une bonne intrigue, un super-héros vraiment mauvais, une bonne intégration histoire réelle/fiction. Ok pour les deux derniers, mais question intrigue, elle est vraiment ratée.
Le grand méchant annonce tout de suite la couleur: "Ah ah! je suis le plus mauvais être de la Terre! J'ai un plan en cinq actes, vous allez voir!" "Ah ah! Le premier acte est fait, maintenant voilà le second!" Ah ah ceci est le troisième acte, mais quand j'aurais fini les cinq vous verrez! Je suis l'incarnation du Mal!" Bref, c'est très décevant. Vu l'intrigue, ça s'adresserait plutôt à des enfants, mais vu l'intégration avec l'histoire réelle du début de la première guerre mondiale, ce qui demande quelques connaissances tout de même, ça s'adresserait à des adultes?
Bof bof bof donc.
Petit avis discordant dans un concert de louanges.
Tanatôs est la copie carbone de Fantômas (jusqu'à la présence de l'accent circonflexe !) et bénéficie des dessins et de la mise en page de Delitte. Il s'agit là incontestablement d'une réussite.
Quant à l'histoire ... elle est confondante de banalité. Ceux qui sont effrayés par la saga livresque de Fantômas se reporteront à sa version de 1913 -celle de Louis Feuillade- ou mieux encore au sérial "Les Vampires" (1915) toujours du même Feuillade.
Ils découvriront alors, à condition de supporter le muet, des histoires bien mieux charpentées avec des thèmes similaires à ceux de cet album, au demeurant pas désagréable.
Je lirais bien sûr la suite -c'est dans mes habitudes !- mais j'ai bien peur que le grand spectacle annoncé ne masque pas la vacuité du scénario.
Car finalement ce Tanâtos qui, au passage, gagne un accent circonflexe et perd un H, souffre du défaut de n'être qu'un simple ersatz.
Un superbe premier album qui lance une série dont il est probable qu’elle soit magistrale. Je me suis fait embarquer avec délectation par cette histoire où, à la veille de la Première Guerre Mondiale, Convard revisite le personnage de Fantômas et trame un machiavélique complot que Delitte illustre magnifiquement. Extra!!!
GENIAL : Delitte dessine très bien, même si l’on confond parfois ses différents personnages ; et Convard a mitonné un scénario du diable : ce dernier intervient pour mettre en place les conditions de survenue de la première guerre mondiale pour s’enrichir ! Effrayant de crédibilité.