Le syndrome du Petit Pois
Une BD de Domas chez La boîte à bulles (Contre-Cœur) - 2016
03/2016 (02 mars 2016) 9782849532508 Format comics 276167
Max et Coquillage sont maintenant mariés et parents d'une petite fille. Ils attendent leur deuxième enfant, leurs vieux amis sont toujours là et le travail ne manque pas. En somme, tout serait parfait si un point noir ne venait entacher leur quotidien : Marie, la mère de Max, souffre du syndrome de Benson. Oublis fréquents, perte de repères, diminution des capacités intellectuelles... Pour Max, cette nouvelle réalité est dure à accepter car sa mère n'a plus rien de la femme qu'il a connue. Désorienté, le jeune homme alterne entre mélancolie et... Lire la suite
C’est vrai que c’est une histoire assez touchante pour peu que l’on soit un peu sensible aux malheurs des autres. Il est toujours difficile de voir des êtres chers qui sont malades et qui périssent peu à peu. Ce n’est pas la première bd sur ce genre de maladie qui s’apparente à Alzheimer et où le patient perd peu à peu la mémoire. Une mère qui ne reconnait plus son fils, c’est vraiment triste. Ce n’est pas de sa faute mais celle de cette terrible maladie à savoir le syndrôme de Benson. Il y a des moments où je me dis qu’il vaut mieux ne jamais terminer son existence comme cela.
Les réactions de cet auteur de bd qui produit cette autobiographie sont tout à fait humaines. J’arrive à les comprendre assez aisément. On pourra lui reprocher une petite forme de brutalité mais au vu du contexte, on pardonne. Il est vrai que chaque être humain réagit différemment face à l’adversité d’une terrible maladie ou même du deuil d’un être proche comme lorsqu’il s’agit de nos parents. Ce n’est jamais de sa faute et il faut bien tourner la page pour continuer à vivre. Pas seulement pour les autres mais également pour soi-même. C’est certainement le message que cette œuvre exutoire tend à faire passer.
Ce genre d’œuvre pleine d’humanité et de tendresse passe un peu inaperçue et pourtant, ce sujet peut nous toucher. C’est un peu dommage. Sur la forme, c’est plutôt un gros pavé mais que l’on absorbera assez facilement grâce à la dynamique des cases. Pour le graphisme et le dessin, je n’ai rien à redire car j’apprécie plutôt. Simplicité et lucidité dans les traits. Humanité, sensibilité et émotion dans l’œuvre.
Domas est en train de s'imposer comme un as du roman graphique. Ce pavé, qui constitue en quelque sorte le tome 4 de sa série autobiographique, se lit comme du p'tit lait, et déborde de sensibilité et de tendresse.