Le syndrome de l'iceberg
Une BD de Paul Rey chez Sarbacane - 2023
04/2023 (05 avril 2023) 192 pages 9782377317943 Format normal 471514
Hiver 2055. Ezra, développeur de jeu vidéo dans la Silicon Valley depuis dix ans, reçoit un appel de Marseille, sa ville natale. C'est son père : son frère, Yan, a disparu, il faut qu'il revienne d'urgence. Bon gré, mal gré, Ezra s'envole vers le Vieux Continent pour chercher ce frère à qui il n'a plus adressé la parole depuis des années. Sur place, il est obligé de renouer avec un passé qu'il avait tenté de fuir et en particulier avec son père, diminué et acariâtre, reclus dans la maison familiale perchée dans la garrigue. Son enquête le mène... Lire la suite
J'ai littéralement ce récit de science-fiction qui se passe dans les années 2055 dans un monde où les objets connectés ont pris le dessus sur nos vies. Les plus fragiles d'entre-nous se sont laissés bercés par le syndrome de l'iceberg.
C'est le risque quand on passe beaucoup de temps dans la réalité augmentée des jeux vidéos. C'est un long processus qui aboutit à une espèce de disparition du corps social.
Notre héros Ezra est à la recherche de son frère Yan qui a quitté toute sa famille du jour au lendemain pour s'isoler du reste du monde. Les objets connectés rendent la vie plus confortable mais cela ne reste qu'une illusion.
Il va travailler avec un psychiatre de renom qui souhaite guérir les individus touchés qui n'éprouvent plus aucune émotion face a u genre humain. Les icebergs se détachent de la banquise pour s'isoler mais ils fondent.
Evidemment, les GAFAM ont énormément investi dans ces interfaces vocales assez évolués et ne souhaitent pas de programme qui peuvent viser à réparer les esprits humains dans un but de santé publique.
J'ai adoré ce concept de thriller technologique assez avancé. J'ai rarement une BD de science-fiction aussi crédible sur le devenir de l'humanité et qui posent réellement les bonnes questions.
On se rendra compte que tout n'est pas aussi facile que cela. Le but de faire de la prévention est certes louable mais il ne convient pas forcément à ces individus qui souhaitent la liberté de pouvoir s'isoler.